dimanche 30 janvier 2011

Ramsès au pays des points-virgules, de Pierre Thiry

Ramsès au pays des points-virgules

Pierre Thiry

Auto-édition : Books on Demand

Le site de l'auteur et du livre : http://charles-hockolmess.e-monsite.com/accueil.html

184 pages

Fiche Livraddict :








Mon avis :


J’ai eu la très grande chance d’être contactée par l’auteur de ce livre, Pierre Thiry, qui m’a proposé de m’envoyer son ouvrage. J’ai accepté sans hésitation car j’avais lu plusieurs très bonnes critiques sur ce récit, que j’ai lu très rapidement ! Encore un grand merci à l’auteur pour sa générosité, ainsi que pour la dédicace et la lettre, que j’ai beaucoup appréciées !

L’histoire débute par un échange, un jeu, entre Alice et son oncle Sigismond. Celui-ci est libraire, et très érudit. Il prétend connaître tous les livres et leurs auteurs. Alice, voulant le mettre en défaut, le met au défi de citer des œuvres d’un auteur dénommé Jérôme Boisseau, lequel n’existe tout simplement pas ! L’oncle Sigismond prétend le connaître et promet à Alice qu’il lui amènera l’une de ses œuvres, qu’il entreprend alors d’écrire lui-même ! Sur le chemin du retour, l’oncle Sigismond s’endort dans le métro, et rêve du livre qu’il va écrire sous le pseudonyme de Jérôme Boisseau. C’est ce livre qui nous est raconté dans les chapitres suivants.

Dans ce conte assez rocambolesque, nous croisons des personnages dont les noms ne nous sont pas vraiment inconnus : Sissi, Ramsès II, Alice… Mais sont-ils vraiment ceux que l’on croit ? C’est au cœur du château de Baskerville, après de multiples aventures, que nous en découvriront plus !

Ce livre étant destiné à un lectorat très varié, en commençant par les jeunes lecteurs, l’auteur a pris soin de définir certains mots en notes de bas de pages. Il est intéressant aussi de souligner qu’une majeure partie de l’intrigue se déroulant en Angleterre, de fréquents dialogues ont lieu en anglais au démarrage de l’histoire. Et l’auteur prend la peine de fournir les traductions des mots ou phrases apparaissant dans la langue de Shakespeare. Je ne peux que féliciter cette initiative, qui apporte sans conteste un atout culturel linguistique pour les jeunes lecteurs.

Ce roman se distingue de ce que l’on peut lire habituellement par de nombreuses originalités. Parmi celles-ci, la transmission de recettes de cuisine chères à notre héroïne Sissi : les pancakes et la piperade ! Je n’ai pas d’attrait particulier pour la piperade (qui saura pourtant dans cet ouvrage révéler toute sa force et ses atouts), mais il est plus que certain que je testerai prochainement la recette des pancakes !!!

J’ai beaucoup apprécié aussi les quelques jolies illustrations semées de temps à autres au cœur du livre.

J’ai déjà parlé des diverses originalités de l’œuvre. En voici la principale : son interactivité ! En effet, par l’intermédiaire de chansons à compléter, l’auteur permet au lecteur de s’immiscer au cœur du récit. Où l’on découvre d’ailleurs que Pierre Thiry voue sans aucun doute une grande admiration aux créations musicales de Boris Vian. L’auteur ne manque pas non plus de nous faire partager son affection manifeste pour les Fables de La Fontaine.

Ce livre a été auto-édité, cela apporte forcément son lot de fautes de ponctuation (virgules mal placées, espaces en doubles) et aussi quelques fautes de frappe, mais ceci est vraiment peu significatif au regard de la qualité du texte que nous sert Pierre Thiry. L’auteur déborde d’imagination et sait la restituer dans un conte qui nous fait rêver et ne sera pas sans rappeler quelques références « classiques » aux lecteurs plus adultes.

Pierre Thiry réussit l’exploit de ne pas faire mentir son sous-titre « fiction pour tous les lecteurs de dix à cent-dix ans », en offrant une lecture agréable pour tous et où chacun, à chaque âge, saura y découvrir des éléments lui apportant un grand plaisir de lecture.

Un regret toutefois, le titre ne prend son sens qu’à la presque fin du livre. A mon sens (mais cela est très subjectif), ce titre n’est pas une représentation fidèle de l’ouvrage, d’autant plus que Ramsès perd rapidement son caractère de personnage principal. Mais après tout qu’importe, ce titre attise la curiosité et c’est bien là ce qu’on lui demande, non ?

Sans en dire trop, je conclurais en félicitant une fois encore l’auteur pour son ingéniosité qu’il nous délivre jusque dans les toutes dernières pages !


Mon bilan :

Un livre à mettre entre toutes les mains, qui se lit avec délectation, sans longueur, et qui nous arrache de nombreux sourires. A lire seul ou avec son enfant, dans tous les cas, ce sera un bon moment.

5 commentaires:

Wilhelmina a dit…

Ta chronique est très complète Marion, bravo ! (^-^) et je suis tout à fait d'accord avec tes constatations, un bon moment de lecture.

Anne Sophie a dit…

Quelle chance en effet !
Jolie chronique de plus :)
Un bisou pour la peine ;)

Véro a dit…

Mélisende devrait me le prêter et j'en suis ravie par avance !

Malorie Leduc a dit…

Très belle chronique qui me donne envie de lire ce livre. Il rejoint donc ma LAL !

Mélo a dit…

Il fait partie de mes prochaines lectures. Je pensais être la première à te dire que ta chronique est superbe mais je vois que je suis devancée de vitesse :p