dimanche 29 mai 2011

Pouvoirs Obscurs, tome 1 : L'invocation, de Kelley Armstrong

Pouvoirs Obscurs
Tome 1 : L'invocation

Kelley Armstrong

384 pages

Editions Castelmore










4ème de couverture :

Si Chloé était dans un film, personne ne douterait d'elle quand elle avoue voir des fantômes. Dans la vraie vie, son père et sa tante l'envoient à Lyle House, un institut psychiatrique spécialisé pour ados. Les médecins y prétendent qu'elle souffre de schizophrénie.
Mais les pensionnaires ont l'air de cacher eux aussi quelques secrets... Et Chloé ne serait pas étonnée de trouver des squelettes cachés dans les placards. Quand un de ses camarades lui dit qu'elle est peut-être nécromancienne, elle décide de découvrir la vérité sur son pouvoir et sur l'étrange endroit où elle est enfermée.


Mon avis :

Pour cette lecture, je remercie beaucoup Galleane, qui a la générosité de faire voyager cet ouvrage (les épreuves non corrigées), et grâce à qui j’ai fait une très chouette découverte !

Je suis immédiatement rentrée dans l’histoire de Chloé, qui est notre narratrice, et j’ai été absorbée par ses aventures et ses découvertes. Bon, d’accord, passé le démarrage de l’intrigue et son arrivée à Lyle House, il y a un petit moment de flou, où ça se traine un peu en longueur, mais ça s’arrange très vite et les choses redémarrent de plus belle. Je dirais même que cette pause est assez bienvenue, car elle nous permet de nous immerger dans la psychologie de Chloé et d’apprendre à connaître en profondeur chacun des personnages.

L’action n’est pas omniprésente, mais les questionnements et découvertes le sont ! Et quand l’action est là, il est très difficile d’interrompre sa lecture tant le désir de connaître le dénouement est puissant.

C’est une lecture qui est vraiment très fluide et on avance à toute vitesse. Je l’ai lu en seulement 3 jours, ce qui pour moi est une performance (oui, oui, c’est bon, hein, je vous vois là derrière votre écran ! Pas la peine de vous moquer…)

Ce tome permet un apprentissage poussé des personnages, de leur personnalité et de leur rôle dans l’aventure de Chloé. On apprend aussi, en même temps que Chloé, à découvrir ses pouvoirs, et tout ce que cela implique. Et il y a de quoi faire !

Plusieurs scènes, parfaitement maîtrisées, nous offrent notre quart d’heure frissons ! Des fantômes, des revenants, des pouvoirs surnaturels… Tous les ingrédients pour ne plus pouvoir refermer le livre avant la fin de la scène, sous peine d’être obligé de vérifier qu’aucun spectre ne se cache sous le lit !

L’auteur nous offre une vision très réaliste de l’intrigue, outre l’aspect fantastique, ce qui nous permet de plonger véritablement dans l’histoire.

Cependant, je trouve Chloé trop mature pour son âge. Alors certes, tous les adultes ne cessent de lui dire « Chloé tu as un raisonnement très mature ». Tout de même, j’ai très souvent dû m’obliger à me souvenir qu’elle n’a que 15 ans, ce qui se laisse facilement oublier du fait de ses attitudes, ses discours, ses pensées… Il aurait été plus plausible que l’auteur lui donne 17 ans. Mais au final ce n’est qu’un détail !

Point essentiel pour moi : j’ai beaucoup apprécié l’imperfection de tous les personnages, malgré parfois un certain manichéisme dans les personnalités. Chloé par exemple, est atteinte de bégaiement ; Derek d’une forte acné et d’une importante et odorante transpiration… Mais comme je le disais, malheureusement il y a assez clairement les « gentils » et les « méchants ». Peu de personnages sont à double tranchant, et s’ils le sont, ce n’est qu’en apparence et pas en profondeur.

On a cependant de belles leçons de tolérance et beaucoup de sujets propres à l’adolescence sont abordés avec finesse et réalisme : de l’acné aux premières amours, en passant par la popularité et même l’apparition des premières règles.

Malgré les quelques défauts, il faut reconnaître à ce roman beaucoup de points positifs, et un développement très élaboré pour un roman jeunesse. Une fin avec un excellent cliffhanger : vivement la suite !


Mon bilan :

Une lecture très agréable, qui coule toute seule. Un roman jeunesse bien ficelé, qui apporte satisfaction même au lecteur adulte. Je lirais la suite de la saga avec grand plaisir !


