dimanche 30 janvier 2011

Ramsès au pays des points-virgules, de Pierre Thiry

Ramsès au pays des points-virgules

Pierre Thiry

Auto-édition : Books on Demand

Le site de l'auteur et du livre : http://charles-hockolmess.e-monsite.com/accueil.html

184 pages

Fiche Livraddict :








Mon avis :


J’ai eu la très grande chance d’être contactée par l’auteur de ce livre, Pierre Thiry, qui m’a proposé de m’envoyer son ouvrage. J’ai accepté sans hésitation car j’avais lu plusieurs très bonnes critiques sur ce récit, que j’ai lu très rapidement ! Encore un grand merci à l’auteur pour sa générosité, ainsi que pour la dédicace et la lettre, que j’ai beaucoup appréciées !

L’histoire débute par un échange, un jeu, entre Alice et son oncle Sigismond. Celui-ci est libraire, et très érudit. Il prétend connaître tous les livres et leurs auteurs. Alice, voulant le mettre en défaut, le met au défi de citer des œuvres d’un auteur dénommé Jérôme Boisseau, lequel n’existe tout simplement pas ! L’oncle Sigismond prétend le connaître et promet à Alice qu’il lui amènera l’une de ses œuvres, qu’il entreprend alors d’écrire lui-même ! Sur le chemin du retour, l’oncle Sigismond s’endort dans le métro, et rêve du livre qu’il va écrire sous le pseudonyme de Jérôme Boisseau. C’est ce livre qui nous est raconté dans les chapitres suivants.

Dans ce conte assez rocambolesque, nous croisons des personnages dont les noms ne nous sont pas vraiment inconnus : Sissi, Ramsès II, Alice… Mais sont-ils vraiment ceux que l’on croit ? C’est au cœur du château de Baskerville, après de multiples aventures, que nous en découvriront plus !

Ce livre étant destiné à un lectorat très varié, en commençant par les jeunes lecteurs, l’auteur a pris soin de définir certains mots en notes de bas de pages. Il est intéressant aussi de souligner qu’une majeure partie de l’intrigue se déroulant en Angleterre, de fréquents dialogues ont lieu en anglais au démarrage de l’histoire. Et l’auteur prend la peine de fournir les traductions des mots ou phrases apparaissant dans la langue de Shakespeare. Je ne peux que féliciter cette initiative, qui apporte sans conteste un atout culturel linguistique pour les jeunes lecteurs.

Ce roman se distingue de ce que l’on peut lire habituellement par de nombreuses originalités. Parmi celles-ci, la transmission de recettes de cuisine chères à notre héroïne Sissi : les pancakes et la piperade ! Je n’ai pas d’attrait particulier pour la piperade (qui saura pourtant dans cet ouvrage révéler toute sa force et ses atouts), mais il est plus que certain que je testerai prochainement la recette des pancakes !!!

J’ai beaucoup apprécié aussi les quelques jolies illustrations semées de temps à autres au cœur du livre.

J’ai déjà parlé des diverses originalités de l’œuvre. En voici la principale : son interactivité ! En effet, par l’intermédiaire de chansons à compléter, l’auteur permet au lecteur de s’immiscer au cœur du récit. Où l’on découvre d’ailleurs que Pierre Thiry voue sans aucun doute une grande admiration aux créations musicales de Boris Vian. L’auteur ne manque pas non plus de nous faire partager son affection manifeste pour les Fables de La Fontaine.

Ce livre a été auto-édité, cela apporte forcément son lot de fautes de ponctuation (virgules mal placées, espaces en doubles) et aussi quelques fautes de frappe, mais ceci est vraiment peu significatif au regard de la qualité du texte que nous sert Pierre Thiry. L’auteur déborde d’imagination et sait la restituer dans un conte qui nous fait rêver et ne sera pas sans rappeler quelques références « classiques » aux lecteurs plus adultes.

Pierre Thiry réussit l’exploit de ne pas faire mentir son sous-titre « fiction pour tous les lecteurs de dix à cent-dix ans », en offrant une lecture agréable pour tous et où chacun, à chaque âge, saura y découvrir des éléments lui apportant un grand plaisir de lecture.

Un regret toutefois, le titre ne prend son sens qu’à la presque fin du livre. A mon sens (mais cela est très subjectif), ce titre n’est pas une représentation fidèle de l’ouvrage, d’autant plus que Ramsès perd rapidement son caractère de personnage principal. Mais après tout qu’importe, ce titre attise la curiosité et c’est bien là ce qu’on lui demande, non ?

Sans en dire trop, je conclurais en félicitant une fois encore l’auteur pour son ingéniosité qu’il nous délivre jusque dans les toutes dernières pages !


Mon bilan :

Un livre à mettre entre toutes les mains, qui se lit avec délectation, sans longueur, et qui nous arrache de nombreux sourires. A lire seul ou avec son enfant, dans tous les cas, ce sera un bon moment.

vendredi 28 janvier 2011

Comment se débarrasser d'un vampire amoureux, de Beth Fantaskey

Comment se débarrasser d'un vampire amoureux

Beth Fantaskey

Editions France Loisirs

410 pages

Fiche Livraddict :








4ème de couverture : 

Jessica attendait beaucoup de son année de Terminale : indépendance, liberté, fêtes… Elle n’avait certainement pas vu venir Lucius Vladescu !
Adoptée seize and plus tôt en Roumanie, Jessica découvre avec stupeur qu’elle est fiancée à un prince vampire depuis sa plus tendre enfance, et qu’il a bien l’intention de réclamer sa promise.
Séduisant, ténébreux, romantique, Lucius est persuadé que Jessica va lui tomber dans les bras. Malheureusement, la jeune fille a d’autres projets et pas la moindre envie de suivre un inconnu en Roumanie, tout prince vampire qu’il soit.


