Merlin, tome 1 : Les années oubliées, de T.A. Barron

Merlin
Tome 1 : Les années oubliées

T.A. Barron

Editions Nathan

360 pages

Synopsis :

Le jeune Emrys ignore tout de son identité. Ses premiers souvenirs remontent à l’âge de sept ans, lorsqu’il s’est réveillé sur une plage…
Une femme guérisseuse, Branwen, prétend être sa mère. Mais il refuse de la croire.
Aujourd'hui adolescent, Emrys est déterminéà découvrir qui il est. D'autant qu'il s'est mis à développer des pouvoirs hors du commun, qu'il ne parvient pas à contrôler.
Sa quête le mène sur la mystérieuse île de Fyncaria, peuplée de créatures aussi merveilleuses qu'inquiétantes.

Mon avis :

Un livre qui ravira les fans (surtout les jeunes fans) du légendaire magicien et des mythes de la Table Ronde.

 

Un bon ouvrage pour imaginer ce que furent les jeunes années de Merlin, pour imaginer la découverte et l'apprentissage de ses pouvoirs.

 

Le point fort de cet ouvrage et qu'il recoupe subtilement les différents éléments de différentes sources disponibles sur l'histoire de Merlin. Il en extrait un univers merveilleux mais inquiétant, plein de doutes et de magie.

Ce personnage à la mode (il n'y a qu'à voir les différentes séries télévisées existantes et les nombreux livres) aurait pu être difficile à aborder, pourtant l'auteur s'en tire bien en ne réinventant pas une énième version de sa vie d'adulte, mais en nous présentant un aspect inédit de son histoire !

 

Une préface de l'auteur nous explique d'une manière fort intéressante son approche de ce roman, son objectif et ses recherches : un plaisir de découvrir cela !

 

Toutefois, le personnage principal très jeune (12 ans), la narration à la première personne et l'évolution lente de l'intrigue en font une série à conseiller prioritairement aux plus jeunes.

Qui plus est, la saga est prévue en 12 tomes, il est donc important de particulièrement se plaire dans l'univers pour tenir sur la longueur !

 

Bien que plaisante du début à la fin, ma lecture ne fut jamais enthousiasmante et je n'ai ressenti que très peu de suspense et de passion pour l'action. Précisons tout de même que je ne suis que peu adepte de Fantasy, et que je limite mes lectures jeunesse en privilégiant certaines "valeurs sures".

De la fantasy jeunesse, c'était donc risqué et effectivement, ça n'a pas fait mouche.

 

Le reproche principal que je ferai à cet ouvrage c'est son aspect hautement descriptif, je dirais presque contemplatif... Je comprends que cela se justifie (notamment par l'acquisition du don de seconde vue d'Emrys), cependant l'équilibre entre action et description est un art instable et subtil, et je pense pouvoir dire que l'auteur a un peu trop dosé son bol de contemplation et de descriptions, au détriment bien sûr de l'action...

A vous de vous faire votre propre avis !

Mon bilan :

Une nouvelle série qui aborde un sujet immensément connu, mais sous un nouvel angle, et qui plaira surtout aux plus jeunes.

Inventaire après rupture, de Daniel Handler

Inventaire après rupture

Daniel Handler

Editions Nathan

368 pages











Synopsis :

"Je t'explique pourquoi nous avons rompu, Ed ; toute la vérité sur ce qui s'est passé. La vérité, c'est que je t'aimais trop."

"Dans un instant, tu entendras un 'paf' ". Ainsi commence la lettre de Min. Le "paf", c'est le bruit du carton qu'elle laisse devant la porte d'Ed. Dans ce carton plusieurs objets, et la lettre de Min.

Une lettre qui raconte pourquoi elle l'a quitté. Une lettre qui commente chacun de ces objets, et évoque tous les petits et grands moments de leur histoire d'amour.
Comment Min, cinéphile passionnée, et Ed, capitaine de l'équipe de basket, se sont séduits, à une soirée, contre toute attente.
Comment ils se sont lancés dans le projet improbable d'organiser une fête pour une ancienne star de cinéma. Comment ils se sont aimés.
Et comment un jour, la vérité a éclaté, menant Mina à son implacable décision…

Mon avis : 

Dès l'annonce de sa sortie, ce livre m'a attiré : sa couverture, son titre, les illustrations, et bien sûr le côté "liste" surtout (j'adooooooooore les listes !!).

Au final, je dois avouer que je suis plutôt déçue. Je n'ai pas trouvé dans cet ouvrage ce que j'y attendais. Au final j'ai surtout eu la sensation de lire un courrier privé sans grand intérêt.

Ce que j'ai ressenti, c'est comme d'avoir eu la tentation de lire le journal intime de quelqu'un, d'y céder, mais au final de découvrir que ce journal ne contient rien d'intéressant ou de croustillant. C'est malheureusement mon impression pour ce livre.

Min écrit à Ed une énorme lettre de rupture et en profite pour lui rappeler par le menu chaque seconde de leur relation. Mais de relation, il n'y a eu en fait qu'une petite amourette de 2 mois entre deux grands adolescents... Dès le départ, je me suis dit "Franchement, quel intérêt à lire l'histoire détaillée d'un amour qui a à peine eu le temps d’éclore ?". Et effectivement, en refermant la dernière page, je me dis toujours "Quel intérêt ?".

Alors bon, objectivement, je dois être passée à côté de quelque chose, parce que je sais que beaucoup d'autres lecteurs ont grandement apprécié.

Là où j'ai eu du mal à accrocher, c'est aussi par l'aspect TRES cinéphile, et pas dans le genre moderne... Plutôt cinéma des années 30/40... Nul doute que si vous appréciez ces films, vous aurez du plaisir à partager cette passion avec Min !

Et enfin, comme j'ai pu le lire dans d'autres chroniques, la narration utilise des descriptions parfois très longues, dans un style très "parlé", presque saccadé. certains paragraphes font plus d'une page, et ce manque d'aération est assez dommageable à la lecture, bien qu'au final elle trouve parfaitement sa justification dans la transcription des émotions de Min.

Je réalise que j'ai été très peu positive dans mon avis, alors qu'honnêtement, cette lecture reste assez agréable, se lit vite et sans difficulté, mais sans grand saveur tout de même.

Mon bilan : 

A conseiller plutôt aux ados qui pourront s'identifier aux personnages. S'ils sont cinéphiles, alors ce livre a été écrit pour eux !

Zoo cosmique, de Jérôme Noirez

Zoo cosmique
Tome 1 : Le dernier des Babarus

Jérôme Noirez

145 pages

Editions Flammarion

Prix : 12 €

Dès 10 ans







Présentation éditeur :

Zita, jeune fille aux super pouvoirs technologiques, et son père Roméolazar, un exovétérinaire, doivent intervenir sur la planète Arès B-27. Ses habitants, les Gengis, sont des guerriers assoifés de conquête et de destruction. Ils ont ramené d'une autre planète un être étrange : le babarus, qui a un pouvoir apaisant et les rend pacifistes. Mais le babarus tombe malade...

Mon avis :

Voici un charmant petit ouvrage destiné à un jeune public d'environ 10-11 ans. Idéal pour de jeunes gens qui veulent découvrir un univers science-fiction adapté à leur âge. 

Par force, je ne me suis pas complètement investie dans l'histoire, bien écrite et intéressante, mais tellement adaptée à son public qu'en tant qu'adulte, je n'ai pas été vraiment accrochée.

On ne s'ennuie pas, les pages tournent vite et l'action ne ralentit pas. 

Les personnages sont rigolos et attendrissants, mais étonnamment je n'ai pas particulièrement aimé Zita (question de goût !), bien que je suis certaine qu'elle plaira énormément aux jeunes filles qui s'y identifieront facilement.

En revanche j'ai adoré Roméolazar son "papadoc" et Wormy le chien-serpillère ! La belle et impressionnante Rétibelle, la reine des Gengis, m'a beaucoup plu aussi.

Une ribambelle de personnages surprenants et sympathiques à découvrir ! 

La relation entre Roméolazar et sa fille Zita est très réaliste et très attendrissante. Zita est une ado qui fait des bêtises d'ado et son papa gère comme il peut, avec l'aide de GOCO, l'intelligence artificielle réglée en "mode assistance parentale".

