Pierre Bottero
350 pages
Fiche Livraddict :
Résumé éditeur :
Les Sentinelles libérées, Ewilan et Salim rejoignent la Citadelle des Frontaliers avec leurs compagnons. Là, Ewilan découvre la retraite du légendaire Merwyn, le plus grand des dessinateurs. Il leur conseille de regagner l'autre monde et de convaincre Mathieu, le frère d'Ewilan, de les suivre en Gwendalavir. À leur retour avec lui, la troupe embarque pour les îles Alines où les parents d'Ewilan sont détenus par la traîtresse Éléa Ril' Morienval. Mais des pirates les pourchassent. Ewilan parviendra-t-elle à mener sa quête jusqu'au bout ?
4ème de couverture (extrait du livre) :
Il s'agissait d'un loup assez jeune, au torse puissant et aux crocs impressionnants. Assis sur ses pattes arrière, il les observait avec curiosité, sans une once de crainte. Camille marcha dans sa direction. Il ne lui prêta pas une attention particulière, mais, quand elle ne fut plus qu'à deux mètres de lui, il montra les dents et se mit à grogner. Elle s'immobilisa. Recule, lui ordonna Edwin à mi-voix. Sans tenir compte de ses paroles, Camille s'accroupit lentement, regardant le loup dans les yeux.
Incipit :
- Bjorn, est-ce normal qu’il neige en été ?
Ce qui se murmure autour du livre :
- L'auteur, Pierre Boterro, est malheureusement mort trop tôt, en 2009, d'un accident de la route
- 3ème tome de la trilogie La Quête d'Ewilan
- Une deuxième trilogie vient compléter les aventures : Les Mondes d'Ewilan
- D'autres romans existent dans le même univers créé par l'auteur : Le Pacte des Marchombres, L'Autre, les Ames Croisées
- Vous trouverez de nombreuses infos, des bonus, des images et tout un tas d'autres choses sur le site Les Mondes Imaginaires de Pierre Boterro
Mon avis :
Comme à chaque lecture de Pierre Bottero, je repose le livre en ayant hâte d’entamer le prochain livre. Ce tome-là fut une lecture très rapide, toujours aussi agréable, vraiment une lecture plaisir !
Ce volume est assez calme, Gwendalavir revient doucement à la paix, les routes sont (presque) sûres, les différents voyages de la petite communauté se font donc majoritairement sans péripéties mortelles.
Pierre Bottero a conservé pour ce tome le même schéma narratif que pour le tome précédent : une quête avec un objectif précis (ici il s’agit de trouver puis délivrer Elicia et Atlan Gil’Sayan, les parents d’Ewilan), qui implique une traversée de Gwendalavir et se solde par un affrontement final et un dénouement, lesquels ne s’échelonne que sur quelques dizaines de pages. Evidemment, cela rend l’aboutissement assez aisé, sans difficultés majeures. Mais en même temps, nous n’attendons pas de cette saga de grands combats. L’épopée en elle-même recèle tant de merveilles et d’enrichissements qu’elle suffit au lecteur.
Encore une fois, au travers du parcours d’Ewilan, nous traversons des contrées surprenantes, et chaque événement nous transmet une émotion très bien desservie par l’écriture de l’auteur.
Cet opus est enfin l’occasion de découvrir Akiro (alias Mathieu), le frère d’Ewilan, et d’apprendre à la connaître. La fraternité reprend ses droits et la complicité et l’amour qui s’établissent entre Ewilan et Akiro est très émouvante.
Clairement, ce tome est principalement orienté sur le thème de la famille au sens large et de toutes les émotions qui en découlent. Comme dit plus haut, Ewilan retrouve son frère et apprend à le connaître. Mais elle aura également (tout comme Mathieu) l’occasion d’en savoir plus sur ses origines, sur son adoption, et de connaître enfin les réelles motivations de sa famille adoptante. Sa rencontre avec ses vrais parents est aussi un pur moment d’émotions. Salim n’est pas en reste, puisqu’il nous offrira lui aussi quelques moments de nostalgie familiale, avec un petit résumé de son enfance et de son arbre généalogique. Nous rencontrons aussi Siam, la soeur d'Edwin. Toutefois, j’ai bien dit « la famille au sens large » et c’est en effet de manière vaste que Pierre Bottero fouille les différents aspects des relations familiales, puisqu’une vraie union fraternelle soude la communauté composée d’Edwin, Ellana, Bjorn, Salim, Ewilan, Mathieu, Maître Duom et Siam. De nombreux parallèles sont faits du point de vue de leurs émotions les uns vis-à-vis des autres.
Des relations amoureuses naissantes se laissent apercevoir. On entrevoit une évolution de la relation Ewilan – Salim. L’histoire entre Edwin et Ellana stagne mais l’on ressent que leurs émotions individuelles évoluent. Et enfin, une nouvelle et très jolie relation se crée (je n’en dit pas plus et vous laisse découvrir cela par vous-même).
Ce tome est également l’occasion de ne plus se focaliser exclusivement sur le don d’Ewilan, et de découvrir la puissance et le caractère unique et exceptionnel de celui d’Akiro. Mais aussi d’appréhender ce qui sera très probablement développé dans Les Mondes d’Ewilan : la capacité de Salim (dur dur de ne pas spoiler).
L’auteur nous offre aussi des moments de pures poésies, des descriptions de lieux magiques et très imagées. L’intégration du mythe de Merlin à cet opus est très bien réalisée, la liaison se fait avec douceur, créativité et cohérence. J’aime le parallèle qui nous ait proposé et nous incite à rechercher plus avant des informations sur la légende de Merlin l’Enchanteur et sur Viviane dans les mythes arthuriens. Cette découverte de Merlin n’est pas anodine et apporte au roman de nombreuses explications, des réponses à des questions générales sur le fonctionnement et l’existence de certaines choses.
Cependant, il faut reconnaître que ce livre est assez pauvre en rebondissements. Les événements s’enchainent et coulent avec simplicité, quelques mauvaises (ou bonnes) rencontres pimentent quelque peu l’action, mais l’essentiel de la qualité de l’ouvrage repose sur la réflexion, les sujets abordés, les relations entre personnages et le voyage en lui-même. Petit détail également : pour qui connaît a minima l’étendue de l’œuvre de Bottero, et notamment l’existence de 3 autres tomes des aventures d’Ewilan, il est difficile d’être vraiment inquiet pour elle et ses compagnons proches. Eléa Ril’Morienval est une opposante pas si dangereuse que ça et ses nombreuses interventions s’avèrent la plupart du temps assez faciles à contrer.
Mon bilan :
Pour conclure, on perçoit bien l’orientation jeunesse de l’œuvre, peut-être plus dans ce troisième tome que dans ses deux prédécesseurs. Il n’en reste pas moins un livre passionnant, addictif, très frais et léger, sans temps mort ni longueur. Un régal de lecture qui se dévore !
2 commentaires:
Suis comme toi... Encore et toujours sous le charme de cette série et de Salim :-)
Mon préféré de la trilogie ! J'ai enfin réussi à apprécier Ewilan...
C'est une jolie (pré)fin :)
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