Tome 1 : Sans Ame
Gail Carriger
313 pages
Editions Orbit
4ème de couverture :
Alexia Tarabotti doit composer avec quelques contraintes sociales. Primo, elle n’a pas d’âme. Deuxio, elle est toujours célibataire. Tertio, elle vient de se faire grossièrement attaquer par un vampire qui ne lui avait même pas été présenté !
Que faire ? Rien de bien, apparemment, car Alexia tue accidentellement le vampire. Lord Maccon – beau et compliqué, écossais et loup-garou – est envoyé par la reine Victoria pour démêler l’affaire.
Des vampires indésirables s’en mêlent, d’autres disparaissent, et tout le monde pense qu’Alexia est responsable. Mais que se trame-t-il dans la bonne société londonienne ?
Quelques murmures autour du livres :
Mon avis :
Tout d'abord je tiens à remercier Bambi (Alf) qui a fait partir ce livre en voyage. C'est en effet dans le cadre d'un livre voyageur que j'ai eu l'occasion de lire cet ouvrage !
Rien n’était certain quand à l’affection que je porterais à cette nouvelle lecture, venant de quitter un très dense volume au sein duquel je me sentais comme chez moi. Démarrer une nouvelle aventure avec des personnages qui m’étaient inconnus fût une affaire délicate.
Néanmoins, Gail Carriger a su m’apprivoiser en douceur, de sa plume impertinente, légère et sucrée, « empruntant aussi bien à Jane Austen qu’à Charlaine Harris » (selon la 4ème de couv’), le tout sous une intrigue qui me réconcilie (en partie) avec la bit-lit !
Car l’on peut sans rougir dire qu’en effet, il est ici question de bit-lit. Récapitulons ! Nous avons là des vampires, des loups-garous, une héroïne à fort tempérament, une recherche de vérité, des dangers, une équipe de méchants, une romance entre l’héroïne et un loup-garou… Le compte est bon, tous les ingrédients sont là pour affirmer que nous détenons un récit de bit-lit !
Mais alors pourquoi ce livre ressemble-t-il tellement peu à de la bit-lit alors qu’il en possède tous les éléments ? Peut-être déjà parce que Gail Carriger elle-même dit de son livre que « c’est Jane Austen qui fait de la fantasy urbaine mélangé avec PG Wodhouse qui fait du streampunk ». Elle explique également qu’elle voulait « écrire quelque chose qui ressemblerait à de la fantasy urbaine mais qui remettrait en question tous les poncifs du genre ». On comprend mieux alors pourquoi une lectrice comme moi si peu séduite par la bit-lit a pourtant trouvé ses marques dans cet ouvrage !
Ajoutons que le décor historique de l’Angleterre Victorienne y est pour beaucoup ! Des robes à froufrous, des chapeaux, des gants en satin, des ombrelles… Des fiacres, des dirigeables, des lampes à gaz… Des bals, des soirées mondaines, du vouvoiement, des chaperons, des vieilles filles…
Dans cette ambiance XIXème siècle, Gail Carriger nous sert des personnages truculents, délicieusement travaillés, dont certains sont même poussés volontairement à la caricature.
Alexia Tarabotti, notre héroïne, est indépendante, sûre de ses idées, très loquace et même un peu impertinente. Des traits de caractère forts peu communs pour une jeune femme de l’époque ! Elle sort du lot d’autant plus qu’elle est une « Sans Ame », autrement nommée paranaturelle, ce qui lui donne la particularité de pouvoir annuler le surnaturel. Il suffit qu’elle touche un vampire ou un loup-garou pour qu’il perde tous ses pouvoirs et redevienne humain. Si son caractère et son manque d’âme n’étaient pas suffisant, ajoutez à cela un physique correspondant fort peu aux modes de l’époque (nez proéminent, teint mate) et une ascendance italienne, et vous avez là tous les éléments expliquant qu’elle soit encore vieille fille « à un âge si avancé » (25 ans).
Lord Maccon, loup-garou Alpha de la meute locale, est quand à lui adulé par la gent féminine, il est très prisé car il fait un excellent parti. Cependant toujours célibataire, il a lui aussi un caractère parfois un peu farouche, provenant pour partie de ses origines écossaises (réputées rustres) et pour partie de son rôle d’Alpha. Possessif, un peu brute, au verbe joyeux, Lord Conall Maccon est sans conteste le seul homme dont on peut accepter qu’il nous appelle « femelle » sans pour autant y voir une offense.
Ma lecture m’a apporté de très bons moments fort sympathiques, j’ai apprécié à sa juste valeur le style bourré d’humour, les personnalités hors du commun, le décor victorien…
Je regrette cependant certaines longueurs en milieu de récit, et une action lente à démarrer et rapide à retomber.
Je retiens malgré tout, et cela comble les défauts, une romance amenée de manière originale, sans niaiseries, sans changements permanents d’avis, dans une approche réaliste et « moderne » pour le siècle du roman. Reconnaissons volontiers à l’auteure un style inimitable et un talent incontestable pour écrire et décrire les scènes intimes : avec beaucoup de sensualité tout en conservant une pudeur très justement dosée.
Mon bilan :
8 commentaires:
Moi qui ne suis pas du tout Bit-Lit celui-ci me tente bien, en même temps avec le Londres du XIXème, il est souvent facile de m'appâter ... ^^
Je pense que je vais le lire au mois de juin, il me tente bien celui la !
j'ai très envie de le lire, mais tu le savais déjà ;)
Ayé, j'ai envie de le lire !!!
mais je peux paaaas! :s prévue pour le 10juin, on s'approche ! merci pour cette piqûre de rappel ! ^^
Il me nargue dans ma bibli mais je le lis aussi pour la LC du 10 juin ! J'ai hâte !
Je suis heureuse de voir que tu as aussi aimé. Pour le moment, ce livre ne semble pas avoir suscité des critiques négatives.
Je me laisserai bien tenter par ce livre. Les avis que je lis m'intriguent et j'aime la couverture.
Il me fait de l’œil depuis quelques temps celui-là, je n'ai vu que des avis positifs.
De la bit-lit remplie d'humour c'est assez rare et encore plus à l'époque victorienne (que j'adore !) alors ça me donne beaucoup de raisons de craquer !
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