Le contexte est tout de même très SF, avec des noms de planètes pas du tout poétiques (Arès B-27) et tout un tas de machines, de véhicules et de puces technologiques. C'est une bonne introduction à cet univers, mais je l'ai trouvé un poil trop stéréotypé tout de même...

J'ai beaucoup apprécié la mise en place de l'univers, assez complète pour permettre au lecteur de bien visualiser les scènes. Le peuple Gengis est très bien décrit également, avec son histoire, ses particularités, ses coutumes et son aspect physique.Cela laisse au lecteur la possibilité de réellement s'immerger dans l'histoire.

De nombreux petits éléments laissent présager de futures découvertes dans les prochains tomes, comme la maman de Zita qui est devenue étoile de cristal, ou comme l'âge de la majorité fixé à 12 ans (Zita en a 11).

Un petit plus : les mots un peu difficiles pour de jeunes lecteurs ont leur définitions proposée en note de bas de page. Une bonne idée pour ne pas limiter ni affaiblir le vocabulaire, sans pour autant perdre la compréhension des plus jeunes.

Concernant les illustrations, c'est finalement sur ce point que je suis un peu déçue. Je ne les ai pas vraiment appréciées, principalement dans la représentation des personnages. Mais surtout, ce qui m'a gênée, c'est que la plupart du temps je ne les trouvais pas du tout fidèles à l'histoire, comme si l'illustratrice avait pris beaucoup de liberté dans le dessin. 

Par exemple, nous voyons sur une illustration Zita et son papa dans un genre de navette spatiale, alors que les déplacements d'une planète à l'autre sont parfaitement décrit et s'effectuent en réalité par l'intermédiaire d'un ver qui "avale" les passagers pour les "recracher" à leur destination. Rien à voir avec un vaisseau !!!

Et c'est ainsi le cas pour plusieurs illustrations. C'est un peu dommage... 

Toutefois, je maintiens qu'il s'agit d'un bon livre pour grands enfants qui veulent s'initier à un univers "space opera" tout en finesse, en drôlerie et en légèreté.

Mon bilan :

Un ouvrage jeunesse adapté à son public, mais du coup pas idéal pour des adultes qui s'y retrouveront moins. Une mignonne histoire, une population étonnante à découvrir et quelques questionnements qui laissent du suspense pour la suite.

Instinct, tome 2, de Vincent Villeminot

Instinct
Tome 2

Vincent Villeminot

Editions Nathan

321 pages











Synopsis : 

Il y a une métamorphose en chacun de nous... Institut de Lycanthropie dans les Alpes françaises. 8 mois se sont écoulés depuis la bataille que les membres de l’institut ont menée contre les chasseurs et le Taxidermiste. Tim est toujours hanté par son sentiment de culpabilité concernant la mort de son frère Benjamin ; et de nombreuses menaces planent encore sur l’Institut. La scission entre les idées du professeur Mc Intyre et celles de Paul s’est amplifiée. Tandis que des meurtres mystérieux sont perpétués parmi eux, les anthropes doivent choisir leur camp. Entre amour, haine et folie, Tim, Flora et Shariff vont plonger dans la noirceur de la pulsion animale.


Mon avis :

Après avoir complètement adoré le premier tome au point d'en faire un coup de cœur, j'ai découvert la suite de cette saga événement.

Ce deuxième tome a parfaitement su tenir les promesses du premier ouvrage. J'ai complètement accroché à l'univers, à l'ambiance, aux personnages...

Vincent Villeminot parvient à conserver toute l'intensité qui m'avait tellement plu dans le tome 1. L'univers est sombre et dense. Plus de noirceur dans ce volume, moins de joie et de légèreté, et ce n'est pas pour me déplaire. Les personnages ne sont pas épargnés, au travers de cette aventure teintée de fantastique (par l'aspect métamorphe), c'est avant tout la vraie vie avec ses moments difficiles que nous raconte l'auteur.

Le style d'écriture est très rythmé, très dynamique, avec des chapitres courts, des phrases courtes, qui donnent au roman une énergie inépuisable.

Définitivement, le scénario est très réussi : original et différent de tout ce que l'on connaît. L'intrigue est menée tambour battant, avec des moments plus calme, des périodes de doutes et de remise en question, de l'action, du suspense... de l'amour !

Les personnages, si réalistes, si bien dessinés, nous paraissent tellement proches ! J'ai eu l'impression de connaître chacun d'entre eux, d'avoir vécu quelques années à ses côtés, de parcourir l'aventure en sa compagnie.

Chapeau à Vincent Villeminot pour cette suite parfaitement à la hauteur qui laisse en bouche de nombreux arômes, dont celui de vouloir lire la suite au plus vite !


Mon bilan :

Une très bonne suite qui donne envie de se plonger au plus vite dans l'épisode final. Une série à ne pas manquer !

Time Riders, tome 2 : Le jour du prédateur, d'Alex Scarrow

Time Riders
Tome 2 : Le jour du prédateur

Alex Scarrow

Editions Nathan

444 pages










Synopsis :

Ne jouez pas avec le temps...

Liam aurait dû mourir en mer en 1912. Maddy aurait dû mourir d'un accident d'avion en 2010. Sal aurait dû mourir dans un incendie en 2026. Mais une mystérieuse agence les a sauvés pour les recruter. Désormais, ils sont des Time Riders. Leur mission : empêcher que les voyages dans le temps ne détruisent l'Histoire.
Suite à une erreur de Maddy, Liam se retrouve bloqué 65 millions d'années en arrière, sur le terrain de chasse de dinosaures plus féroces les uns que les autres. Le garçon doit trouver un moyen de contacter Maddy et Sal au plus vite, s'il veut éviter d'être mis en pièces. Mais ne risque-t-il pas s'endommager l'Histoire et de créer une nouvelle – et terrifiante – réalité ?

Mon avis : 

Je tiens à remercier les éditions Nathan pour l’envoi de ce roman, grâce à qui j’ai fait une excellente découverte.

C'est avec un plaisir sincère que je me suis plongée dans ce deuxième tome de cette nouvelle saga de science-fiction jeunesse, qui a pour thème les voyages dans le temps.

Tout comme pour le premier tome, ce que je tiens à dire tout d'abord c'est que l'ouvrage est à déconseiller aux plus jeunes. Les sujets évoqués, la dureté (voire la violence) de certaines scènes, l’âge des personnages, tous ces éléments offrent une lecture pleine de maturité et pas forcément adaptée aux trop jeunes adolescents (ou en tout cas aux plus sensibles). C’est aussi ce qui confère à ce roman les atouts lui permettant de plaire aisément à un lecteur adulte.

J'apprécie réellement cette série. Ce deuxième tome me conforte dans mon opinion et me donne clairement envie de poursuivre. Oui mais voilà, j’ai été moins séduite par ce nouvel opus.

En gros plus, il faut citer une intrigue très riche et élaborée, des personnages toujours aussi fouillés et attachants, des rebondissements fréquents et une écriture rythmée et agréable.

Qui plus est, loin d’user des facilités souvent présentes dans les romans jeunesse, l’auteur n’hésite pas à plonger ses héros dans des situations parfois inextricables, proches du désespoir, le genre de situation face auxquelles le lecteur se dit « Cette fois-ci, c’est impossible, ils ne s’en sortiront pas. ». Et pourtant, par son talent, l’auteur parvient à trouver la faille qui permettra à ses héros de sortir de l’impasse.

Mais, donc, un gros bémol est venu entaché ma lecture : le manque de maîtrise du sujet. Les voyages dans le temps, c'est délicat, c'est compliqué, ça ne pardonne aucune erreur ni aucun flou dans les explications. Or dans ce tome, trop de zones d'ombre, trop d'incompréhensions, voire d'incohérences, qui ont soulevé trop de questions.

Je ne rentrerai pas dans les détails car ils seraient rébarbatifs, mais le fait est là : la maîtrise du sujet n'est pas optimale, et surtout l'auteur ne parvient pas à rendre les éléments clairs pour le lecteur. Le livre vise un public jeune, c'est vrai. Cela permet-il pour autant de ne pas approfondir les points de cohérences ? 