Cette lecture me permet de compléter un challenge

2/5

vendredi 27 mai 2011

Quand souffle le vent du Nord, de Daniel Glattauer

Quand souffle le vent du Nord

Daniel Glattauer

348 pages

Editions Le Livre de Poche












4ème de couverture :

Un homme et une femme.
Ils ne se connaissent pas mais échangent des mails. Jusqu’à devenir accros. Jusqu’à ne plus pouvoir se passer l’un de l’autre, sans se rencontrer pour autant…
Savoureuse et captivante, cette comédie de mœurs explore avec finesse et humour la naissance du sentiment amoureux.


Mon avis :

Ahhhhh ! Ce que c’est bon ! Enfin un livre qui prend aux tripes, que l’on n’a pas envie de lâcher, que l’on veut avoir entre les mains à chaque seconde disponible ! Je l’ai lu en une journée !

Un immense et très sincère remerciement à Livraddict et aux éditions Le Livre de Poche pour m’avoir fait confiance en m’offrant cette lecture en partenariat.

Quelle bouffée de fraîcheur ! Une vraie cure de jouvence. Un pur moment de plaisir… trop court ! J’en veux encore ! Pour mon plus grand bonheur, une suite est d’ores et déjà disponible : « La septième vague », que je lirais avec délectation dès que cela sera possible !

Peu habituée aux romans épistolaires, je découvre là un style que je me surprends à énormément apprécier. L’auteur nous offre un style très fluide et une lecture facile grâce à des mails le plus souvent courts mais parfois longs, créant ainsi un rythme palpitant, soutenu, où le temps passe à toute allure. Les mails s’enchaînent parfois à quelques secondes d’intervalle, mais à d’autres moments, plusieurs jours s’écoulent entre deux échanges.

L’ensemble nous sert une grande richesse littéraire, où se mêlent douceur, intelligence, fougue et passion et où tout sonne incroyablement juste, où tout est tellement et terriblement réaliste.

Concernant les personnages, j’avoue que j’ai parfois été agacée par le caractère d’Emmi, jalouse, possessive, voulant tout maîtriser et tout savoir, en fait, elle veut tout ! Mais en même temps, c’est ce tempérament fougueux qui m’a attachée à elle. Je me suis sentie proche d’elle, j’aurais pu être elle, j’avais presque la (merveilleuse) impression de recevoir les mails à sa place ! D’où mon agacement parfois quand ses réponses n’étaient pas celles que j’aurais faites !
Leo quant à lui est plus pondéré, plus sérieux, plus pragmatique… sauf quand il est un peu saoul ! On devient vite accro à Leo et à ses mails. Oh oui ! Des mails de Leo, je veux des mails de Leo !

Dès le début de cette époustouflante histoire d’amour, on plonge à corps perdu dans les échanges virtuels d’Emmi et Leo, et très rapidement, il devient évident que l’on voudrait que cela dure éternellement. J’ai vu les pages défiler à une vitesse folle, et chaque nouvelle page qui se tournait créait en moi une profonde contradiction, entre désir fou de lire la suite et volonté puissante de savourer ces lignes, ces mails, ces instants volés, et d’en vouloir encore, d’en vouloir plus, toujours plus.

La fin n’est ni plus ni moins qu’une torture diabolique, mais tellement parfaite, tellement juste !

Il faut savoir qu’initialement, ce roman ne devait pas avoir de suite, et en cela cette fin est juste épatante, osée et je le redis : parfaite ! Cependant, les lecteurs, accros aux mails d’Emmi et Leo, ont harcelé l’auteur pour qu’il poursuive les aventures de notre détonant couple virtuel. L’écrivain a accepté de répondre aux attentes de ses lecteurs, en manque de mails plein d’émotions, et a écrit « La septième vague ». Quel soulagement pour moi, de savoir que je pourrais me replonger dans cette fabuleuse romance, et me délecter de nouveaux mails de Leo !