Mon avis :

Encore un titre que j’avais vraiment hâte de lire ! Comme souvent, j’en avais entendu du très bien comme du moins bien, et j’étais impatiente de me faire mon propre avis.

Quelle découverte ! Je n’irais pas jusqu’à en faire un coup de cœur, mais sans aucun doute, c’est une superbe lecture dont je garderais un souvenir positif sur un très long terme ! Sans conteste un développement très différent de ce que l’on peut lire habituellement dans ce genre littéraire.

Pour commencer, je souhaite vous parler du titre, qui est sympa, accrocheur, mais qui cependant, ne correspond vraiment qu’à la première partie de l’histoire, ce qui est dommage. Le titre en VO est plus adapté à l’intrigue dans son ensemble, à mon sens : “Jessica’s guide to dating on the dark side”, littéralement : “Le guide de Jessica pour flirter du côté obscur”.
Il en est de même pour la couverture. La française (en haut de ce billet) est vraiment intéressante, jolie, mystérieuse. Elle est une bonne évocation de l’idée du roman. Pour autant, je trouve la couverture anglaise (ci-dessous) plus représentative de l’intrigue. L’ambiance qui s’en dégage ressemble plus à l’atmosphère du roman. 



Dans ce livre, qui est un one-shot (et c’est assez rare pour le signaler), on rencontre Jessica, jeune fille de 17 ans, adoptée en Roumanie alors qu’elle était encore un bébé, et élevée par un couple d’américains. Elle mène une vie tout à fait banale, va au lycée, a une meilleure amie, un prétendant… Jusqu’au jour où, à l’arrêt de bus, de l’autre côté de la route, un étrange jeune homme l’observe. Jessica se met réellement à paniquer lorsque ce mystérieux garçon l’appelle par son « vrai » prénom, Antanasia, celui qu’elle portait en Roumanie et plus encore lorsqu’elle se rendra compte que Lucius, cet inquiétant jeune homme, intègre son cours de littérature ! Mais le pire est devant elle. En effet, Lucius va lui révéler qu’elle est une vampire de naissance royale, destinée à l’épouser, lui qui est également vampire de sang royal, mais d’une autre famille. Jessica fera alors tout pour repousser Lucius, mais celui-ci ne renoncera pas si facilement.

Dès le premier chapitre, on plonge dans le vif du sujet, et on sent poindre une pointe d’humour.
Extrait : « Et pourquoi fallait-il que mon père m’oblige à prendre les transports en commun alors que j’aurais pu avoir une voiture, comme la plupart des élèves de terminale ? Bien sûr, il fallait que je « préserve l’environnement » ! Et je parie que si je m’étais fait enlevée par ce type louche, papa aurait insisté pour que mon avis de recherche n’apparaisse que sur les briques de lait en carton recyclé… »

Humour qui se retrouve ensuite régulièrement, et particulièrement dans les lettres que Lucius écrit à son oncle Vasile (en Roumanie), intercalées fréquemment entre les chapitres.

L’intrigue est particulièrement bien ficelée, mais surtout très originale. La mythologie vampirique est ici abordée d’une manière plus « traditionnelle » avec toutefois quelques aménagements. Il est très intéressant de pouvoir appréhender le vampirisme par son côté obscur, avec les légendes traditionnelles des pays de l’Est. Le tout donne une ambiance un peu sombre au roman, ce qui lui donne tout son cachet, et le démarque fortement des autres récits vampiriques pour adolescentes.

Jessica ne tombe pas d’emblée sous le charme de Lucius, et tout ce qu’elle voudrait, c’est qu’il disparaisse de sa vie. Bien évidemment, nous avons un petit triangle amoureux, indispensable à ce genre d’œuvre ! Car Jessica est sous le charme du jeune Jake, qui n’est pas non plus insensible à la jeune fille. Lucius ne cachera pas sa jalousie, ce qui créera chez Jessica des sentiments contradictoires : d’un côté elle voudrait que Lucius la laisse vivre pleinement son premier amour et ne gâche pas tout. De l’autre elle commencera à ressentir une attirance inexpliquée pour son « fiancé ».

On n’échappe tout de même pas aux clichés : la meilleure amie un peu écervelée, Mindy ; la pom-pom girl populaire ennemie jurée de notre héroïne, Faith, qui prendra d’ailleurs une importance capitale dans la deuxième moitié du roman, mais je n’en dis pas plus !!

La vraie originalité du roman repose sur le fait que notre héroïne est déjà un vampire ! Elle est née vampire et ses parents, à l’époque d’une purge anti-vampires, l’ont confiée à ce couple d’américain venus étudier leur culture, pour la protéger et permettre son retour à sa majorité. En effet, les parents d’Antanasia et de Lucius sont deux familles royales de deux clans qui s’opposent. Un pacte promettant l’union des deux enfants a permis de sceller une trêve. Mais si Jessica/Antanasia refuse d’honorer le pacte (ce qui signifie se marier à Lucius et vivre avec lui en Roumanie pour régner sur un clan de vampires unifiés), la guère éclatera et de nombreux vampires mais aussi de nombreux humains mourront.

Un cruel dilemme se pose donc à Jessica ! D’autant plus que sa nature vampire se révèle à elle progressivement tout au long du livre, d’abord par l’attrait du sang, puis par la poussée de ses crocs. Elle sera aidée dans cette découverte par un guide que lui a offert Lucius : « Guide pratique des relations, de la santé et des sentiments à l’intention des jeunes vampires ».