Ceci dit, les personnages ne manquent pas d’intérêt, ils revêtent chacun une personnalité intéressante à découvrir et offrent tous une possibilité d’attachement par le lecteur.

La période choisie est aussi vraiment intéressante, on apprend beaucoup de choses, les découvertes sont nombreuses et les situations particulièrement accrocheuses. 

Je lirai tout de même la suite avec grand plaisir, et apparemment la série sera plus qu'un trilogie puisqu'on nous parle d'ores et déjà du tome 4 !

Mon bilan :

Un deuxième tome mitigé, avec du très bon dans l'intrigue et les personnages, mais des soucis de cohérence. A lire quand même, car c'est une bonne série !
 

Azami : Le coeur en deux, de Marc Cantin et Isabel

Azami : Le coeur en deux

Marc Cantin et Isabel

Editions Nathan

224 pages











Synopsis :

De Kaïdo à Paris, un voyage qui va changer la vie d'Azami.

Azami vit depuis toujours avec sa grand-mère un peu sorcière au pied du mont Kaïdo. Et voilà que son père lui propose de l'emmener en vacances à Paris ! Pour la jeune Japonaise, c'est le choc des cultures. Ses habits d'enfant sage forment un drôle de contraste avec les cheveux verts de Myo, l'adolescente qui l'accueille. En plus, Myo se montre détestable avec elle. Son petit ami Joan, en revanche, est bien charmant...

Mon avis : 

Quand j'ai reçu ce livre, j'ai eu au départ un petit a priori, en me disant que ça avait l'air d'un livre pour un public très jeune, auquel je risquais fort de ne pas adhérer. L'aspect positif apparent, c'était son petit format, peu de pages, grosse écriture. Je n'avais pas grand chose à perdre à essayer, alors je m'y suis plongée.

Et j'ai vraiment beaucoup aimé ! Alors certes, c'est très jeunesse mais c'est vraiment agréable, absolument pas gnian-gnian, pas exagéré non plus dans les situations. Très réaliste donc. C'est juste, c'est frais et léger mais en même temps ça aborde des sujets profonds.

J'ai beaucoup apprécié l'aspect culturel japonais, abordé avec beaucoup de simplicité et de naturel, et réellement passionnant. Le choc des cultures est très présent, entre la vie d'Azami au Japon et son séjour en France qui la prend complètement au dépourvu.

Un petit bémol : Azami apprend le français, et bénéficie même de cours de renforcement. Malgré cela, j'ai trouvé assez peu réaliste son aisance pour parler à un groupe de jeunes adolescents sans faute et sa grande facilité à tout comprendre, même les expressions d'ado, parfois familières.

Un très joli livre, court mais intense, qui aborde en légèreté des thèmes forts. Destiné à un très jeune public (11 ans), il reste vraiment agréable même pour un adulte, si ce n'est le final forcément totally happy end. J'ai adoré cette lecture pleine de sensibilité !


Mon bilan :

Un livre à découvrir pour passer un bon moment tout en douceur avec une jeune fille pleine de sensibilité et de maturité. Un roman qui plaira aux jeunes filles pour son approche très juste.

Instinct, tome 1, de Vincent Villeminot

Instinct
Tome 1

Vincent Villeminot

Editions Nathan

373 pages










Synopsis :

Tim ne garde qu'un souvenir troublant de l'accident. Quand il a repris conscience, il était une bête féroce, avide de chasse et de sang. A-t-il rêvé ?

Ce n'est pas l'avis du professeur McIntyre, psychiatre singulier, qui l'emmène dans son institut de recherche où vivent d'autres initiés, tous sujets à des métamorphoses animales. C'est là que Tim rencontre Shariff et surtout Flora, une jeune fille séduisante et insaisissable...


Mon avis :

Je tiens tout d'abord à remercier Samia, des éditions Nathan, pour l'envoi de ce livre.

Quelle découverte !!! J'avais eu, à la sortie du tome 1, l'occasion de lire un extrait et j'avais plutôt apprécié ce que j'avais lu, sans crier toutefois au chef d'oeuvre. Mais après lecture totale de ce premier tome, je ne peux que constater que ce début de trilogie est clairement un excellent livre !

J'ai passé de formidables moments en compagnie des personnages créés par Vincent Villeminot. L'histoire est dense, intense et les héros sont vraiment attachants et très travaillés.

J'ai beaucoup aimé le style d'écriture de l'auteur, plein de punch et de dynamisme. Un style qui sait quand même prendre son temps quand il le faut, et qui s'adapte toujours à l'intrigue. Les chapitres courts ajoutent un tempo efficace à l'histoire.

Le scénario est réellement original, tellement différent de ce que j'ai pu lire jusqu'à présent ! Plein d'inventivité et d'imagination, tout en restant pleinement ancré dans la réalité. Châpeau à l'auteur pour les recherches qu'il a effectué afin de parvenir à un tel degré de précision, mais aussi toutes mes félicitations pour réussir le tour de force de ne jamais être assommant dans ses explications.

Car, oui, voilà un énorme point fort de ce roman : la situation a beau être complexe, l'intrigue détaillée, les situations variées et les personnages nombreux, Vincent Villeminot réussit à ne jamais perdre le lecteur, à ne jamais le noyer sous le flux d'informations.

On est happé par cette lecture qui nous amène d'une page à l'autre jusqu'à la dernière sans même qu'on s'en aperçoive. Et quand la dernière page est tournée, on n'a qu'une hâte : lire la suite !


Mon bilan :

Un excellent début de saga, tout en dynamisme et en ingéniosité. Une intrigue ancrée dans la réalité mais tellement inventive ! On en redemande !

Ailes / Wings, tome 1, de Aprilynne Pike

Aile / Wings
Tome 1

Aprilynne Pike

Edition de lecture : AdA

333 pages









Synopsis :

Laurel, fascinée, fixait les pâles choses avec de grands yeux. Elles étaient terriblement belles – trop belles pour l’exprimer en mots. Laurel se tourna de nouveau vers la glace, son regard sur les pétales voltigeant à côté de sa tête. Ils ressemblaient presque à des ailes. Dans ce récit extraordinaire de magie et d’intrigue, d’amour et de danger, toutes vos certitudes sur les fées seront transformées à jamais.


Mon avis :

J'ai lu ce livre aux éditions AdA, qui ont effectué les premiers la traduction de cette série américaine. Et je regrette vraiment de ne pas avoir possédé la version Pocket, qui a racheté les droits pour la France. Tout d'abord parce que la traduction est apparemment nettement meilleure, mais qui possède également une bien plus belle couverture. Toutefois, je regrette quand même que la couverture Pocket reflète aussi peu la réalité de ce que l'on trouve dans le livre ! Mais que font ces tatouages et ses ailes de papillon sur la peau et dans le dos de l'héroïne ?

Couverture de l'édition Pocket :

J'ai effectué cette lecture dans le cadre d'une LC avec Audy, du blog lectricepassionnée. Tout au long de ma lecture, j'ai été vraiment terriblement gênée par l'écriture, ou plus précisément par la traduction. Des passages entiers me semblaient lourds, pesants, naïfs et peu naturels.
Après discussion avec Audrey, il s'avère que ce n'est pas du tout le cas dans l'édition Pocket.

Vous l'aurez compris, la sauce n'a pas pris entre ce livre et moi. Pour faire court : vite lu, vite oublié. Je n'ai pas ressenti d'émotions quelconques : ni tristesse, ni frustration, ni désir, ni joie... Une lecture très fade à mon goût.

Toutefois, je reconnais que l'effet "conte de fées" est très réussi. C'est une bien belle histoire, tendre et romantique, légère et lumineuse, qui nous est racontée par l'auteure.

Mais aucun des deux garçons du trio amoureux n'a su me convaincre, et les hésitations de Laurel m'ont plutôt lassée.

L'intrigue possède un fond intéressant, avec une histoire qui a du potentiel et qui laisse présager pas mal de rebondissements et de possibilités.

Pour autant, j'ai été trop déçue par ma lecture pour avoir envie de poursuivre.


Mon bilan :

Un livre qui a sans doute beaucoup de potentiel, mais à lire impérativement dans l'édition Pocket pour en profiter à sa juste valeur !

