vendredi 12 novembre 2010

Où on va, Papa ? - de Jean-Louis Fournier

Murmure Express (ou quand le résumé est plus long que la chronique…)C'est quoi, un murmure express ??


Où on va, papa ?
Jean-Louis Fournier
154 pages

Fiche Livraddict :







Résumé éditeur

"Cher Mathieu, cher Thomas,
Quand vous étiez petits, j’ai eu quelquefois la tentation, à Noël, de vous offrir un livre, un Tintin par exemple. On aurait pu en parler ensemble après. Je connais bien Tintin, je les ai lus tous plusieurs fois.
Je ne l’ai jamais fait. Ce n’était pas la peine, vous ne saviez pas lire. Vous ne saurez jamais lire. Jusqu’à la fin, vos cadeaux de Noël seront des cubes ou des petites voitures... "
Jusqu’à ce jour, je n’ai jamais parlé de mes deux garçons. Pourquoi ? J’avais honte ? Peur qu’on me plaigne ?
Tout cela un peu mélangé. Je crois, surtout, que c’était pour échapper à la question terrible : « Qu’est-ce qu’ils font ? »
Aujourd’hui que le temps presse, que la fin du monde est proche et que je suis de plus en plus biodégradable, j’ai décidé de leur écrire un livre.
Pour qu’on ne les oublie pas, qu’il ne reste pas d’eux seulement une photo sur une carte d’invalidité. Peut-être pour dire mes remords. Je n’ai pas été un très bon père. Souvent, je ne les supportais pas. Avec eux, il fallait une patience d ange, et je ne suis pas un ange.
Quand on parle des enfants handicapés, on prend un air de circonstance, comme quand on parle d’une catastrophe. Pour une fois, je voudrais essayer de parler d’eux avec le sourire. Ils m’ont fait rire avec leurs bêtises, et pas toujours involontairement.
Grâce à eux, j’ai eu des avantages sur les parents d’enfants normaux. Je n’ai pas eu de soucis avec leurs études ni leur orientation professionnelle. Nous n’avons pas eu à hésiter entre filière scientifique et filière littéraire. Pas eu à nous inquiéter de savoir ce qu’ils feraient plus tard, on a su rapidement ce que ce serait : rien.
Et surtout, pendant de nombreuses années, j’ai bénéficié d’une vignette automobile gratuite. Grâce à eux, j’ai pu rouler dans des grosses voitures américaines.
Pour la première fois dans son œuvre, Jean-Louis Fournier parle de ses garçons, pour ses garçons. Parce que le temps presse et qu’il faut dire autrement. Dire autrement la question du handicap, sans l’air contrit ou la condescendance.
Comme il l’a fait en 1999 en évoquant son père, Jean-Louis Fournier conserve, pour ce nouveau roman, l’équilibre maîtrisé entre le drôle et la désespérance.


Mon avis

J'ai eu l'occasion de lire ce livre juste après la grosse période de médiatisation dont il a bénéficié. J'en attendais donc beaucoup. Alors forcément, j'ai été déçue. 

C'est un livre qui se lit bien, qui se lit vite. L'écriture est fluide, agréable. Mais les chapitres sont très courts, et du fait du rythme de lecture que cela offre, on en vient vraiment très très vite à bout (je l'ai lu en 3 jours, et sans y passer des heures).

Au final, je ne me suis pas vraiment plongé dans son histoire. Oui, c'est parfois poignant. Oui, il y a de l'émotion. Oui, il y a aussi de l'humour, décalé, étonnant. 

Mais je n'ai finalement pas eu l'impression de lire plus qu'une succession d'anecdotes, de "tranches de vies". Un peu comme un extrait de journal intime, mais clairement écrit pour être lu.

Mon bilan

Pour moi, ce n'est pas un chef d'œuvre, malgré le Prix Femina qu’il a obtenu. C'est un bon livre, pas inintéressant, mais pas du genre que tu conseille à tous tes amis, sauf pour avoir l'occasion d'en parler au prochain dîner.

2 commentaires:

Anne Sophie a dit…

il est dans ma pal. avis à suivre !

Anonyme a dit…

J'ai adoré ce livre, une sublime déclaration sans fioritures ni enjolivement néanmoins avec une touche d'humour juste . Un régal, beau et touchant, à lire!