Mon bilan :

Un récit vampirique pas comme les autres, malgré le respect des codes du genre. Un petit délice d’humour et d’originalité, avec une mythologie plus proche de la « tradition vampirique ». Un livre à découvrir, que je recommande chaudement ! 


 Baby Challenge bit-lit : 6/20


jeudi 27 janvier 2011

Moko et le secret de la betterave, de Martine Cotinat

Moko et le Secret de la Betterave

Dr Martine Cotinat

Illustrations : Maxime Métron

Editions A Contresens

Fiche Livraddict :



Ce livre m'a été très généreusement envoyé par la maison d'éditions A Contresens, dans le cadre d'un partenariat avec Livraddict.


Synopsis :

Qu’arrive-t-il à notre ami Moko ce matin ? Il ne semble pas en grande forme, et son ventre tout rond lui joue des tours. Aurait-il mangé trop de bonbons, de chocolat et de gâteaux ?

Grâce à cette mésaventure, notre petit singe espiègle part à la recherche d’un étrange secret, celui des fruits et des légumes. Un peu de sagesse entre alors dans l’insouciance de ces journées passées à gambader sous le regard bienveillant de dame nature ...



L’avis de Soléane, 5 ans et demi : 

Ça m’a fait comprendre qu’il ne faut pas trop réclamer de bonbons quand on a faim. Faut plutôt manger des raisins secs, des fruits et des petites choses comme ça.
C’est un livre bien pour les enfants car il apprend aux enfants qu’il faut pas trop réclamer de bonbons.
Les dessins sont très bien dessinés, ça ressemble bien à ce que ça doit être.
Les photos sont belles, surtout la première avec les cerises en forme de cœur ! Les photos sont bien prises ont dirait parfois que les légumes volent !
Les légumes et les fruits faut en manger parce que c’est bon pour la santé et ça tombe bien parce que moi j’aime ça !


L’avis de la maman : 

Ce livre pour enfant est un charmant ouvrage, avec de très jolies illustrations ! J’ai beaucoup aimé le thème qui aborde l’importance d’une alimentation équilibrée par l’intermédiaire de l’adorable petit Moko, et le tout d’une façon très poétique.



Ce petit ouvrage nous raconte l’histoire de Moko, friand de gourmandises pas très saines : bonbons, chips, gâteaux… Un matin, il a très mal au ventre et ne peut pas aller à l’école. Le docteur vient le voir et lui explique que les fruits et légumes le guériront car ils ont un secret. Moko part alors à la recherche de ce secret, en allant questionner sa grand-mère qui cuisine, et son grand-père qui cultive un potager.

Ce livre apporte aussi quelque chose de particulièrement intéressant et innovant : quelques pages en fin de livres qui donnent aux parents des pistes, des idées pour l’alimentation des enfants, et nous parlent de cette thématique à partir d’une analogie avec David contre Goliath, où David représente les fruits et légumes, et Goliath les chips, bonbons et autres « cochonneries ».

Un autre point très positif : le texte, toujours en page de gauche, est écrit en gros et en script, de manière à ce que les enfants débutants lecteurs puissent participer à la découverte de l’histoire de Moko avec leurs propres yeux !

La page de gauche, sur fond blanc, comporte également à chaque fois une très jolie photo d’un fruit ou d’un légume, de belles photos simples, avec le nom de l’aliment en dessous, permettant un échange un peu interactif avec l’enfant. J’ai juste regretté, dans la première moitié de l’histoire, que ces photos ne soient pas en rapport avec les déroulements de l’histoire à cette page. Cela se rétablit dans la deuxième moitié du livre et cela devient donc parfait pour les enfants !

La page de droite contient une illustration pleine page, toujours très bien réalisée, avec un trait simple mais suffisamment d’éléments détaillés. 



Mon bilan : 

Pour conclure, un charmant petit ouvrage qui va intégrer la bibliothèque de mes enfants et qui sera sans aucun doute relu régulièrement. Je le conseille vivement à tous les parents qui souhaitent aborder de manière subtile et rigolote la question de l’alimentation avec leur enfant ! Un très joli petit livre, vraiment !

mercredi 26 janvier 2011

Le Bal du Diable, de Nadine Monfils

Le Bal du Diable

Nadine Monfils

Editions la Musardine

187 pages

Fiche Livraddict :








4ème de couverture : 

Le petit cul moulé dans des rêves de soie, Nina croque l'amour avec gourmandise. Jusqu'au jour où elle épouse le diable aux gants blancs. Séduisant et vénéneux, il l'emprisonne dans son château d'épines, peuplé de nains, de fétichistes, de monstres, de personnages de cirques et d'anges aux ailes d cuir... La descente aux enfers du sexe n'est rien à côté de cette histoire, où avec une plume de "contes de fées", on pénètre dans les fantasmes les plus vénéneux d'une Belge surréaliste. Lynch violé par Fellini.


Mon avis

Attention, cet avis parle d’un livre strictement réservé aux adultes, et aux adultes avertis ! A ne surtout pas mettre entre toutes les mains. Mon avis est tout ce qu’il y a de plus décent et politiquement correct, pour autant, je ne recommande pas ce livre à tout le monde.