Camomille et les chevaux, tome 1 : Un amour d'Océan, de Lili Mésange et Turconi

Camomille et les chevaux
Tome 1 : Un amour d'Océan

Lili Mésange
Turconi

Editions Hugo BD

48 pages









Présentation éditeur :


« Je m’appelle Camomille. J’ai dix ans tout rond... Ma passion, c’est les chevaux, comme vous pouvez vous en douter! Mais croyez-moi, ça n’a pas toujours été le cas. Avant, quand j’étais petite, en passant devant le centre équestre des Quatre Fers, je ne les trouvais pas vraiment beaux. Il m’arrivait même de me pincer le nez... Et puis un jour, j’ai fait la connaissance d’Océan, un superbe cheval. Il est devenu mon meilleur ami et avec lui, je ne galope pas, je vole... »
Suivez, au fil des histoires, l’apprentissage de Camomille au sein de cette sympathique structure.
Des pages spéciales de la bd sont consacrées à l’anatomie du cheval, aux diverses robes, ... pour tout connaître sur l’équitation ! En bonus, le carnet de croquis du dessinateur avec tous les personnages !


Mon avis :

Tout d'abord, je remercie très sincèrement les éditions Hugo & Compagnie de m'avoir fait parvenir cette BD. J'adore les BD et j'en lis malheureusement trop peu. C'était une excellente occasion de faire une nouvelle découverte.

Cette BD fonctionne par "gags" d'une page. La découverte de l'univers équin par une petite Camomille au début réticente, est entrecoupée par des pages "techniques" qui proposent des éléments pédagogiques : couleurs des robes des chevaux, anatomie.

Le dessin, très dynamique, est parfaitement adapté à l'histoire et très agréable à parcourir. Le trait est maîtrisé.
Autant les humains sont représentés de manière assez caricaturale, rigolote et simpliste, autant les chevaux sont extrêmement bien réalisés, dans les détails et avec précision. Un régal pour les yeux !

Quand aux scénettes, rien de transcendant : du plaisir oui, surtout quand on apprécie, comme moi, les chevaux, mais pas de grands éclats de rire, et de nombreux gags qui tombent un peu à plat, ou sont parfois un peu trop attendus. Toutefois, le sourire reste installé presque tout le temps.

Et le carnet de croquis final est un petit plaisir supplémentaire non négligeable, bien qu'il prenne à mon sens beaucoup de pages pour finalement pas grand chose...

En conclusion, je ressors ravie de cette lecture, mais avec beaucoup d'attente sur les prochains tomes : sauront-ils développer le sujet sans lasser ? Camomille a beaucoup de potentiel, ses amis également, et il y a vraiment de quoi faire. Je suis certaine de trouver beaucoup de bonnes choses dans la suite !

Une série plutôt à conseiller pour les grands enfants, ados ou adultes. J'ai tenté de lire quelques planches avec ma fille de 7 ans, et cela n'a pas été concluant.


Mon bilan :

Une agréable découverte, dont je poursuivrai volontiers la lecture avec les tomes suivants.

Beyonders, tome 1 : Vers l'autre monde, de Brandon Mull

Beyonders
Tome 1 : vers l'autre monde

Brandon Mull

Editions Nathan

548 pages










Synopsis :

Jason aurait pu être un garçon comme les autres mais il se retrouve accidentellement projeté à Lyrian, un empire soumis au règne cruel du sorcier Maldor. Il comprend très vite, que la seule façon de rentrer chez lui est de renverser ce terrible despote grâce à un mot magique. Le voilà désormais face à son incroyable destin : être le héros qui devra sauver ce monde en péril !

Mon avis :

Ce livre est le premier opus de la nouvelle série de Brandon Mull, papa de la ô combien célèbre saga Fablehaven, dont j'ai le premier tome dans ma PAL mais que je n'ai pas encore découverte.

J'entame donc ma rencontre avec l'auteur par ce livre. Bon, disons que c'est un rendez-vous manqué. Déjà, c'est un gros volume, presque 550 pages, et pourtant la cible principale est à mon avis clairement les jeunes adolescents (je dirais même les jeunes ados garçons).

Pour faire simple : je ne suis (vraiment) pas la cible, du coup, ce qui devait arriver arriva : je n'ai pas apprécié mon voyage.

Des qualités, ce premier tome n'en manque pas : humour, aventure, beaucoup d'originalités dans l'univers créé, dans les personnages et leurs particularités. C'est un vrai voyage que nous propose l'auteur et je ne doute pas que les plus jeunes lecteurs y prendront beaucoup de plaisir.

Pourtant, en dehors du public visé qui ne me correspond pas, je dois aussi dire que ce livre comporte aussi des défauts. Car ce n'est ni le premier ni le dernier livre jeunesse que je lis, et j'en ai apprécié un sacré paquet ! Mais celui-ci n'a pas la qualité de proposer une "double lecture". J'entends pas là que les adultes trouvent parfois dans certains livres jeunesse des éléments qui leur rendent la lecture non lassante et pleine d'intérêt. Ce n'est pas le cas ici.

Les premiers chapitres posent le décor, la situation, et cela prend malheureusement un peu trop de temps. Les pages ne se tournent pas vite et l'action ne s'engage pas. Il se passe pas mal de choses en effet, on découvre de nombreux personnages (trop ?), leurs liens, et leurs quêtes respectives. On en apprend plus sur le monde et sur ce que le jeune héros va avoir à accomplir.

Mais le coeur de l'aventure démarre tardivement. La recherche du "Mot" (je ne vous en dit pas plus, c'est tout l'intérêt de l'histoire et je vous gâcherais l'intérêt majeur du livre) donne à l'histoire une vraie force et c'est avec cette quête que l'on avance dans l'intrigue.

Quand à la fin, je l'ai malheureusement trouvé assez prévisible et... fade. Attendue et sans immense surprise. c'est bien dommage...


Mon bilan :

Un nouveau roman jeunesse, que je préconise principalement pour la jeunesse justement... Trop de lacunes et de fadeur pour captiver un lecteur adulte exigent. Mais de bonnes qualités qui en font somme toute un roman jeunesse à découvrir ! Dès le 15 avril en librairie.

Witch & Wizard : Les rebelles du Nouvel Ordre, de James Patterson et Gabrielle Charbonnet

Witch & Wizard
Les rebelles du Nouvel Ordre
Tome 1

James Patterson
Gabrielle Charbonnet

360 pages

Editions Hachette Jeunesse








Synopsis :

Le jeune Whit et sa soeur Wisty mènent une vie ordinaire dans une petite ville des États-Unis jusqu’au jour où des policiers surgissent chez eux en pleine nuit, sur ordre du chef du parti du Nouvel Ordre. Arrachés à leurs parents, ils sont accusés de sorcellerie et condamnés à mourir le jour de leurs 18 ans. N’ayant jamais eu conscience d’avoir de quelconques pouvoirs, leur incompréhension est d’abord totale. Peu à peu, ils découvrent qu’ils sont destinés à une existence hors du commun. Mais déjà l’anniversaire - et l’exécution - de Whit approchent, et les adolescents doivent trouver sans tarder comment s’échapper...


Mon avis :

Je tiens tout d'abord à remercier les éditions Hachette Jeunesse ainsi que le site Newsbook pour m'avoir offert l'opportunité de bénéficier de ce partenariat.

Soyons clair tout de suite : j'ai été très déçue par ce livre. Malgré son rythme rapide aux rebondissements réguliers, je n'ai pas été transportée par l'histoire.

Reprenons du début. Ce roman jeunesse nous plonge dans l'histoire de Wisty et Whit, respectivement soeur et frère de 15 et 18 ans, qui découvrent dans d'affreuses circonstances qu'ils sont, sans le savoir, sorcière et sorcier aux grands pouvoirs, destinés à accomplir une prophétie pour sauver le monde de la menace d'un grand méchant tyran : Le Seul L'Unique.

Enlèvements, menaces d'exécution, emprisonnement, torture d'enfants, coup d'état, sont tout autant d'éléments qui viennent assombrir leur aventure. Bien entendu, l'apprentissage magique a aussi sa place, mais n'attendez pas là de leçons, de professeurs ou de grimoire. Car ici, les héros sont tellement doués qu'ils arrivent bien entendu à découvrir par eux-même, au prix de quelques tests, toute l'étendue de leur pouvoir et à le maîtriser sans difficulté. Lequel pouvoir se révèle évidemment illimité, et il suffit à Wisty (manifestement plus douée que son frère) d'imaginer une solution magique à un problème pour que ses pouvoirs lui permettent sans problème et sans faillir de concrétiser son idée.