Mon bilan :

Vous l’aurez compris, il s’agit là d’un réel, profond et puissant coup de cœur, un livre à lire et à relire sans aucune hésitation ! Plongez dans l’univers d’Emmi et Leo, vibrez avec eux, vous ne le regretterez pas !

mercredi 25 mai 2011

Le secret de Crickley Hall, de James Herbert

Le secret de Crickley Hall

James Herbert

762 pages

Editions Milady












4ème de couverture :

Crickley Hall : une vieille demeure comme on n’en trouve que dans les régions reculées de l’Angleterre.
Lorsque Gabe et Eve Caleigh s’y installent avec leurs deux filles, ils espèrent tourner la page sur le terrible malheur qui a frappé leur famille.
Mais quelque chose ne va pas dans cette maison.
On raconte qu’elle est hantée. Les enfants sont les témoins d’étranges apparitions. Des bruits inexplicables les arrachent au sommeil. Et chaque matin la porte de la cave est entrouverte alors qu’on l’avait fermée la veille.
Cet endroit est le dernier que les Caleigh auraient dû choisir. L'horreur qui les y attend dépasse tout ce qu’ils pouvaient imaginer.
Oserez-vous affronter le terrifiant secret de Crickley Hall ?


Les petits plus autour du livre

Mon avis :

Dès la première fois où j’ai lu le synopsis de ce livre, et après avoir parcouru un avis dithyrambique à son sujet, je n’avais qu’une envie c’était le lire à mon tour. Quand un partenariat a été proposé sur Livraddict à l’occasion de sa sortie en poche chez Milady, j’ai évidemment postulé et j’ai eu la très grande chance d’être sélectionnée.

Je remercie donc chaleureusement Milady et Livraddict pour m’avoir permis de faire cette découverte.

Malheureusement, ma lecture n’a pas été aussi enthousiaste que je l’aurais cru, et j’en ressors somme toute assez déçue.

Mais commençons par un (très bref) résumé de l’histoire. Eve et Gabe ont vécu un drame. Leur fils de 5 ans, Cameron, a disparu alors qu’il jouait dans un parc, lors du très court moment de perte de vigilance de sa maman. Un an a passé, et Eve ne se remet pas de cette disparition. Accompagnés de leurs filles Cally et Loren, ils déménagent de Londres pour passer quelques mois à Hollow Bay, afin de se rapprocher du lieu de la mission professionnelle de Gabe. Ils emménagent alors à Crickley Hall, austère manoir. Dès leur arrivée, d’étranges phénomènes laissent à penser que Crickley Hall cache un profond et terrible secret.

L’idée de la maison hantée, bien que très classique, est ici assez bien utilisée. L’angoisse est parfois pesante et bien présente, mais trop peu souvent pour un ouvrage sur ce thème, à mon sens en tout cas.

Les descriptions, définitivement trop nombreuses, créent des longueurs récurrentes qui développent rapidement l’ennui du lecteur. Je dois avouer que j’ai sauté de nombreux paragraphes, tout au long de ma lecture. Style très (voire trop) descriptif : est-il utile de rester deux pages sur la description des étalages d’une épicerie ? Une pleine page sur le portrait de bracelets en tissus portés par un personnage ? De nombreux paragraphes sur les articles à la vente dans un magasin d’artisanat ? Ce sont ces fréquentes incursions dans le détail environnementales qui m’ont lassée, ennuyée.

Évidemment, cela a aussi du bon. Le sens poussé du détail de l’auteur permet d’offrir un panorama édifiant des réalités des paysages, du décor de la maison et du village, mais également des personnages, et de se sentir ainsi dans ce livre comme dans un film, avec des scènes très visuelles.
Toutefois, l’auteur aurait sans aucun doute pu retirer 200 pages à son pavé, sans que cela ne lui porte préjudice.

Le suspense, quand a lui, est bel et bien présent dans la première moitié du livre, avec des moments d’angoisse qui font trembler le soir sous la couette ! Mais la partie finale censée, comme dans tout bon roman thriller/terreur, être à son apothéose, ne joue pas son rôle. Les événements tant attendus sont sans grande surprise et surtout sans vrai moment d’angoisse ni frissons.
La partie terreur est quasiment laissée à l’abandon après la première moitié du livre, pour laisser la place à une ambiance plus proche du thriller, sans pour autant en maitriser les clés.

Le « secret » n’offre aucun rebondissement, dès le début, l’essentiel de l’histoire de la maison est accessible au lecteur, qui n’en apprend alors que les menus détails lors des 100 dernières pages, sans pour autant être subjugué par les découvertes.
Trop d’éléments permettent au lecteur de ne pas s’inquiéter de trop, on sait d’avance quels événements permettront aux héros de s’en sortir.

Par ailleurs, je n’ai ressenti aucune attache particulière aux personnages, tous m’ont laissé indifférente.