En 4ème de couverture, 3 extraits de chroniques presses situent bien les limites du lectorat. Je vous les restitue :
« Une perle érotique pleine de suspense » Psycho Sexo
« Scènes de voyeurisme, fantasmes hallucinants, délires obscènes, l’auteure ouvre en grand son imaginaire débridé à des lecteurs très avertis. » L’Echo
« Voilà un petit cadeau à ne pas mettre entre toutes les mains pour occuper les longues soirées d’hiver sans penser à la crise. » Montmartre à la une

Pour commencer, je souhaite parler rapidement de la couverture, tout simplement sublime. Un délice pour les yeux, une représentation débordante d’imagination et de symboles, vraiment très en phase avec le cœur du roman. J’adhère complètement à cette illustration qui a d’ailleurs beaucoup influé sur mon envie de lire cet ouvrage.

C’est la première fois que je tente une lecture de ce genre, pour le moins haute en couleurs, c’est le moins que l’on puisse dire. Je ne regrette aucunement mon achat ni ma lecture, je suis tout à fait ravie de cette découverte ! Il est fort probable que je renouvelle ponctuellement l’expérience, pourquoi pas en découvrant d’autres œuvres de cette auteure, ou en tentant d’autre titres de cette maison d’édition.

Dans ce court roman, nous allons à la rencontre de Nina, jeune femme très libérée, qui va se voir mariée à un riche comte pour servir les affaires de son père. Loin de lui déplaire, cette idée de mariage la ravit car elle a développé un vrai petit coup de foudre pour son promis. Elle va pourtant très vite déchantée, enfermée dans l’immense château de son époux, suivie dans chacun de ses mouvements par un majordome très envahissant. Mais le cauchemar ne fait que commencer, car le pire l’attendra quand le comte découvrira pendant la nuit de noces que sa jeune épouse, promise pure par le papa, est loin d’être une étrangère des choses du plaisir. Cette déception rendra le comte fou de rage, s’ensuivra alors une descente aux enfers pour la jeune et naïve Nina, qui n’en restera pas moins, tout le long du roman, très facilement émoustillée par tout ce qu’elle verra ou vivra.

Dans ce roman aux allures de conte de fées morbide, le comte pourrait très bien être un descendant de Barbe Bleue (pour rappel, c’est celui qui a égorgé toutes ses épouses). Il accumule les conquêtes et n’hésite pas à les torturer et/ou les tuer pour assouvir sa vengeance et alimenter le plaisir d’un club de clients très select.

On parcourt avec Nina les méandres du château, dans lequel on croise une ribambelle de personnages tous plus étonnants les uns que les autres, qui nous servent un catalogue de tous les fantasmes.

Dans sa fuite, Nina découvre, dans les tréfonds du château, un cirque de l’étrange où les numéros présentent des fantasmes pervers pour se terminer en séances de tortures. Elle traverse également une galerie de monstres, faite de multitude de cellules de voyeurisme, où des personnages tous plus bizarres les uns que les autres s’adonnent à des ébats souvent à la limite du glauque.

Un récit parfois sans queue ni tête (enfin… surtout sans tête !), mais qui tient tout à fait la route, avec un vrai suspense qui nous tient en haleine jusqu’à la dernière minute. On se retrouve un peu dans un déroulement à la Lewis Carrol, un Alice au pays des merveilles déjanté et débridé, assorti d’une intrigue de type thriller.

Ce livre renvoie les sagas Le Cercle des Immortels et La Confrérie de la Dague Noire dans leurs pénates et les relègue au rang de littérature pour midinette.

Extrait p.112
« Nina avait peur de comprendre. Pourtant, depuis un bout de temps, elle se doutait de ce qui se tramait dans les entrailles de ce château maudit. Des êtres humains étaient façonnés, manipulés pour en faire des monstres servant aux fantasmes et aux perversions des clients du comte. Et probablement même à son propre usage.
Quel sort lui réservait-il si elle se faisait attraper ? Une mort lente et cruelle ou une métamorphose hideuse ?
Nina frissonna. Il fallait à tout prix qu’elle sorte de ce cauchemar. Mais comment ? »


Mon bilan : 

Si vous vous sentez l’âme curieuse et toutefois accrochée, si les scènes à caractère très érotiques ne vous font pas froid aux yeux, alors c’est cette lecture qu’il vous faut choisir. Un vrai petit régal dans le choix des mots que l’auteure manie avec talent pour servir un suspense haletant et très original. A découvrir pour les adultes avertis !

mardi 25 janvier 2011

Hush, Hush, de Becca Fitzpatrick

Hush, Hush
.
Becca Fitzpatrick

352 pages

Fiche Livraddict :






J'ai lu ce livre dans le cadre d'une Lecture Commune. Retrouvez les avis d'autres participants en suivant les liens : mariine, Liyah, Choukette, manie, Well-read-kid, Frankie, tigrouloup, nymeria, Azariel87, Céline031, Sakina, didi8921, Sofynet,



Incipit : Chauncey était allongé sur les rives verdoyantes de la Loire en compagnie d’une paysanne lorsque l’orage éclata.


Mon avis :

Depuis quelques mois, Hush Hush était une lecture que j’attendais impatiemment. Il est de ces livres terriblement attirant, dont on entend beaucoup de bien, avec une couverture aguicheuse et un synopsis qui laisse rêveur. On sent très vite que cette lecture peut nous transporter, et qu’elle répondra parfaitement à notre besoin de romantisme et de surnaturel. Un (tout) petit frère de Twilight en somme. L’organisation d’une lecture commune sur le forum de Livraddict tombait donc à pic pour me donner une bonne raison d’enfin le lire ! Et quitte à faire d’une pierre deux coups, ce livre entre dans le Baby-Challenge Bit-Lit auquel je participe !