Tout devient possible : se transformer en souris, léviter, changer des gardes en statues, ouvrir une porte verrouillée... Et surtout, ne vous inquiétez pas pour Wisty : elle n'a plus sa baguette magique ? Qu'à cela ne tienne, prononcer sa volonté à voix haute avec conviction en tendant le bout de ses doigts fera l'affaire !

Les chapitres très courts (très très courts : de 2 à 5 pages maxi) donnent un rythme rapide à l'histoire. Mais pas une consistance. On a l'impression de recevoir les informations en plein visage, au fur et à mesure que l'action se déroule. Tout est prémâché, déjà digéré, et fourni au lecteur sans densité ni intérêt.

Les dénouements sont rapides, faciles, évidents et sans conséquences. On s'inquiète rarement pour les personnages, qui trouvent toujours une solution, le plus souvent magique, pour se sortir des faux-pas. C'est vrai quoi, après tout, à quoi leur servirait d'être sorciers s'ils ne pouvaient pas se servir de la magie pour sauver leur peau ? Notons toutefois qu'ils sont des sorciers tellement hors du commun et puissants, que la protection "anti-magie" installée dans la prison exprès pour ne pas leur permettre d'utiliser leur pouvoir, se révèle totalement inefficace. Quelle chance quand même !!

Effet narratif marquant du roman : l'alternance de point de vue entre Whit et Wisty. Alternance très irrégulière toutefois car il peut y avoir plusieurs chapitres à la suite racontés par l'un des deux, puis un seul chapitre de l'autre...

Mais le gros défaut lié à cette alternance, c'est la similitude quasi parfaite des styles de narrations des deux personnages. Pas de différence notable dans l'écriture, dans la narration, dans la manière de penser et de parler du héros mis en avant... Sans les en-têtes de chapitres qui précisent le nom du narrateur du chapitre, il serait impossible pour le lecteur de deviner par lui-même lequel de Wisty ou Whit prend la parole. C'en est d'autant plus gênant qu'il y a même quelques erreurs, avec parfois des phrases inhérentes à un seul des deux personnages, mais racontées par l'autre dans un chapitre lui étant consacré. C'est dommage tout de même...

Pour terminer sur une note positive, je dois avouer que malgré ses (trop nombreux) défauts, j'ai lu ce livre en très peu de temps. Une vraie lecture fast food : de mauvaise qualité, vite mangée, vite digérée, qui n'apporte pas grand chose de bon et qui laisse sur sa faim.


Mon bilan :

Quelle déception pour ce roman trop vite bâclé par les auteurs. Il s'agit du premier tome d'une trilogie dont bien entendu je ne lirais pas la suite. De la magie, des ados qui fondent une communauté autonome, un monde à sauver, un brin de dystopie... Quelques ingrédients pour une bonne recette mais la sauce n'a pas pris.

Black Rain, Saison 1, de Chris Debien

Black Rain
Saison 01 / Episodes 1 et 2

318 pages

Chris Debien

Editions Flammarion










Synopsis :

Adam a 17 ans, il aime les mangas, ses amis et les films d'horreur, mais il est "différent". Il est ce qu'on appelle un schizophrène. C'est pour cette raison qu'il a intégré le Centre et participe au programme Reset, une méthode thérapeuthique révolutionnaire, créée par le professeur Grüber.

Durant les séances, il est plongé dans l'Inside, un endroit où les rêves et la réalité se confondent. Mais ces plongées dans les méandres de son esprit dérapent et d'inquiétants phénomènes commencent à se manifester. Comment savoir si les meurtres auxquels il assiste ne sont pas le fruit de son imagination ?

Mon avis :

Je souhaite tout d'abord remercier très sincèrement les éditions Flammarion pour l'envoi de ce roman qui fut une très bonne découverte.

J'ai abordé ce livre avec beaucoup d'enthousiasme et de curiosité. Présenté comme une série télé, le packaging est pour le moins original. La couverture pour commencer, qui ressemble à une affiche de série télé, avec les numéros de saison et d'épisodes. Ensuite le "prologue" est ici un "générique" sous forme de quelques pages de manga. Générique que l'on retrouve également au début du deuxième épisode et qui sera donc a priori celui de toute la saison. 

Ce mini-manga apportent en quelques pages beaucoup d'informations mais surtout beaucoup de questionnements, qui ne sont d'ailleurs pas résolus au cours des deux premiers épisodes. On peut donc s'attendre à beaucoup de rebondissements au cours des prochains tomes / épisodes. 

Les chapitres sont découpés en "séquences" assez courtes, de quelques pages à chaque fois. Le rythme est régulier et rapide, on passe vite d'une scène à l'autre. 

L'intrigue est complexe et sombre. On évolue au coeur de la folie d'Adam, schizophrène, qui nous amène avec lui dans ses hallucinations, ses angoisses et ses peurs. Le tout donne une narration assez dure, avec qui plus est une intrigue plutôt "noire", avec des complots, des meurtriers, et surtout une réalité virtuelle effrayante, l'Inside. L'Inside est un monde apocalyptique où la pluie fréquente est noire et agressive, où les immeubles sont à l'abandon, et la population pour le moins étonnante et aléatoire. 

Il n'est pas très clair de comprendre comment l'Inside est conçu ni comment il évolue selon les pensées ou les actions des jeunes. Par ailleurs, le roman se déroulant exclusivement en vase clos, sans jamais sortir du Centre, il est impossible de savoir à quel époque il se déroule. Quelques indices technologiques nous renseignent tout de même et incitent à penser que l'intrigue prend place dans un futur pas si lointain (20 ans ? 50 ans ?).

La construction proche d'une série télé offre une intrigue principale qui évolue tout doucement au fil des épisodes, et des intrigues secondaires résolues à chaque épisode.

Ce roman jeunesse est toutefois à déconseiller avant 15 ans, car il aborde des sujets difficiles : la folie, la mort, la trahison... 

Les personnages sont très fouillés, vraiment travaillés et élaborés et il est facile de s'attacher à eux et de rentrer au coeur de l'histoire. On est vite pris dans le fil des événements et la lecture très rythmée devient très rapide. 

C'est vraiment un roman à découvrir, original et unique, dans un style à mi-chemin entre la science-fiction et le roman noir.

Mon bilan :

Un univers sombre et surprenant, des personnages fouillés et attachants, une intrigue complexe et intriguante. Un roman à lire !


Bonus :

Teaser du livre :

Time Riders, tome 1, de Alex Scarrow

Time Riders
Tome 1

Alex Scarrow

Editions Nathan

444 pages










Synopsis :

Liam O'Connor aurait dû mourir en mer en 1912. Maddy Carter aurait dû mourir en avion en 2010. Sal Vikram aurait dû mourir dans un incendie en 2026. Mais à la dernière seconde, sauvés par un homme mystérieux, ils ont échappé à leur destin. Désormais, les trois adolescents vivent en marge de l'Histoire, au service d'une agence dont nul ne connaît l'existence. Leur nom : les Time Riders. Leur mission : empêcher que des voyageurs venus du futur ne modifient le passé, et ne détruisent notre monde.

Mon avis : 

Je tiens à remercier les éditionsNathan pour l’envoi de ce roman, grâce à qui j’ai fait une excellente découverte.

Visant un public d’adolescents à partir de 14 ans, Times Riders est à conseiller idéalement pour les 16/18 ans. Les sujets évoqués, la dureté (voire la violence) de certaines scènes, l’âge des personnages, tous ces éléments offrent une lecture pleine de maturité et à déconseiller aux plus jeunes. C’est aussi ce qui confère à ce roman les atouts lui permettant de plaire aisément à un lecteur adulte.

Vous l’aurez compris, j’ai été séduite par cet ouvrage. Premier tome d’une série qui sera a priori composée de trois volumes (sorties des tomes 2 et 3 prévues dans l’année 2012), cet opus offre une intrigue riche et élaborée, des personnages fouillés et attachants, des rebondissements fréquents et une écriture rythmée et agréable.

