jeudi 3 janvier 2013

La dernière guerre, tome 1 : 49 jours, de Fabrice Colin

La dernière guerre
Tome 1 : 49 jours

Fabrice Colin

Editions Michel Lafon

416 pages










Synopsis :

Je m’appelle Floryan ; j’ai dix-sept ans. Il y a quelques jours, je suis mort : un attentat dans le métro. Je me suis réveillé dans un paysage de plaines et de montagnes, somptueux, qui s’étendait à perte de vue. Un être de lumière m’a accueilli, se présentant comme un "Élohim".
Il m’a proposé un choix : soit je le suivais dans le Royaume – un paradis, selon lui, mais que je n’étais pas autorisé à voir avant de m’y rendre –, soit je plongeai dans le Nihil, un gouffre gigantesque menant vers… Vers quoi ? C’est là toute la question.
Je ne sais rien du Nihil, j’ignore tout du Royaume, et j’ai quarante-neuf jours, pas un de plus, pour prendre une décision. Le problème, c’est que ce choix n’engage pas que moi…


Mon avis :

Comment résister à l'appel du dernier Fabrice Colin, auteur dont j'ai tellement apprécié certains titres : Bal de givre à New York, Les étranges soeurs Wilcox et La malédiction d'Old Haven ?
C'est donc pleine d'enthousiasme que j'ai abordé ce livre, premier des deux tomes qui constitueront cette histoire.
Et si le démarrage est satisfaisant, plein de découvertes, avec un décor qui se plante, des personnages que l'on découvre et tout à coup un basculement vers un autre monde, la suite est moins soutenue dans l'intérêt du lecteur.
L'intrigue est plutôt lente à se mettre en place une fois que Floryan est arrivé sur l'Intermonde et l'auteur passe énormément de temps sur la description de ce nouvel univers. Au delà de la nécessité évidente de poser les bases d'un monde inconnu, j'ai ressenti une certaine monotonie dans l'approche presque méditative.
On parle de vie après la mort. On parle d'Elohim et donc de religion. On parle de paradis et de croyance. Tout cela implique forcément une réflexion mystique, que toutefois j'ai trouvé assez orientée dans ce livre et qui ne m'a pas franchement convaincue.
Par ailleurs, je me dois de signaler que le synopsis est assez trompeur. Alors certes, il résume bien la toute première partie de l'ouvrage et ne dévoile rien des surprises qui attendent le lecteur au fil des pages. Cependant, il laisse supposer que l'histoire des 49 jours d'où le titre tire son nom sera le fil conducteur de l'intrigue, alors qu'en fait non, pas vraiment (voire pas du tout).
Sur l'ensemble du livre, ma lecture a évolué en dents de scie : des moments d'ennui et des moments de passion, pour un final déroutant ! J'attends la suite pour me prononcer totalement. Dans l'ensemble j'ai trouvé un certain manque d'équilibre à ce tome, avec des moments trop descriptifs, trop dans l'introspection ou la contemplation, et d'autres moments dans une action trop vite achevée, ou dans une révélation annoncée brutalement et qui tombe un peu à plat.
Quelques détails m'ont aussi un peu dérangés au cours de ma lecture. J'ai déjà parlé de l'aspect trop mystique un brin orienté. Mais j'ai aussi été titillée par le rapport que l'auteur créé entre les Altars (sorte de dragons familiers attachés à un seul individu de manière définitive) et les humains : très proche finalement de la relation humain-chevaux dans la vraie vie, je l'ai trouvée vraiment trop dans la soumission de l'animal. L'auteur nous présente la relation comme très forte, créant ainsi un binôme lié par l'esprit, presque indissociable. Or les humains font souffrir leur Altar pour les lier à eux, et les dominent clairement.
L'aspect qui a su m'enchanter et m'accrocher, c'est les voyages dans le temps. Finement maîtrisée, l'idée est développée de manière très originale, sans incohérence et avec beaucoup d'intérêt et de rebondissements.

La découverte du futur apporte à cet ouvrage une partie apocalyptique fascinante. On a terriblement envie d'en savoir plus ! 
C'est donc une histoire à tiroir que nous propose Fabrice Colin, avec des intrigues dans l'intrigue. A certains moments on ne sait plus trop où donner de la tête, mais tout reste clair et limpide à chaque fois.


Mon bilan :

Un roman qui se lit avec plaisir, qui se dévore par moments, mais un certain déséquilibre est à noter. La suite saura-t-elle me convaincre ?

1 commentaire:

Zina a dit…

Malgré ton avis mitigé, je suis assez curieuse de découvrir ce livre, j'avais beaucoup aimé les 2 autres titres de l'auteur que j'ai lu : Bal de givre et Comme des fantômes