J’ai lu quantité de critiques positives sur ce roman, à tel point que quand le moment de l’entamer est arrivé, j’ai éprouvé quelques doutes : sera-t-il réellement à la hauteur ?

Et bien oui, je peux annoncer qu’Hush Hush tient ses promesses, d’une manière si percutante que j’en fais même mon premier coup de cœur 2011 !

C’est avec une étonnante facilité que l’on découvre la vie de Nora, jeune lycéenne américaine, qui a perdu son papa récemment. Elle vit seule avec sa mère dans une maison isolée dans la banlieue de Portland. Sa maman est souvent absente pour son travail et Nora a pris l’habitude de s’assumer seule et se débrouille très bien, c’est une jeune fille très responsable. Au lycée, elle retrouve sa meilleure amie Vee, beaucoup plus frivole et insouciante qu’elle. Leur quotidien ressemble à celui des autres adolescentes, jusqu’au jour où Patch devient le nouveau binôme de biologie de Nora. Elle se rend compte qu’il en sait très long sur elle, sans qu’elle n’ait rien dévoilé. Et de son côté, Patch est profondément mystérieux. Nora et Vee commenceront alors à mener l’enquête sur les secrets de Patch, mais également sur Eliott, nouveau venu au lycée qui inquiète Nora.

Les premières pages nous plongent immédiatement dans le cœur du sujet en mettant en scène un ange déchu qui asservi un Nephil. Un ange déchu ? Il s’agit d’un ange à qui l’on a arraché ses ailes pour le punir d’une faute commise. Un Nephil ? C’est quelqu’un issu d’un humain et d’un ange déchu. Pourquoi l’ange déchu doit-il asservir un Nephil ? Lisez le livre et vous le découvrirez !!!

C’est incontestablement un livre destiné aux adolescentes, qui suit une trame narrative respectant tous les codes du genre : lycéenne banale, jeune garçon mystérieux, cours de biologie, triangle amoureux… Mais les codes n’existent pas sans raison, et du coup, ça fonctionne. Malgré les stéréotypes du genre, on se laisse embarquer sans s’en rendre compte, et la lecture devient vite addictive.

L’originalité de ce roman repose essentiellement sur le sujet surnaturel choisi : les anges. Assez peu nombreux sont les romans de bit-lit/paranormal romance/young adult (rayez les mentions inutiles) qui traitent cette thématique. Et cela permet de découvrir une toute nouvelle mythologie et non pas une légende remaniée (même si cela est parfois très bien fait). Cela amène fraicheur et nouveauté à l’intrigue et c’est sans conteste un gros plus pour ce livre.

Toutefois, je regrette que ce thème soit assez peu approfondi. On apprend le strict minimum et c’est bien dommage. Sans doute les prochains tomes pourront étancher, au moins en partie, notre soif de compréhension, mais j’ai trouvé que ce premier tome ne posait pas suffisamment les bases profondes de son univers. Généralement, on dit même plutôt l’inverse : que le roman peine à démarrer ou traine parfois en longueur par un excès d’explications, mais que cela s’avère nécessaire pour bien situer l’univers. Hors ici, c’est plutôt l’inverse qui se produit : le rythme ne ralentit pas, l’action est soutenue et les événements se succèdent. A tel point que l’auteur ne prends pas forcément le temps de s’attarder sur la mythologie. Sur les anges, l’essentiel nous est dit, même si ce n’est pas très développé. Mais le sujet des Nephilim est à peine soulevé, et cela est tout de même très dommage, puisqu’il s’agit tout de même d’une plaque tournante de l’intrigue.

J’ai également parfois été dérangée par les incessants dialogues de sourds entre Nora et Patch qui, s’ils sont parfois indispensables et apportent au mystère, en deviennent souvent agaçants et répétitifs.

La relation amoureuse entre Nora et Patch, quand à elle, est réaliste, les sentiments sonnent justes et les questionnements aussi. En tant que lectrice adulte, j’ai vraiment apprécié de lire, pour une fois, des scènes d’attraction sensuelle plus réalistes que de chastes bisous, mais j’ai regretté que cette amorce ne soit pas maintenue lors de la concrétisation de leur histoire… je n’en dirais pas plus pour ne pas spoiler, je peux juste dire que j’ai trouvé cela un peu « dégonflé » de la part de l’auteur.

Je n’ai pas encore évoqué les personnages. Nora est attachante, elle est tellement raisonnable et responsable qu’on en oublie qu’elle n’a que 16 ans et parfois certaines de ses réactions d’ado peuvent par conséquent surprendre. Mais au final rien de plus normale !


A l’inverse, je n’ai pas du tout accroché au personnage de Vee, tout à fait complémentaire de Nora, mais en même temps très différente : superficielle, pas très intelligente, rigolote mais énervante, j’avais à tout moment l’impression qu’elle pourrait aisément trahir Nora.

Mais fort heureusement, il y a Patch… Ahh Patch ! J’ai peut-être 12 ans de plus que lui physiquement parlant, mais il en a 200 de plus que moi à l’état civil, alors je suis légitimement en droit d’être séduite, voire envoutée !
Les personnages secondaires apportent un plus au roman, sans être très approfondi, à l’exception d’Eliott, grâce à qui on a un petit triangle amoureux, même s’il est de courte durée. J’ai même trouvé vraiment dommage que Nora ne soit un peu plus séduite par Eliott, je l’ai trouvé trop rapidement suspicieuse. Je pense qu’un début de relation aurait rendu ce roman encore meilleur, avec un vrai conflit entre les 2 prétendants, et une apparition retardée des doutes de Nora vis-à-vis d’Eliott n’aurait pas été gênante.