Qui plus est, loin d’user des facilités souvent présentes dans les romans jeunesse, l’auteur n’hésite pas à plonger ses héros dans des situations parfois inextricables, proches du désespoir, le genre de situation face auxquelles le lecteur se dit « Cette fois-ci, c’est impossible, ils ne s’en sortiront pas. ». Et pourtant, par son talent, l’auteur parvient à trouver la faille qui permettra à ses héros de sortir de l’impasse.

Un bémol toutefois, j’ai été assez dérangée par la période choisie pour l’évolution de l’intrigue, période qui me met relativement mal à l’aise et que je n’ai pas plaisir à explorer et découvrir. Cette réserve n’est propre qu’à mon ressenti, et je pense apprécier nettement plus les périodes choisies pour les prochains tomes. J’ai malgré tout, par la qualité du récit, réussi à passer outre mes réticences et à apprécier pleinement ma lecture.

Un mot également sur le traitement du sujet général du roman, à savoir le voyage dans le temps. Force m’est de féliciter l’auteur pour sa cohérence quasi parfaite, d’un bout à l’autre de son intrigue. Pourtant, le voyage dans le temps est un sujet ô combien délicat à traiter. Il est particulièrement facile de s’y perdre et de commettre des erreurs de cohérence. Rien de tel ici, le sujet est maîtrisé, toutes les questions essentielles sont abordées et l’on parvient assez aisément à se créer des repères temporels et à comprendre les liaisons entre passé et présent.

Certaines questions restent un peu en suspens, mais c’est du pinaillage et cela n’influe pas sur la qualité de l’histoire.

Les personnages ne manquent pas d’intérêt, ils revêtent chacun une personnalité intéressante à découvrir et offrent tous une possibilité d’attachement par le lecteur. Leurs âges variés permettent aux lecteurs de tous âges d’apprécier le récit.

Ce premier volet de la série laisse présager de très bons moments pour la suite, avec d’ores et déjà des éléments de suspense et d’intrigue qui me mettent l’eau à la bouche. Vivement le tome 2 pour que je me régale encore une fois !

Mon bilan :

Un très bon premier tome, très cohérent et plein de surprises. A conseiller sans hésitation. 

L'héritage des Fels, de Steven Knight

L'héritage des Fels

Steven Knight

Editions Nathan

373 pages










Synopsis :

Depuis la mort de son roi, le royaume des Fels, monde magique caché sous les glaces du Grand Nord, menace de sombrer dans le chaos. Le sinistre Helva Gulkin veut s'emparer du pouvoir.

Toby et Emma, deux adolescents mi-Fels, mi-humains, sont les descendants du défunt roi. Ils vont devoir se battre pour leur survie, et pour celle d'un peuple tout entier.

Comment pourront-ils sauver les Fels des griffes du terrible despote Gulkin ?


Mon avis :

Je remercie Samia des éditions Nathan pour l'envoi et la découverte de ce livre en avant-première.

Pour commencer, je dois préciser que cet ouvrage est à destination d'un jeune public. J'orienterais cette lecture vers des jeunes de 12-14 ans idéalement. Cette précision a toute son importance, parce que je suis moi-même loin de cette tranche d'âge et je n'étais donc pas dans les conditions optimales pour apprécier pleinement ce livre. Qui plus est, je traverse une période livresque où je ressent le besoin de lectures plus adultes.

Me voici donc partie à la découverte du Royaume des Fels, un pays enfoui sous les glaces d'Islande, loin des territoires humains. Ce pays est peuplé de personnages non humains : les Fels, les Trulls et les Velas, qui ne sont pas sans rappeler les lutins, elfes et trolls.

C'est Toby, 14 ans, qui nous raconte son histoire, depuis sa naissance, totalement paralysé, abandonné par sa mère et élevé dans un couvent, jusqu'à son voyage au Langjoskull, pays des Fels.

J'ai eu du mal à pleinement apprécier cette lecture, qui manque de profondeur et de consistance. Ce qui m'a vraiment gêné, c'est les grosses facilités avec lesquelles les personnages se sortent miraculeusement de situations difficiles (Un blessé à l'article de la mort ? Une petite fleur sortie d'on ne sait où le guérit miraculeusement ! Des armes uniques et magiques perdues aux mains de l'ennemi ? Elles réapparaissent sans explication). Ces facilités sont récurrentes dans le roman et, pour un lecteur adulte, ça manque totalement d'intérêt.

C'est pourquoi je conseille ce livre surtout aux plus jeunes, qui ne seront pas dérangés par ce choix scénaristique. 

Par ailleurs, j'ai trouvé le schéma narratif plus proche d'un conte que d'un roman. Le ton est tendre et léger, aucune situation réellement grave n'apparait, sauf pour être aussitôt solutionnée et tuée dans l'oeuf. 

Il s'agit donc surtout d'une belle histoire, joliment racontée, qui apporte magie et féérie, mais pas de réel intérêt scénaristique, l'intrigue étant assez fade et prévisible.

Toutefois, je retiens des éléments positifs concernant l'originalité du roman, qui prend pour héros un adolescent gravement handicapé, ce qui n'est pas courant, et parvient à traiter ça avec justesse. De plus, l'univers choisi, sous les glaces du Nord, est intéressant et peu commun également. On se projette avec plaisir dans ce monde nouveau et étonnant. L'univers est bien construit et plein de richesse.

Pour conclure, je dirais que c'est un livre à faire découvrir à de jeunes ados qui pourront ainsi se plonger dans un monde imaginaire riche et développé. Cependant, je ne conseillerai pas cet ouvrage pour les plus âgés ou pour les adultes.


Mon bilan :

Un beau conte, riche et original, mais sans profondeur et trop dans la simplicité. Trop prévisible, il n'offre pas une intrigue plausible ni attractive.

Les Bertignac, tome 1 : L'homme à l'oeil de diamant, de Paul Eyghar

Les Bertignac
Tome 1 : L'homme à l'oeil de diamant

Paul Eyghar

Editions Hugo & Cie

491 pages










Synopsis :

Salut, je m’appelle Tarko. Quand nous sommes pris dans une tempête tropicale, ma sœur Lou et moi, et que notre petit avion s’écrase au cœur de l’Amazonie, nous ne donnons pas cher de notre peau. Il faut dire qu’en plus des mygales, des anacondas et des caïmans, nous sommes attaqués au milieu de la jungle par des dinosaures d’un autre âge. Pourtant, grâce à l’aide inespérée de Toulouse, un aventurier chercheur de diamants, de son guide Mato Grosso, un indien Bororo maousse costaud et de la tribu des indiens Murmures, du clan des Invisibles, nous allons échapper aux dangers de la jungle. Mais je comprends vite que rien n’est dû au hasard, et qu’un destin magique m’attend pour affronter un adversaire bien plus terrifiant : l’Homme à l’œil de Diamant.

C’est sûr que pour combattre un type comme lui, j’ai bien besoin de mes trois shamans guide et de mes sept shamans protecteurs.

Quant aux filles de l’histoire : Lou, ma petite peste de frangine, Sixtine et Jasmine, avec leurs bouquins assommants…bon…enfin bref…tu n’as qu’à lire le récit de mes aventures, et tu sauras ce que j’en pense !


Mon avis :

Je remercie sincèrement l’auteur qui, suite à un contact par mail, m’a gentiment proposé de recevoir son ouvrage.

Récit d’aventures mêlé d’un brin de magie (du shamanisme exactement), on se croirait un peu dans un Indiana Jones pour enfant. Mésaventures, péripéties et rebondissements parsèment l’histoire de Tarko et Lou, nos jeunes héros. Aventuriers bien malgré eux, ils vont faire de nombreuses rencontres toutes plus étonnantes les unes que les autres et vont devoir affronter des événements rocambolesques, mystérieux et déroutants, remplis d’actions et de dangers.

L’aspect fantastique est présent mais toujours sous couvert d’action et d’aventure et avec le support de mythologie indienne.

L’auteur foisonne d’idées et ne manque pas d’imagination et cet aspect-là rend le récit tellement vivant et actif que ça en devient parfois épuisant. Jamais un temps de repos, très peu de chapitres plus calmes, l’auteur ne nous laisse pas vraiment le temps de respirer, de reprendre notre souffle et d’assimiler les derniers événements.

