lundi 28 février 2011

Sans un mot, de Harlan Coben


Sans un mot

Harlan Coben

Lu en format audio-livre. Plus d’infos sur l’audio-livre ici.
Narrateur voix : François d’Aubigny.












Résumé
Jusqu'à quel point connaît-on vraiment son enfant ? Mike et Tia ne cessent de se poser la question : leur fils Adam, seize ans, a changé. Réfugié dans sa chambre, il ne quitte plus son ordinateur. Malgré leurs réticences, Mike et Tia se décident à installer un logiciel de contrôle. Un jour, un e-mail inquiétant. Et Adam disparaît. Sans un mot... C'est alors que tout bascule. Sur un rythme d'enfer, Harlan Coben nous entraîne dans un thriller plus électrisant que jamais. Pièges du web, délinquance virtuelle, tueur psychopathe, le maître de nos nuits blanches se joue de nos angoisses avec une délectation machiavélique.


Mon avis :

Ce livre est ma première expérience de livre audio. Je ne saurais pas dire si c’est lié au livre, au narrateur (la voix) ou bien à la lecture audio en elle-même, mais je n’ai pas réellement accroché. Il faudra que je tente un autre titre pour comparer.

J’ai aimé le confort qu’apporte la lecture audio, la possibilité de « lire » dans des moments où cela ne serait pas possible avec un livre dans les mains. J’ai pris du plaisir à cette écoute, à me plonger dans une histoire comme un enfant à qui l’on lit un conte le soir. Mais je garde une grosse réserve quand à ce livre en particulier. Sans doute que le narrateur voix y est pour beaucoup : en effet, je n’ai pas vraiment apprécié sa lecture, sa manière de lire. Peut-être qu’un autre lecteur m’aurait plu davantage ?

Toujours est-il que l’histoire en elle-même ne me laisse pas un souvenir impérissable. Après 20 chapitres (la moitié du livre), j’avais l’impression que l’auteur était encore en train de poser les bases du roman. J’avais plus la sensation d’être dans un roman un peu noir et introspectif sur la nature humaine que dans un thriller.

Pour le petit topo, Spencer, jeune adolescent de 16 ans, s’est suicidé il y a peu. Sa famille ne s’en remet pas et depuis ce drame, Adam, l’un de ses amis de lycées, change lui aussi : il fugue, devient colérique, cache des choses à ses parents... Ceux-ci s’inquiètent et décident de le surveiller en installant un logiciel espion sur son ordinateur ainsi qu’une puce GPS dans son téléphone. Puis un jour, après une dispute, Adam ne revient pas à la maison. Parallèlement, un psychopathe tue des femmes et l’on suit l’enquête de la police à ce sujet. Le roman s’intéresse également à la vie de tous les voisins des parents d’Adam.

Je n’ai pas su clairement discerner quelle était l’intrigue, vers où l’auteur souhaitait nous amener, avant plus de la moitié du roman. Bien évidemment, la disparition d’Adam est la base du suspense, mais elle met déjà beaucoup de temps à arriver dans l’histoire. J’ai vraiment trouvé que ça partait dans tous les sens et du coup, rien ne nous met vraiment dans l’angoisse. Durant une bonne moitié de l’histoire, aucun des rebondissements ne m’a amené à m’inquiéter pour quelque personnage que ce soit.

De nombreux événements parallèles se déroulent et pas mal de personnages différents nous sont présentés en détail, les uns après les autres, dans leur existence quotidienne, leur vie de famille, leurs difficultés de couple et de parents… On passe tour à tour du point de vue de chacun d’entre eux, en approfondissant à chaque fois ses pensées, ses émotions et son mal-être. Car c’est un élément redondant de ce roman : aucun des personnages n’est heureux dans sa vie et chaque nouveau chapitre est l’occasion de plonger dans les dérives de l’esprit humain, les aléas de la vie qui peuvent rendre une existence maussade, triste, voire désespérante. Le tout donne une ambiance assez oppressante au roman, qui en devient sombre et noir.

Évidemment, tous ces événements vont se trouver reliés, mais au fil de la lecture le déroulement nous parait assez cohérent pour que ce ne soit pas un grand rebondissement ! Pas de surprise magistrale, donc.  


Mon bilan : Ce n’est assurément pas un roman dont je me souviendrais, j’ai passé un bon moment d’écoute, de divertissement, mais l’ensemble ne me donne pas envie de me replonger rapidement dans un Coben. Je pense tout de même que c’est en grande partie lié au format livre-audio.

vendredi 25 février 2011

Total Recall, de Gordon Bell et Jim Gemmell

Total Recall

Gordon Bell et Jim Gemmell

Editions Flammarion

337 pages












Résumé : 

Vous aimeriez ne rien oublier ?
En finir avec les trous de mémoire, les souvenirs approximatifs, les post-it et les feuilles volantes ?
Garder une trace infaillible de vos conversations, vos lectures, vos voyages... sans prendre de notes ?
Transmettre l'intégralité de votre expérience à vos proches et, pourquoi pas, accéder à l'immortalité ?

