Les ailes d'Alexanne
Tome 1 : 4h44
Editions Michel Lafon
363 pages
4ème de couverture :
A la mort de ses parents, Alexanne Kalinovsky est confiée à sa tante Tatiana dont elle ignorait jusqu'à présent l'existence. Rapidement, la jeune fille constate que cette dame n'est pas une personne ordinaire. Elle vit seule dans un immense manoir aux multiples chambres parfumées à l'encens...
Alors qu'elle a du mal à s'habituer à ce nouvel environnement, Alexanne découvre peu à peu l'histoire de ses origines et ses dons particuliers, levant le voile sur l'héritage étrange dont sa famille l'avait tenue éloignée. Mais des événements imprévus viennent compromettre sa quête spirituelle. Car les bonnes fées ne sont pas toujours celles qu'on croit...
Mon avis :
J’ai le plaisir d’avoir partagé cette lecture avec Akasha, dont vous pourrez trouver l’avis, très différent du mien, sur son blog (cliquez sur le logo en fin de billet pour accéder à son avis).
Cette nouvelle série d’Anne Robillard a fait couler beaucoup d’encre sur la blogosphère française. Principalement des avis positifs, voire très positifs. J’avais déjà fait un tout petit pas dans l’univers d’Anne Robillard en m’essayant au premier tome des Chevaliers d’Emeraude, mais ce fut un échec : j’ai abandonné ma lecture. Je partais donc dans cette nouvelle série avec la crainte de ne pas plus apprécier, cette fois, la plume de l’auteur.
Et c’est malheureusement ce qu’il s’est plus ou moins passé, bien que dans le cas présent, j’ai pu aller au bout de ma lecture sans difficulté et avec même un certain plaisir.
Globalement, j'ai trouvé ce roman beaucoup trop gentillet. Féérique certes, mais trop sucré, trop léger et sans profondeur. L'histoire est trop douce, j'avais plutôt l'impression d'un livre pour enfant, d'un conte pour petites filles, étudié pour ne pas les traumatiser.
J’ai malheureusement trouvé de très nombreuses scènes vraiment risibles, à la limite du ridicule, de la mascarade. Ce qui, bien évidemment, n’est absolument pas le but du récit. Il est vrai que nous sommes dans un ouvrage destiné de manière évidente à la jeunesse, pour autant, je pense que le manque de maturité du récit est préjudiciable.
Tout est plat, sans envergure, sans émotions. Le style est très tendre, doucereux. L’ensemble déverse vraiment trop de glucose.
L’écriture n’est pas de grande qualité, même si elle se lit facilement. C’est fluide et linéaire, mais sans saveur. Les tournures sont souvent assez lourdes. Les actions tombent régulièrement comme un cheveu sur la soupe, sans réalisme. Si une question se pose, une réponse est immédiatement apportée. Un problème ? Solution immédiate. Aucun suspense, aucune folie.
Du point de vue du style, trop peu d’émotions sont décrites, on ne perçoit jamais les ressentis des protagonistes, la narration se concentre sur les faits, les actions et les dialogues. Ce qui donne un côté très impersonnel au récit. Et de manière logique, on s’attache difficilement aux personnages, voire pas du tout.
L’élément le plus marquant concernant le style du récit, c’est la sensation permanente d’être dans un monde où « tout le monde il est beau, tout le monde il est gentil ». Dans ce livre, les gens guérissent de maladies graves, les ados ne se rebellent pas et sont obéissants, les gens s’aiment inconditionnellement et tout est beau et merveilleux. On se croirait vraiment au pays des Bisounours, et encore, il y a un méchant chez les Bisounours…
A chaque paragraphe son moment mièvre. C’est tendre et très frais, certes, une lecture sans aucune prise de tête, mais c’est dégoulinant de bonté et de spiritualité. Ça en devient rapidement écœurant.
J’en viens à un élément inhérent à l’intrigue qui m’a pas mal dérangé : l’aspect religieux très exploité, à la limite du prosélytisme. On se croirait dans une sorte de quête spirituelle permanente des personnages, qui cherchent leur place en ce monde et n’ont de cesse d’attendre un soutien divin. On aime ou on n’aime pas, moi ça m’a déplu.
Cependant, pour apporter un peu de positif à ma chronique, j’ai trouvé vraiment intéressant le traitement de la mythologie des fées, des anges et des vies antérieures. Un univers qui propose de nombreuses possibilités, assez bien exploitées par l’auteur.
Du point de vue des personnages, aucun attachement. Les émotions n’étant pas au rendez-vous, il est difficile de créer un lien, une connexion avec leur ressenti. Malgré cela, j’ai une petite préférence pour Tatiana, la tante d’Alexanne : mystérieuse, puissante, mais humble, étonnante et pleine de surprise.
Pour le prochain tome, je me questionne vraiment... J'ai lu avec beaucoup de facilité ce premier tome. Très vite, et avec tout de même un peu de plaisir. Mais trop souvent j'ai souri, voire ri, du ridicule ou du non réalisme des situations. Je ne suis pas convaincue du tout par cette saga. Une chose est sûre, je ne ferais rien pour me procurer le deuxième tome. Cependant, si le sort me le met dans les mains, je pense que je prendrais du plaisir, au moins un peu, à le lire.
Mon bilan :
Un récit simpliste, édulcoré et light. La fraicheur est là, et le plaisir de lecture existe. Cependant, le manque de profondeur n’en fait pas une saga à suivre pour moi.
Lecture commune avec Akasha, cliquez sur l'image pour lire son avis
Cette lecture me permet de compléter un challenge
4/5
5 commentaires:
Je ne suis pas trop tentée même si je vois qu'il remporte un certain succès
au début je voulais vachement le lire et finalement mon envie est passée !
Dommage que tu n'es pas appréciée... Après, je comprends tes raisons, pour ma part mon avis est vraiment à l'opposé, j'ai beaucoup apprécié même si il y a quelques petites choses qui m'ont déplu.
J'ai trouvé que c'était un conte agréable ;))
J'espère que l'on pourra se refaire une LC mais après mon déménagement, lorsque j'aurais l'occasion d'avoir du temps pour en discuter, ce sera plus sympa ;))
Bisous ma belle
Je l'ai dans ma PAL et j'ai lu d'autres avis qui se rejoignents sur certains points... je verrai bien même si ton avis me fait un peu peur...
J'ai vraiment vraiment vraiment envie de lire ce livre !
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