Le style d’écriture est aussi relativement répétitif. En effet, le principe narratif est le suivant : c’est Tarko qui nous raconte ses aventures à la première personne, en s’adressant directement au lecteur par l’usage du « tu » (il s’adresse clairement à un lecteur jeune adolescent d’environ 12 ans) et en soulignant l’existence d’un auteur et donc le fait qu’il est en fait le héros d’une histoire.

Ce qui est également lassant, c’est la tendance forte de Tarko à frôler la mort. Il a failli mourir tant de fois que rapidement, je n’y croyais plus du tout, et lui non plus d’ailleurs.

Somme toute, j’ai vraiment pris plaisir à cette lecture. Bourré d’humour, ce livre est très adapté à un public très jeune, à l’exception peut-être de sa longueur, qui peut paraître effrayante pour de jeunes lecteurs.

Je dois toutefois reconnaître qu’il y a peu de chances pour que je lise la suite, malgré une fin sur un terrible cliffhanger.

Mon bilan :

Un livre à offrir à un jeune ado qui aime l’aventure. Sans doute trop brouillon et éparpillé pour les exigences d’un adulte.

Tara Duncan, tome 8 : L'impératrice maléfique, de Sophie Audouin-Mamikonian

Tara Duncan
Tome 8 : L'impératrice maléfique

Sophie Audouin-Mamikonian

XO Editions

512 pages










4ème de couverture :

Bannie sur Terre pour avoir failli détruire AutreMonde, Tara est coupée de toute sa vie passée. Aucune nouvelle de ses amis, Robin l’elfe aux beaux yeux, Cal le Voleur Patenté ni Moineau la douce… Loin de son MagicGang, le temps paraît bien long à la jeune fille. Mais le jour de ses seize ans, des nouvelles terribles lui parviennent dans son exil : sur AutreMonde, les sangraves de Magister mènent une attaque simultanée contre les dirigeants des États et les membres du MagicGang. Il y a des blessés, on est encore sans nouvelles de certains…

La jeune fille comprend avec terreur que Magister veut anéantir ses proches.

Sans ses amis, elle n’est rien, et il le sait. Quand il les aura neutralisés, il aura le pouvoir à portée de main.

Sauf que le coupable n’est pas Magister. La réalité que va découvrir Tara est bien pire. Folle d’angoisse et de rage, elle se décide à passer dans la clandestinité : elle va entrer illégalement sur le territoire magique pour aller au secours d’AutreMonde. Même si le seul moyen d’y parvenir est de traverser les dangereuses Limbes démoniaques…

Mon avis : 

J’adore l’univers de Tara Duncan ! Un monde magique, fascinant, avec énormément de créatures toutes plus étonnantes et merveilleuses les unes que les autres. C’est vraiment une série qui combine tous les éléments à succès d’une saga jeunesse : pouvoirs magiques à gogo, créatures merveilleuses, bande d’amis très soudés, amourettes d’adolescents, grand méchant, sauvetage de la planète…

Un régal de lecture à chaque page. J’aime tellement cet univers et les rebondissements que nous propose sans cesse l’auteure que je voudrais ne jamais en sortir.

Comme toujours, les rebondissements se succèdent, on ne s’ennuie pas une seconde au contact de Tara et de ses amis, manifestement abonnés aux catastrophes. Chacun a une personnalité unique, très aboutie, qui évolue au fil des tomes d’une manière très réaliste propre à l’évolution d’adolescents.

L’auteure, au-delà des péripéties magiques du groupe d’amis et de leurs familles, n’en oublie pas les aléas plus terre à terre de la vie, ce qui ancre nos personnages dans leur réalité et est très appréciable. 

Je reprocherais toutefois à ce tome-ci un démarrage, certes rapide, mais un peu alourdi par un « rappel des épisodes précédents » intégré au déroulement des événements et qui dure sur près de 100 pages. Je reconnais que c’est nécessaire : après 1 an d’attente hors de l’univers Tara Duncan, un rappel progressif des faits est utile, cependant il s’est passé tellement de choses sur les 7 premiers tomes que, par force, cela plombe un peu la lecture. Je n’ai pas vraiment de solution miracle, c’est peut-être la meilleure chose à faire. Somme toute, je dois avouer que ça m’a un peu gênée.

Je vous aurais également volontiers dit que je regrette certains éléments de la fin, mais je ne veux absolument pas vous spoiler, et même sans ça, je ne souhaite pas influencer votre avis en vous dévoilant une caractéristique de cette fin.

Le tome 9 est sorti tout récemment, j’espère que ma bibliothèque municipale ne tardera pas à se le procurer, car comme toujours, Sophie Audouin-Mamikonian sait ménager son suspense et nous laisse sur un cliffangher insoutenable !

Mon bilan : 

Un tome intéressant, plein de nouvelles découvertes, de magie et d’amour, à déguster sur chacune des 512 pages. Quelques défauts toutefois, inhérents à la densité de la saga.

Cherub, Mission 2 : Trafic, de Robert Muchamore

Cherub

Tome 2 : Trafic

Robert Muchamore

Editions Casterman

268 pages

4ème de couverture : 

Depuis vingt ans, le plus puissant trafiquant de drogue du Royaume-Uni mène ses activités en toute impunité, au nez et à la barbe de la police et de la justice.

Décidés à mettre un terme à ses crimes, les services secrets doivent se résoudre à jouer leur dernière carte : CHERUB, un département ultrasecret composé d’agents âgés de dix à dix-sept ans. Des professionnels rompus à toutes les techniques d’infiltration et de renseignement mais des enfants donc… des espions insoupçonnables ! 

À la veille de son treizième anniversaire, l’agent James Adams reçoit l’ordre de pénétrer au cœur du gang, de réunir des preuves et d’envoyer le baron de la drogue derrière les barreaux. Une opération à hauts risques...

Mon avis : 

Après avoir fortement apprécié le tome 1, j’avais laissé passer beaucoup de temps avant d’emprunter ce deuxième tome à la bibliothèque. L’été approchant, l’envie s’est présentée, et je n’ai pas regretté ma lecture.

Un deuxième tome fort en action, où l’auteur n’hésite pas à intégrer drogue et violence dans un récit pourtant destiné à la jeunesse. Ca passe très bien, ça se lit vite et sans temps morts.

Ce n’est pour autant pas transcendant, mais suffisamment accrocheur pour donner envie de lire la suite.

Parait-il que le tome 3 est un régal, l’un de meilleurs tomes de la série. Du coup, j’ai hâte !

Les personnages sont vrais, travaillés, avec des personnalités complexes et intéressantes. Mais étonnamment, je ne m’attache pas du tout à James, le héros, trop désinvolte et peu consciencieux. Je lui préfère Kerry, son amoureuse, ou bien Kyle, plus âgé donc plus mâture. J’aime aussi beaucoup sa petite sœur Lauren, que l’on voit peu mais que l’on découvre plus dans ce tome. J’espère que les volumes suivants nous donneront l’occasion de la connaître mieux, elle a du potentiel !

Mon bilan : 

Une série à découvrir si ce n’est pas déjà fait, et en tout cas une série que je vais poursuivre !

Thomas Drimm, tome 1 : La fin du monde tombe un jeudi, de Didier van Cauwelaert

Thomas Drimm
Tome 1 : La fin du monde tombe un jeudi

Didier van Cauwelaert

Editions Albin Michel

392 pages

4^ème de couverture :

"J'ai 13 ans moins le quart et je suis le seul à pouvoir sauver le monde. Si je veux."

Dans une société sous contrôle total où le jeu règne en maître, un ado se retrouve détenteur d'un secret terrifiant, qui déchaîne contre lui les forces du Mal... et celles du Bien.

Tiraillé entre la femme de ses rêves et un vieux savant parano réincarné dans un ours en peluche, Thomas va découvrir, de pièges en rebondissements, l'exaltant et périlleux destin d'un super-héros à mi-temps.

Course contre la montre et voyage initiatique, cette aventure de Thomas Drimm, au suspense haletant et à l'humour féroce, à tout pour passionner les lecteurs de douze à cent douze ans.