Bienvenue dans le monde de TOTAL RECALL...


Mon avis :

J’ai reçu ce livre dans le cadre de l’opération Masse Critique de Babélio, que je remercie vraiment pour cet envoi !

Ce livre a été une totale surprise, car je m’attendais à un roman de Science Fiction, et je me retrouve avec, entre les mains, un reportage sur une expérience réelle !! Après ma déconvenue du départ, je me suis laissée tentée par cette découverte originale, et j’ai lu non sans déplaisir les aventures de Gordon Bell et Jim Gemmel dans leur projet pharaonique.

Donc comme je le disais, il ne s’agit pas du tout ici d’un ouvrage de science fiction. Nous sommes dans la réalité. Gordon Bell et son ami Jim Gemmel, deux « anciens » de chez Microsoft, se sont lancés, il y a 15 ans, dans un projet titanesque de « mémoire numérique exhaustive ». Leur objectif ? Tout numériser, tout enregistrer de la vie de chaque individu (qui le souhaiterait) et stocker toutes ces informations pour pouvoir les réutiliser et les analyser. Au départ, il s’agissait avant tout de gain de place (dans la veine des factures, relevés bancaires ou attestations sécu numériques par exemple) et d’aide mémorielle pour ne pas risquer d'oublier des éléments importants. Mais chaque étape de ce projet les a amené à se dire « Et pourquoi ne pas voir plus grand ? ». Pour finir, le projet est devenu de créer un logiciel multi-tâches (MyLifeBits) permettant la sauvegarde de toutes les informations que l’utilisateur veut enregistrer, mais permettant surtout de retrouver n’importe quelle information n’importe quand, et de pouvoir les analyser et les recouper entre elles afin d’en ressortir des éléments intéressants pour l’utilisateur (par exemple analyse du régime alimentaire, ou recoupement des bilans sanguins pour déceler une maladie).

Gordon Bell s’est positionné en cobaye de son propre logiciel et, depuis les années 90, enregistre absolument toute sa vie, dans ses moindres détails. Tout ce qu’il recoit (courriers, mails, appels téléphoniques…) est stocké, répertorié. Toutes ses conversations sont enregistrées, tout comme ses déplacements, sa nourriture, ses rendez-vous. TOUT !! Grâce à son implication totale et personnelle dans ce projet, lui et Jim Gemmell ont pu modifier, ajuster, perfectionner le fonctionnement du système qu’ils étaient en train de créer.

Ce livre est décomposé en trois parties. Dans la première, il nous relate l’histoire complète du projet, de ses débuts à son avancée actuelle, les problèmes rencontrés par Gordon Bell, les questionnements étiques… La seconde partie nous offre une démonstration de toutes les utilités possibles du logiciel : en milieu professionnel, sur le plan médical, dans le monde éducatif et enfin d’un point de vue personnel. La troisième partie est essentiellement consacrée à un guide nous accompagnant dans le projet Total Recall, afin de nous donner des pistes pour pouvoir, nous aussi, réaliser ce projet.

En dehors du côté très surprenant d’un tel projet, la lecture de cet ouvrage nous amène à des réflexions régulières sur l’intérêt mais aussi les risques à absolument tout enregistrer. Fort heureusement, ces points ne sont pas négligés et sont aussi abordés dans le livre.


Mon bilan :

Ce livre fut une lecture très intéressante et réellement instructive, mais aussi quelque peu effrayante sur l’avenir du « tout numérique ». 



Critiques et infos sur Babelio.com

jeudi 24 février 2011

Les contes de Beedle le Barde, de J.K. Rowlings

Les contes de Beedle le Barde

J.K. Rowlings

Editions Gallimard

127 pages












Résumé :

Voici les cinq contes de fées qui bercent l'enfance des jeunes sorciers. Chacun a sa magie particulière qui enchantera les lecteurs et les fera tour à tour rire ou frissonner.

Les commentaires passionnants et malicieux du professeur Albus Dumbledore qui accompagnent chaque récit seront appréciés des sorciers comme des Moldus. Le professeur donne de nombreuses clefs et dévoile, par la même occasion, maints détails de la vie à Poudlard.

Cet ouvrage comporte cinq contes, dont un figure dans Harry Potter et les Reliques de la Mort : Le Conte des Trois Frères.