Une chronique bien négative, j’en ai conscience, pourtant j’ai, malgré ses défauts, assez apprécié ce roman. Les moments d’intense description m’ont ennuyée et j’ai sauté des paragraphes, mais le reste m’a plutôt intéressée. Je pense que c’est un livre pour lequel il est important de se faire sa propre opinion !


Mon bilan :

Malgré l’angoisse très bien retranscrite les premiers temps, ce livre s’essouffle et perd en profondeur. Un agréable thriller malgré ses trop nombreuses descriptions, mais je ne relirais sans doute pas l’auteur.


mercredi 18 mai 2011

Rester de bonne humeur dans le monde d'aujourd'hui, de Martin Marceau

Rester de bonne humeur dans le monde d'aujourd'hui

Martin Marceau

Editions Nouvel Angle

126 pages








Ce livre a été lu en Lecture Commune avec Ellcrys, Belledenuit et Mélusine, allez voir leur avis !


4ème de couverture :

Peut-on rester de bonne humeur dans le monde d'aujourd'hui ?
A lire les journaux... A écouter la radio... A regarder les émissions télévisées...
On peut se poser la question !
Mais à y regarder de plus près...
De la "Vision globale" au "Regard profond", Martin Marceau nous entraîne vers une vision inédite de la réalité. Cette vue en plusieurs dimensions de notre monde, avec ses facettes inattendues, nous propose un éclairage nouveau sur le présent et le futur.
Ecrit sous la forme d'un dialogue pour placer le lecteur au cœur de notre réalité quotidienne, ce texte apporte des informations capables de susciter une humeur plus joyeuse et sereine.


Avis à deux voix (la mienne et celle de mon mari) : 
 
Je tiens tout d’abord à remercier très chaleureusement Mathilde des éditions Nouvel Angle pour m’avoir proposé la lecture de cet ouvrage.

J’étais particulièrement attirée par ce livre, qui m’avait interpellée par son titre et son format. Un petit livre de taille carrée, dans de jolies couleurs, avec un titre qui me donnait très envie de l’ouvrir. Je suis dans une période de ma vie où j’avais particulièrement besoin de conseils tels que le titre prétend en proposer. Qui plus est, inséré dans le rabat de la couverture, un petit livret annexe reprend les idées et éléments essentiels du livre.

Me voilà partie pour découvrir cet ouvrage avec beaucoup d’enthousiasme !

Ma chère et tendre, me voyant dépourvu de lecture, m'a proposé de lui emprunter ce petit bouquin. Livre très court, je ne risquais pas grand chose. C'était parti !

J’ai malheureusement été assez déçue par cette lecture, estimant après avoir refermé la dernière page que le titre induit en erreur le lecteur. En effet, comme je vous l’ai expliqué, je m’attendais à un petit recueil sur le sujet du développement personnel, probablement traitant du bonheur.

Au final, il s’agit plutôt d’un essai, voire d’un pamphlet économico-politico-philosophique sur la difficulté pour un humain lambda à accepter, assumer et devancer les problèmes mondiaux (pollution, crise financière, mondialisation..).

Mon dada, c'est l'économie, j'aime l'analyse politique, les réflexions sur les grandes questions de société mondiales. Ça ne pouvait pas mieux tomber, c'est exactement ce que propose ce livre.

Les thèmes sont assez bateaux, des sujets de société vus et revus, avec des élaborations naïves et orientées. Ceci dit l’auteur ne s’en cache pas, il parle lui-même des poncifs qu’il récite : beaucoup de remises en question classiques comme l’intérêt de la guerre, la solution à la pollution planétaire, la ruine des pays, le clivage riches/pauvres…

Alors certes, au démarrage, disons dans la première moitié du livre, le protagoniste s'interroge sur des questions naïves et classiques. Les solutions qu'il propose sont un peu "faciles" et bien évidemment, beaucoup y ont pensé avant lui, et bien évidemment encore, si c'était si simple, le monde ne serait pas dans l'état où il est. 
Malgré ça, j'ai trouvé ses réflexions intelligentes et intéressantes, principalement l'approche philosophique que revêt le récit dans sa deuxième moitié.