Mon avis :

Et me voilà avec une petite déception, pour ce livre que j’avais envie de lire depuis bien longtemps.

L’idée est bonne, intéressante et plutôt bien ficelée, mais le développement laisse à désirer et recèle une certaine complexité mal exploitée.

Comme à mon habitude, je ne vous dévoilerais rien de l’intrigue, car (pour une fois) le résumé annonce tout juste ce qu’il faut savoir. Le reste relève de la découverte de lecture.

Sachez toutefois que Thomas, pas encore 13 ans, va affronter moult péripéties. Bien plus que son jeune âge ne lui permet de supporter. Et c’est bien à ce niveau, je crois, que j’ai décroché. Tout de suite, quelques explications !

Comme je viens de le dire, Thomas a 12 ans. Même pas encore un ado (il répète souvent dans le livre qu’il est un « pré-ado »). Il pense comme un jeune garçon de 12 ans, parle et agit comme tel. Jusque là, nous ne pouvons que complimenter l’auteur qui n’a pas cédé à la facilité de donner à son héros plus de maturité qu’il n’est censé en avoir. Thomas a 12 ans et n’en parait pas plus.

Oui mais voilà… moi j’en ai 30, et avec Thomas, je me suis ennuyée. Car, pour arranger le tout, Thomas n’est pas ce qu’on peut appeler futé. Dégourdi oui, bien accompagné également, mais intelligent, pas vraiment.

Ajoutons à cela que la narration est à la première personne et se déroule au présent. Et vous avez là toutes les clés pour comprendre mon défaut d’investissement dans ce roman qui, par ailleurs, ne manque pas d’inventivité. 

Du positif, somme toute : un monde proche de la dystopie, où les lois sont strictes et étonnantes (divorce interdit pour les couples ayant des enfants ; obligation de jouer au Casino un minimum d'heures par semaine...), où la dépression et le surpoids sont sévèrement punis, et où chaque individu est contrôlé par une puce électronique dans le cerveau.  Un monde fascinant, cohérent et complexe que j'ai eu plaisir à découvrir !

Malgré cela c'est un coup manqué pour moi. Je mentirais en disant que je n’ai pas pris de plaisir, car l’auteur a de nombreux romans à son actif et sait balader le lecteur et lui ouvrir les portes de l’imaginaire.

Toutefois, je pense que ce livre satisfera plus aisément les plus jeunes, pouvant s’identifier à Thomas

Mon bilan :

Une petite déception, l’ennui m’attendait au coin des pages et je ne poursuivrais pas avec la suite des aventures de Thomas Drimm. 

Petit bonus : 

Visitez le site de la saga. 

Nouvelle couverture : 

Les ailes d'Alexanne, tome 1 : 4h44, d'Anne Robillard

Les ailes d'Alexanne

Tome 1 : 4h44

Anne Robillard

Editions Michel Lafon

363 pages

4^ème de couverture :

A la mort de ses parents, Alexanne Kalinovsky est confiée à sa tante Tatiana dont elle ignorait jusqu'à présent l'existence. Rapidement, la jeune fille constate que cette dame n'est pas une personne ordinaire. Elle vit seule dans un immense manoir aux multiples chambres parfumées à l'encens...

Alors qu'elle a du mal à s'habituer à ce nouvel environnement, Alexanne découvre peu à peu l'histoire de ses origines et ses dons particuliers, levant le voile sur l'héritage étrange dont sa famille l'avait tenue éloignée. Mais des événements imprévus viennent compromettre sa quête spirituelle. Car les bonnes fées ne sont pas toujours celles qu'on croit...

Mon avis :

J’ai le plaisir d’avoir partagé cette lecture avec Akasha, dont vous pourrez trouver l’avis, très différent du mien, sur son blog (cliquez sur le logo en fin de billet pour accéder à son avis).

Cette nouvelle série d’Anne Robillard a fait couler beaucoup d’encre sur la blogosphère française. Principalement des avis positifs, voire très positifs. J’avais déjà fait un tout petit pas dans l’univers d’Anne Robillard en m’essayant au premier tome des Chevaliers d’Emeraude, mais ce fut un échec : j’ai abandonné ma lecture. Je partais donc dans cette nouvelle série avec la crainte de ne pas plus apprécier, cette fois, la plume de l’auteur.

Et c’est malheureusement ce qu’il s’est plus ou moins passé, bien que dans le cas présent, j’ai pu aller au bout de ma lecture sans difficulté et avec même un certain plaisir.

Globalement, j'ai trouvé ce roman beaucoup trop gentillet. Féérique certes, mais trop sucré, trop léger et sans profondeur. L'histoire est trop douce, j'avais plutôt l'impression d'un livre pour enfant, d'un conte pour petites filles, étudié pour ne pas les traumatiser.

J’ai malheureusement trouvé de très nombreuses scènes vraiment risibles, à la limite du ridicule, de la mascarade. Ce qui, bien évidemment, n’est absolument pas le but du récit. Il est vrai que nous sommes dans un ouvrage destiné de manière évidente à la jeunesse, pour autant, je pense que le manque de maturité du récit est préjudiciable.

Tout est plat, sans envergure, sans émotions. Le style est très tendre, doucereux. L’ensemble déverse vraiment trop de glucose.

L’écriture n’est pas de grande qualité, même si elle se lit facilement. C’est fluide et linéaire, mais sans saveur. Les tournures sont souvent assez lourdes. Les actions tombent régulièrement comme un cheveu sur la soupe, sans réalisme. Si une question se pose, une réponse est immédiatement apportée. Un problème ? Solution immédiate. Aucun suspense, aucune folie.

Du point de vue du style, trop peu d’émotions sont décrites, on ne perçoit jamais les ressentis des protagonistes, la narration se concentre sur les faits, les actions et les dialogues. Ce qui donne un côté très impersonnel au récit. Et de manière logique, on s’attache difficilement aux personnages, voire pas du tout.

L’élément le plus marquant concernant le style du récit, c’est la sensation permanente d’être dans un monde où « tout le monde il est beau, tout le monde il est gentil ». Dans ce livre, les gens guérissent de maladies graves, les ados ne se rebellent pas et sont obéissants, les gens s’aiment inconditionnellement et tout est beau et merveilleux. On se croirait vraiment au pays des Bisounours, et encore, il y a un méchant chez les Bisounours…

A chaque paragraphe son moment mièvre. C’est tendre et très frais, certes, une lecture sans aucune prise de tête, mais c’est dégoulinant de bonté et de spiritualité. Ça en devient rapidement écœurant.

J’en viens à un élément inhérent à l’intrigue qui m’a pas mal dérangé : l’aspect religieux très exploité, à la limite du prosélytisme. On se croirait dans une sorte de quête spirituelle permanente des personnages, qui cherchent leur place en ce monde et n’ont de cesse d’attendre un soutien divin. On aime ou on n’aime pas, moi ça m’a déplu.

Cependant, pour apporter un peu de positif à ma chronique, j’ai trouvé vraiment intéressant le traitement de la mythologie des fées, des anges et des vies antérieures. Un univers qui propose de nombreuses possibilités, assez bien exploitées par l’auteur.

Du point de vue des personnages, aucun attachement. Les émotions n’étant pas au rendez-vous, il est difficile de créer un lien, une connexion avec leur ressenti. Malgré cela, j’ai une petite préférence pour Tatiana, la tante d’Alexanne : mystérieuse, puissante, mais humble, étonnante et pleine de surprise.

Pour le prochain tome, je me questionne vraiment... J'ai lu avec beaucoup de facilité ce premier tome. Très vite, et avec tout de même un peu de plaisir. Mais trop souvent j'ai souri, voire ri, du ridicule ou du non réalisme des situations. Je ne suis pas convaincue du tout par cette saga. Une chose est sûre, je ne ferais rien pour me procurer le deuxième tome. Cependant, si le sort me le met dans les mains, je pense que je prendrais du plaisir, au moins un peu, à le lire.

Mon bilan :

Un récit simpliste, édulcoré et light. La fraicheur est là, et le plaisir de lecture existe. Cependant, le manque de profondeur n’en fait pas une saga à suivre pour moi. 

Lecture commune avec Akasha, cliquez sur l'image pour lire son avis

 

Cette lecture me permet de compléter un challenge

 

4/5