Un tome 2 existe déjà (Crescendo) et un tome 3 est en cours de rédaction. Etant donné le coup de cœur que ce premier tome a été, je lirais sans aucun doute la suite. Pour autant, je me serais contentée de la fin proposée par Hush Hush, que je trouvais tout à fait satisfaisante malgré la part de mystère restante.


Mon bilan :

Un excellent roman, avec un thème original et assez bien traité. Quelques défauts, quelques carences dans ce premier tome, que j’espère voir combler dans les suivants. Il n’en reste pas moins que cette lecture est mon premier coup de cœur de 2011 !


Baby Challenge bit-lit : 5/20


lundi 24 janvier 2011

C'est lundi ! Que lisez-vous ? (6ème participation)


Pour la sixième fois, je me lance dans ce rendez-vous hebdomadaire initié par Malou.


Ce que j'ai lu la semaine dernière :

Comment se débarrasser d'un vampire amoureux, de Beth Fantaskey

Fables, tome 1 : Légendes en exil, de Bill Willingham


Le bal du diable, de Nadine Monfils


Ce que je lis cette semaine : 


Alice au pays des merveilles, de Colette et Chauvel


Six de coeur, de Carlene Thompson


Ce que je lirais ensuite : Je ne sais pas encore ! Je me déciderais le moment venu !


 

Et vous, que lisez-vous ?


samedi 22 janvier 2011

Ma PAL de me dit pas merci !!!!

Cette semaine a été riche en nouveaux-venus dans ma PAL ! Ma participation au challenge Ta PAL est grosse ? est déjà bien compromise... (clic sur les images pour avoir plus d'infos sur les livres)

Tout d'abord, j'ai reçu ma commande du Bal du Diable, de Nadine Monfils



Ensuite, j'ai reçu ce matin en Service Presse (offert directement par l'auteur) : Ramsès au pays des Points-Virgules, de Pierre Thiry



Et pour finir d'ensevelir ma PAL sous les livres, je n'ai pas pu résister aux rayonnages de la bibliothèque de ma ville...

J'ai emprunté 2 BD :

Fables, tome 1 de Bill Willingham (Comics)



Alice au pays des merveilles, de Colette et Chauvel



Et 4 livres :

Le testament des siècles, d'Henri Loevenbruck



Le syndrome Copernic, d'Henri Loevenbruck



La danse des obèses, de Sophie Audouin-Mamikonian



La sagesse des morts, de Rodolfo Martinez



En avez-vous lu certains ? Vous pensez que ce sont des bons choix ?

Une petite communauté littéraire fort sympathique

Pas de chronique littéraire aujourd'hui (je suis d'ailleurs très en retard de ce point de vue là !!!), mais j'avais envie de vous présenter un petit forum sympa, auquel je participe régulièrement.

Il s'agit du forum A travers les mots... une histoire (clic pour y accéder). Une communauté sympathique, tout à fait complémentaire d'autres forums plus conséquents (comme Livraddict, que je continue à suivre assidument !!).



L'ambiance y est familiale, avec un noyau dur de membres réguliers, les échange sont nombreux et intéressants (il y a même de temps à autre quelques partenariats !).

N'hésitez pas à venir nous rejoindre :) Vous pouvez jeter un oeil à une partie du forum sans être inscrit alors n'hésitez pas !!!!

A très vite !

lundi 17 janvier 2011

C'est lundi ! Que lisez-vous ? (5ème participation)


Pour la cinquième fois, je me lance dans ce rendez-vous hebdomadaire initié par Malou.


Ce que j'ai lu la semaine dernière :

Corps étranger, de Didier van Cauwelaert


 
Le Montespan, de Jean Teulé (j'ai abandonné, un bon livre mais pas DU TOUT mon style)



Le Cercle des Immortes, tome 1 : L'homme maudit (en e-book)



L'enfant qui se laissit mourir, d'Othilie Bailly



Ce que je lis cette semaine :

Je poursuis :  
Le Cercle des Immortels

Et j'ai commencé :
Comment se débarrasser d'un vampire amoureux, de Beth Fantaskey


Ce que je lirais ensuite :
Six de coeur, de Carlene Thompson




Et vous, que lisez-vous ?


vendredi 14 janvier 2011

L'enfant qui se laissait mourir, d'Othilie Bailly

L'enfant qui se laissait mourir

Othilie Bailly

Editions J'ai Lu

124 pages

Fiche Livraddict :








Résumé :

"Je ne veux pas manger, je ne veux pas me lever. Je veux rester dans mon lit, dans mon sommeil. Mamie me torture avec ses "il faut" Je ne veux pas sortir de ma chambre. C'est Pa qui l'a faite pour moi. Je veux y rester."

Alice a quinze ans. Elle est anorexique et semble désormais aussi déterminée à se détruire qu'elle l'était à croquer la vie. À la source, un drame intime : la découverte d'un secret que son père adoré cachait au fond d'un tiroir. Un jour maudit où, presque par hasard, Alice trouve une lettre explicite que sa mère avait écrite après avoir quitté le foyer familial. Plongée en plein chaos, c'est toute sa vie qui bascule alors. Et le destin s'en mêle davantage en frappant ceux qui l'entourent. Pour elle, plus rien ne sera jamais comme avant.


Mon avis :

J’ai obtenu ce livre grâce à un troc, et je suis ravie d’avoir eu l’occasion de le découvrir.
C’est un livre très court, mais particulièrement bouleversant.
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Page après page, on découvre la vie que mène Alice, de l’enfance à l’adolescence. Nous la rencontrons la veille de son anniversaire de 8 ans, auprès de son père et sa mère, à Majorque où cette famille parisienne est venue habiter pour le travail du père, promoteur immobilier.