Ceci dit, une fois ma propre vue du thème de l'ouvrage remise en question, j'ai accepté de me laisser guider par le propos du livre. Le style est fluide, agréable et permet une lecture très rapide et légère. Somme toute, je n'y ai pas trouvé mon compte. Les concepts sont tantôt trop naïfs, tantôt trop poussés et abstraits. Je m'y suis perdue plus souvent qu'à mon tour et je ne retire au final pas grand chose de ma lecture. 

On décèle qui plus est quelques défauts de relecture, tels que des fautes d’orthographe, des erreurs de typo, mais aussi parfois des erreurs de choix de police (dans les dialogues, chaque personnage a sa propre police, et parfois il y a des erreurs).

Notre bilan

Un livre à prendre par la bonne porte, en sachant à quoi s'attendre. Une approche originale et intéressante de concepts économiques et philosophiques classiques mais complexes. On ne perd rien à sa lecture, et en sachant à quoi s'attendre on peut probablement y trouver grand intérêt. 

Un livre pour homme.  Par l'approche politique et économique, mais aussi par l'aspect sociétal très global, qui évoque des questions plus souvent l'apanage de la gente masculine. L'auteur, le protagoniste principal et le personnage secondaire sont d'ailleurs tous des hommes.


lundi 9 mai 2011

C'est lundi ! Que lisez-vous ? (8ème participation)


Pour la huitième fois, je me lance dans ce rendez-vous hebdomadaire initié par Malou et repris par Galleane
.


Ce que j'ai lu la semaine dernière (clic sur les images pour accéder à ma chronique) :

Sans Ame, de Gail Carriger



Ce que je lis en ce moment : 


Le secret de Crickley Hall, de James Herbert



Ce que je lirais ensuite :


Le journal de Stefan, de L.J. Smith



Et vous, que lisez-vous ?


dimanche 8 mai 2011

In My Mailbox #5

Pour la cinquième fois, je participe à ce rendez-vous hebdomadaire, dont le concept a été initié par la bloggeuse américaine Kristi (The Story Siren) et dont le regroupement des liens a été repris par Lilie (La Bibliothèque de Lilie).



L'idée, c'est de partager nos acquisitions de la semaine, qu'il s'agisse d'achats, de cadeaux, de partenariats... Littéralement "Dans ma boîte aux lettres", cette appellation se veut évidemment large puisqu'elle regroupe tous les nouveaux livres arrivés chez vous dans la semaine écoulée. 

Voici donc les petits nouveaux qui sont venus compléter ma PAL depuis ces deux dernières semaines.


Pas d'achats dernièrement, uniquement des partenariats, des trocs et des livres voyageurs :

Nuits d'enfer au paradis, de Stephenie Meyer et Collectif


Reçu en troc avec Alicja.


Le secret de Crikley Hall, de James Herbert


Reçu en partenariat avec Milady par l'intermédiaire de Livraddict. En cours de lecture !


Le journal de Stefan (tome 1), de L.J. Smith


Reçu en livre voyageur grâce à TheChouille.


Pouvoirs obscurs, tome 1 : L'invocation, de Kelley Armstrong


Reçu en livre voyageur (épreuves non corrigées) grâce à Galleane


Rester de bonne humeur dans le monde d'aujourd'hui, de Martin Marceau


Reçu en Service Presse : merci à Mathilde des éditions Nouvel Angle


Voilà pour ma semaine, de super lectures à venir ! A bientôt !

jeudi 5 mai 2011

Le protectorat de l'ombrelle, tome 1 : Sans âme, de Gail Carriger

Le Protectorat de l'Ombrelle
Tome 1 : Sans Ame

Gail Carriger

313 pages

Editions Orbit







4ème de couverture :

Alexia Tarabotti doit composer avec quelques contraintes sociales. Primo, elle n’a pas d’âme. Deuxio, elle est toujours célibataire. Tertio, elle vient de se faire grossièrement attaquer par un vampire qui ne lui avait même pas été présenté !
Que faire ? Rien de bien, apparemment, car Alexia tue accidentellement le vampire. Lord Maccon – beau et compliqué, écossais et loup-garou – est envoyé par la reine Victoria pour démêler l’affaire.
Des vampires indésirables s’en mêlent, d’autres disparaissent, et tout le monde pense qu’Alexia est responsable. Mais que se trame-t-il dans la bonne société londonienne ?


Quelques murmures autour du livres






Mon avis :

Tout d'abord je tiens à remercier Bambi (Alf) qui a fait partir ce livre en voyage. C'est en effet dans le cadre d'un livre voyageur que j'ai eu l'occasion de lire cet ouvrage ! 