Les cinq contes de Beedle le Barde sont :

•Le Sorcier et la Marmite sauteuse
•La Fontaine de la Bonne Fortune
•Le Sorcier au coeur velu
•Babbitty Lapina et la souche qui gloussait
•Le conte des Trois Frères


Mon avis :

Pour commencer, je tiens à remercier très fort Malorie du blog La Soif de Lire, qui m’a envoyé ce livre en troc. J’avais très envie de le découvrir et malgré beaucoup de lectures en attente, je me suis précipité dessus et je l’ai dévoré en très peu de temps (2 ou 3 heures de lecture, je dirais).

Nous avons là un petit recueil de cinq contes parmi les plus célèbres de Beedle le Barde. Pour qui a lu au moins un tome d’Harry Potter, ce nom ne vous sera pas inconnu ! En effet, les apprentis magiciens élèves a Poudlard ont pour la plupart été bordés le soir au son des contes de Beedle le Barde, au moins aussi célèbres dans le monde magique que le sont pour nous les contes de Grimm ou de Perrault.

Hermione Granger, meilleure amie d’Harry, propose dans ce recueil une nouvelle traduction de cinq contes célèbres. Après chacun des contes, nous avons une analyse du conte faite par Albus Dumbledore lui-même. Il s’agit de notes qu’il a prises sur son propre exemplaire et qui fournissent des informations complémentaires sur l’époque, la magie, ainsi qu’une analyse de la morale et du message de chaque histoire. Le tout est agrémenté de notes de bas de pages, parfois rédigées par Dumbledore, mais parfois aussi par JK Rowlings.

Un mot rapide sur la couverture : juste magnifique. Cartonnée, en relief, telle un vieux livre de contes, à l’ancienne. Le livre est glissé dans une sorte de couverture/boîte cartonnée rigide, protégeant l’ouvre, dont je vous propose ci-dessous l’illustration. Tout ce packaging confère à l’ensemble un aspect très agréable et original, un petit côté « livre secret » pas du tout déplaisant. 



En ce qui concerne le contenu, j’ai beaucoup apprécié les cinq petits contes, qui sont vraiment sympathiques, mignons et rigolos, tous très bien écrit avec le respect des codes de ce genre.
Les histoires varient vraiment et nous permettent de nous plonger dans l’univers magique, en se mettant à la place des petits sorciers à qui l’on lit ces histoires le soir.
Après chacun des contes nous avons donc la chance de pouvoir lire une analyse de Dumbledore, souvent d’ailleurs plus longue que le conte lui-même. Ce cher Professeur nous parle du message sous-jacent, de la morale, de l’origine du conte, sa signification, et nous glisse également de nombreux éléments sur le monde magique, nous expliquant les incohérences des contes mais aussi leur raison d’exister ainsi que, parfois, le contexte historique.

Le tout est très convaincant, je me suis complètement laissée emportée par cette courte mais intense lecture !


Mon bilan :

Une vraie gourmandise littéraire, une petite douceur vite croquée, mais qui ne s’oublie pas ! Je recommande chaudement à tous les fans d’Harry Potter. C’est vraiment un petit complément très appréciable.

lundi 21 février 2011

Fables : tome 1, de Bill Willingham

Fables, tome 1

Bill Willingham et Lan Meding

132 pages

Editions Semic Books












Résumé :

Imaginez...
Imaginez que des cochons qui parlent vous croisent dans la rue. Imaginez que la Belle et la Bête discutent de contrats de mariage auprès de l'adjointe au maire.
Imaginez que le Grand Méchant Loup se soit Installé comme détective, ayant désormais pignon sur rue.
Voici le monde des Fables, tel que nous le connaissons depuis que le Dernier Château est tombé devant les armées conquérantes de l'Adversaire.
Un monde où les héros des contes de notre enfance se sont réfugiés, dans un voisinage calme mais tendu, entre les murs de Fableville. Ils vivent heureux...
Jusqu'à la mort de Rose Rouge.
La sœur de cette dernière, Blanche Neige, ne trouve la force de surmonter son chagrin que pour confier à Bigby, le loup détective, la charge d'élucider cet assassinat.
Et à Fableville, les suspects sont nombreux :
Est-ce Barbe-Bleue, avec qui Rose Rouge s'est publiquement affichée depuis quelques temps ?
Est-ce le Prince Charmant, l'Impécunieux gigolo ?
Est-ce encore le Roi Cole, prêt à tout pour maintenir l'ordre dans Fableville ?
Ou bien l'Innocent et moqueur Gobe-Mouche ?
Décidément, la vie n'est pas un conte de fées...


Mon avis :

De passage à la bibliothèque, j’ai repéré ce comics en rayonnage. J’en avais lu beaucoup de bien sur la blogosphère et je me suis dit qu’une BD ne me ferais pas de mal entre deux autres lectures plus denses. Pour la petite anecdote, cette série de comics a été adaptée en roman par son auteur, Bill Willingham. On a beaucoup entendu parler récemment du premier tome parmi les blogueurs, il s’agit de Peter & Max (clic pour découvrir la fiche du livre).