Alice est joyeuse, heureuse de vivre et adore sa maison et l’île. Tout le contraire de sa mère, qui déteste vivre ici et ne parviens plus à être heureuse. Quelques jours après l’anniversaire d’Alice, sa mère les abandonne, ne donnant plus aucune nouvelle pendant des années. Alice n’est pas malheureuse, elle aime son papa plus que tout et l’absence de cette mère autoritaire et peu aimante ne lui pèse aucunement. Alice grandit, sur son île, auprès de son père. Un jour, elle découvre une lettre envoyée par sa mère, qui la blessera profondément. Mais Alice encaisse. Jusqu’au jour où, à ses 15 ans, le destin lui assène le malheur de trop, l’insurmontable drame qui la fera alors tomber dans l’anorexie et l’apathie.
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L’auteur, psychologue spécialiste des troubles de l’enfance, nous emmène en plein cœur des émotions de l’enfance, des blessures qui ne guérissent jamais, des drames de la vie et des maladies de l’adolescence, le tout avec douceur et subtilité malgré des thématiques particulièrement dures.
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Ames sensibles s’abstenir, j’ai passé toute la seconde moitié du roman à pleurer, et il m’a fallu m’y reprendre à 4 ou 5 reprises pour lire les 2 dernières pages sont les inonder d’un torrent de larmes.
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J’ai vraiment apprécié cette lecture et j’en garde un souvenir très fort, mais le style de l’auteur m’a souvent un peu dérangé. En effet, elle multiplie les ellipses et les points de suspension, laissant plusieurs phrases inachevées à chaque page. C’est parfois particulièrement agaçant. Cette particularité mise à part, l’écriture est légère et agréable. Le rythme est volontairement lent, dans le tempo de la vie d’Alice, calme et douce.
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Durant la première moitié du roman, Alice est une enfant heureuse, gâtée et aimée par son père, très bien entourée par la dame de maison Carmencita, les amis de son père et les habitants du village. La vie et les événements coulent sur elle et l’abandon de sa mère ne semble pas lui peser. Dans la deuxième moitié du roman les doutes surviennent dans l’esprit du lecteur : à quel moment Alice a-t-elle réellement basculé ?
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La maman est très peu présente, puisqu’elle part assez vite, mais rien dans son personnage ne le rend appréciable. Elle donne une image maternelle détestable, injuste et peu aimante : exactement ce que je ne veux pas être pour mes enfants. D’ailleurs Alice ne s’y trompe pas et n’a d’yeux que pour Pa, son père qu’elle admire.
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Ce père qui aime énormément son enfant, et la fait passer au premier plan. Il offre à Alice la vie qui lui convient, et l’entoure d’une grande affection protectrice. Mais au final, on en apprend très peu sur ce père, que l’on voit principalement à travers les yeux d’Alice.

La narration n’est jamais à la première personne, mais prend le point de vue de chacun des personnages, de manière alternative. Le lecteur n’est cependant jamais perdu, car l’auteur prend soin de préciser de quel personnage on découvre le point de vue, au fur et à mesure des chapitres. Qui plus est, la temporalité est respectée, il n’y a pas de flash back et la période de vie d’Alice est toujours précisée.

Mon bilan :
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Un petit roman court qui offre une lecture poignante. En tant que maman, ce roman m’a aussi permis de me questionner sur mon attitude envers mes enfants, et sur leur bien-être. Le thème de l’anorexie est bien traité, sans tabou ni jugement. C’est une lecture que je conseille à tous ceux qui aiment les histoires fortes et bouleversantes !

lundi 10 janvier 2011

C'est lundi ! Que lisez-vous ? (4ème participation)


Pour la quatrième fois, je me lance dans ce rendez-vous hebdomadaire initié par Malou.


Ce que j'ai lu la semaine dernière :

Mercy Thompson, tome 1 : L"Appel de la Lune, de Patricia Briggs (en e-book / LC du 10/02)





Ce que je lis cette semaine
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Mercy Thompson, encore : il me reste 70 pages, je le finirais probablement aujourd'hui.


Ma prochaine lecture :

Corps étranger, de Didier van Cauwelaert



Ce que je lirais ensuite :

Comment se débarrasser d'un vampire amoureux, de Beth Fantaskey

Six de coeur, de Carlene Thompson


Le Montespan, de Jean Teulé



Et vous, que lisez-vous ?

vendredi 7 janvier 2011

La Vaine Attente, de Nadeem Aslam

La Vaine Attente

Nadeem Aslam
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474 pages

Fiche Livraddict :




Résumé éditeur :
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Lara se rend à la frontière pakistano-afghane, sur les traces de son frère disparu vingt ans plus tôt. Là, elle rencontre Marcus, un médecin anglais reclus dans sa maison jadis pleine de vie, de parfums et de livres. Depuis que les Talibans sont venus y semer la mort, il désespère de revoir son petit-fils. Lara et Marcus se retrouvent face à des fantômes dont les destins sont étrangement liés.

Incipit : Son esprit est une demeure hantée.