Rien n’était certain quand à l’affection que je porterais à cette nouvelle lecture, venant de quitter un très dense volume au sein duquel je me sentais comme chez moi. Démarrer une nouvelle aventure avec des personnages qui m’étaient inconnus fût une affaire délicate.

Néanmoins, Gail Carriger a su m’apprivoiser en douceur, de sa plume impertinente, légère et sucrée, « empruntant aussi bien à Jane Austen qu’à Charlaine Harris » (selon la 4ème de couv’), le tout sous une intrigue qui me réconcilie (en partie) avec la bit-lit !

Car l’on peut sans rougir dire qu’en effet, il est ici question de bit-lit. Récapitulons ! Nous avons là des vampires, des loups-garous, une héroïne à fort tempérament, une recherche de vérité, des dangers, une équipe de méchants, une romance entre l’héroïne et un loup-garou… Le compte est bon, tous les ingrédients sont là pour affirmer que nous détenons un récit de bit-lit !

Mais alors pourquoi ce livre ressemble-t-il tellement peu à de la bit-lit alors qu’il en possède tous les éléments ? Peut-être déjà parce que Gail Carriger elle-même dit de son livre que « c’est Jane Austen qui fait de la fantasy urbaine mélangé avec PG Wodhouse qui fait du streampunk ». Elle explique également qu’elle voulait « écrire quelque chose qui ressemblerait à de la fantasy urbaine mais qui remettrait en question tous les poncifs du genre ». On comprend mieux alors pourquoi une lectrice comme moi si peu séduite par la bit-lit a pourtant trouvé ses marques dans cet ouvrage !

Ajoutons que le décor historique de l’Angleterre Victorienne y est pour beaucoup ! Des robes à froufrous, des chapeaux, des gants en satin, des ombrelles… Des fiacres, des dirigeables, des lampes à gaz… Des bals, des soirées mondaines, du vouvoiement, des chaperons, des vieilles filles…

Dans cette ambiance XIXème siècle, Gail Carriger nous sert des personnages truculents, délicieusement travaillés, dont certains sont même poussés volontairement à la caricature.

Alexia Tarabotti, notre héroïne, est indépendante, sûre de ses idées, très loquace et même un peu impertinente. Des traits de caractère forts peu communs pour une jeune femme de l’époque ! Elle sort du lot d’autant plus qu’elle est une « Sans Ame », autrement nommée paranaturelle, ce qui lui donne la particularité de pouvoir annuler le surnaturel. Il suffit qu’elle touche un vampire ou un loup-garou pour qu’il perde tous ses pouvoirs et redevienne humain. Si son caractère et son manque d’âme n’étaient pas suffisant, ajoutez à cela un physique correspondant fort peu aux modes de l’époque (nez proéminent, teint mate) et une ascendance italienne, et vous avez là tous les éléments expliquant qu’elle soit encore vieille fille « à un âge si avancé » (25 ans).

Lord Maccon, loup-garou Alpha de la meute locale, est quand à lui adulé par la gent féminine, il est très prisé car il fait un excellent parti. Cependant toujours célibataire, il a lui aussi un caractère parfois un peu farouche, provenant pour partie de ses origines écossaises (réputées rustres) et pour partie de son rôle d’Alpha. Possessif, un peu brute, au verbe joyeux, Lord Conall Maccon est sans conteste le seul homme dont on peut accepter qu’il nous appelle « femelle » sans pour autant y voir une offense.

Ma lecture m’a apporté de très bons moments fort sympathiques, j’ai apprécié à sa juste valeur le style bourré d’humour, les personnalités hors du commun, le décor victorien…

Je regrette cependant certaines longueurs en milieu de récit, et une action lente à démarrer et rapide à retomber.

Je retiens malgré tout, et cela comble les défauts, une romance amenée de manière originale, sans niaiseries, sans changements permanents d’avis, dans une approche réaliste et « moderne » pour le siècle du roman. Reconnaissons volontiers à l’auteure un style inimitable et un talent incontestable pour écrire et décrire les scènes intimes : avec beaucoup de sensualité tout en conservant une pudeur très justement dosée.


Mon bilan :

Une lecture très agréable, un bon début de série bit-lit très différente des autres sagas. Dans l’ensemble un volume qui se suffit à lui-même, mais qui permet d’amener une suite qui promet d’être intéressante.

Cette lecture me permet de compléter un challenge :

2 livres lu