J'ai lu ce livre dans le cadre d'un partenariat entre Livraddict et les Editions Points, que je remercie chaleureusement de m'avoir gracieusement envoyé cet ouvrage.
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Mon avis :
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Ce roman est très différent de mes lectures habituelles, sans doute trop, et c’est probablement pour cela que je n’ai pas réussi à accrocher.
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C’est un livre vraiment très bien écrit, avec beaucoup de poésie et un vocabulaire très soigné.
Mais je me suis vraiment perdue dans les très nombreux flash-backs, les introspections parfois vraiment longues, et les parenthèses historiques qui expliquent la situation du conflit.
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J’ai eu aussi quelques difficultés à apprécier le décor, sur fond de guerre, une guerre qui plus est très complexe, qui est relativement déchiffrée au travers de ce roman, mais tout de même trop confuse pour moi.
Les événements qui jalonnent le roman se passent parfois d’une manière trop sobre (comme par exemple l’attentat kamikaze en début de roman) et parfois au contraire de manière très violente.
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Le récit se déroule en 2005, au cœur des combats, où la vie de chaque individu est suspendue à un fil. Marcus Caldwell, le personnage principal de ce roman, est d’origine anglaise. Il a épousé une afghane, Qatrina, et s’est installée en Afghanistan avec elle. Malgré son décès en 2001, il n’a pas quitté le pays car sa fille Zameen a disparu et il garde un mince espoir de la retrouver ou d’en apprendre plus à son sujet, mais aussi l’espoir de retrouver Bihzad, l’enfant de Zameen, maintenant âgé d’une vingtaine d’années.
En parallèle, Lara, une jeune russe, est venue à sa rencontre car son frère disparu, soldat soviétique, était apparemment en relation avec Zameen, ici même en Afghanistan.
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Nous croiserons au cours du roman d’autres personnages tels qu’un ancien agent de la CIA, un mercenaire islamiste, des soldats soviétiques, américains...
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L’auteur nous dresse un tableau surprenant des coulisses du conflit et d’un pays qui tente de survivre et de conserver ce qui peut encore l’être. Comme ces livres, que Marcus a cloués sur le plafond de sa demeure pour les protéger, ou ces fresques recouvertes de boues pour empêcher leur destruction par les talibans…

Un livre où l’on découvre aussi une culture douce, raffinée, surprenante et très intéressante.
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Mon bilan :
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Un très beau livre pour qui saura apprécier toute sa poésie et son essence historique très contemporaine. Mais un livre trop complexe pour moi, qui préfère les lectures plus légères ou plus simple. N’hésitez pas si vous êtes habitués aux écrits élaborés : c’est vraiment un beau texte.
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jeudi 6 janvier 2011

Lucky Luke contre Pinkerton, Achdé

Les Nouvelles Aventures de Lucky Luke d'après Morris
Tome 4 : Lucky Luke contre Pinkerton

Achdé, Pennac et Benacquista

Editions : Lucky Comics

46 pages

Fiche Livraddict :





Ceci est un Murmure Express (mais c'est quoi, un Murmure Express ?)


Résumé :

Rentré d'une mission secrète au Mexique, Lucky Luke découvre qu'un nouveau héros a conquis l'Ouest. Allan Pinkerton, adepte de méthodes d'investigation révolutionnaires et de la tolérance zéro, veut pousser le justicier solitaire vers la retraite afin de gagner les faveurs du président Lincoln.



Ce qui se murmure autour du livre :

  • Il s’agit du 74ème album de Lucky Luke
  • 4ème album de la série Les Nouvelles Aventures de Lucky Luke d’après Morris


Mon avis :

Mon mari a eu cette BD en cadeau à Noël. Ne résistant pas à l’envie d’une petite lecture rapide et agréable, je lui ai emprunté et je l’ai littéralement dévoré (1h de lecture environ).

Cela faisait très longtemps que je n’avais pas lu de BD, et des années que je n’avais pas ouvert un Lucky Luke.
Ce livre là est le 4ème tome des Nouvelles Aventures de Lucky Luke d’après Morris. Depuis le décès de ce dernier en 2001, c’est le dessinateur Achdé qui a repris le flambeau, accompagné pour les trois premiers tomes par Laurent Gerra en tant que scénariste (qui remplace donc à ce rôle Goscinny). Mais pour ce 4ème volet, en lieu et place de Laurent Gerra nous avons un grand écrivain français, Daniel Pennac (notamment connu pour sa saga Malaussène), et un scénariste/écrivain, Tonino Benacquista.

Ces nouveaux dessinateurs et scénaristes restent très fidèles aux dessins et à l'esprit de Morris et Goscinny.

J’ai beaucoup aimé cette lecture, rempli de références subtiles et drôles à la fois, et de nombreux anachronismes. Quelques exemples ? On peut découvrir un chef indien du nom de Red Bull, deux « experts » ressemblant fortement aux acteurs de la série éponyme, les caricatures des scénaristes, l’apparition d’Eliot Ness, un camion de livraison Fauchon….

On nous parle aussi de l’engorgement des prisons, du fichage des citoyens… Autant de sujets très actuels !
L’ambiance est incomparable, nous suivons les péripéties de Lucky Luke peu après l’élection d’Abraham Lincoln, et l’époque est très bien retranscrite dans les dessins : l’architecture, les costumes… Le far-west dans toute sa splendeur ! Grâce au pianiste du saloon, on est plongé pleinement dans l’atmosphère de Lucky Luke, et il est impossible de ne pas fredonner les chansons des dessins animés. « I’m a poor lonesome cowboy… and a long long way from home… » mais aussi « Bang Bang Lucky Luke, c’est lui qu’à le truc, pour nous étonner, Bang Bang Lucky Luke, même les Dalton, qui ne craignent personne, ont peur de Lucky Luke… ».


Mon bilan :

Un super moment, plein d’émotion et d’humour. J’ai eu l’impression de retrouver un vieil ami, que je peux désormais mieux comprendre et apprécier à sa juste valeur ! Une BD à ne pas manquer !