Un mot sur la couverture, que je trouve sublime dans cette édition (Semic), mais vraiment pas terrible dans les éditions Vertigo (voir ci-dessous). Ensuite évidemment tout est question de goût. 



Revenons-en à notre BD. L’histoire se situe dans notre époque moderne, à Fableville, une communauté clandestine de New-York où se sont réfugiés les personnages appartenant à l’univers des contes et légendes. Tous les membres de cette société secrète ont fui des guerres terribles, déclarées par un ennemi connu sous le seul nom de « l’Adversaire », qui a méthodiquement envahi et conquis un par un leurs innombrables royaumes.
La plupart des Fables (c’est leur nom) vivent une existence « normale » en passant inaperçus, mais ceux d’entre eux qui ne peuvent pas se fondre dans la population sont contraints de rester parqués à La Ferme, une annexe de Fableville dans le nord de l’Etat. Les Fables ont formé un gouvernement clandestin pour coordonner l’ensemble de cette population. Blanche-Neige en est le maire adjoint. Bigby Wolf (alias Le Grand Méchant Loup), prenant une apparence d’homme à l’aide d’un « glamour », s’est installé comme détective privé. Tout n’est pas simple à Fableville, mais les choses se détériorent quand Jack (et le haricot magique) se présente affolé à Wolf et lui annonce que sa petite amie, Rose-Rouge, la sœur de Blanche-Neige, a disparu et que son appartement est un bain de sang. Wolf mène alors l’enquête au cœur de la population des Fables.

J’ai pris un réel plaisir à découvrir cette saga, qui comprend de nombreux tomes (11 si je ne me trompe pas). On peut se contenter de lire le premier tome, mais cela serait bien dommage, car tant d’éléments nous sont apportés dans ce premier opus que l’on trépigne d’envie d’en savoir plus et de replonger dans Fableville. J’ai d’ailleurs l’intention d’emprunter plusieurs tomes à ma prochaine visite à la bibliothèque.

J’ai particulièrement apprécié, à la fin du livre, les quelques pages écrites qui racontent ce qu’il s’est passé dans le pays des Fables, l’invasion de l’Adversaire et leur fuite vers notre monde. Un petit préquel en quelque sorte, qui apporte un vrai plus.

Les dessins sont très sympas et vraiment très agréables à suivre. Ce comics comporte beaucoup de pages (132 dans l’édition que j’ai lu), ce qui en fait, contrairement aux BD « traditionnelles » un ouvrage assez long à lire, et c’est pour moi un réel atout.

De plus, l’histoire est réellement travaillée, avec beaucoup de rebondissements, de nombreux dialogues et un vrai suspense. L’univers est très poussé, très complet, on s’y plonge avec délice d’autant plus que le tout est plein de cohérence.

C’est un début de saga très prometteur, avec des personnages tous très différents les uns des autres. On a ainsi l’occasion de découvrir l’envers du décor de ces contes qui ont peuplé notre enfance, il est ainsi possible de se rendre compte de ce qu’il se passe après « Ils vécurent heureux et eurent beaucoup d’enfants… ». On découvre ainsi que Blanche Neige et le Prince Charmant n’ont finalement pas eu d’enfants et n’ont surtout pas vécu heureux, du fait de la tendance très volage du prince, toujours prêt à « rendre service » aux jolies demoiselles, quand bien même il s’agirait de la propre sœur de son épouse…

La Belle et la Bête ne sont pas en reste, avec une malédiction de la Bête qui a tendance à refaire surface dès que le couple va mal (je rappelle que c’est l’amour de Belle qui a rompu le maléfice, l’inverse est donc très cohérent). Le Grand Méchant Loup est parfait dans son rôle de détective privé, perspicace, doué, il a du flair (c’est le cas de le dire).

Sans oublier évidemment les Trois petits cochons, Barbe Bleue…

Mais je n’en dis pas plus, le mieux est encore que vous courriez le lire !!


Mon bilan :

Une lecture extrêmement divertissante, des personnages totalement attachants, de très beaux dessins sans oublier une intrigue menée tambour battant et sans fausse note ! Que demander de plus à part : la suite !!!!

Laure Crandelain, de Claude Mouflard

Laure Crandelain

Claude Mouflard

Editions A Contresens

176 pages












Résumé :

Quels événements, dans la Thiérache d’après-guerre, peuvent conduire du bistrot « Le Dernier Sou » à l’hôtel du Palais et de La Primatiale de Lyon, puis aux vitrines d’Amsterdam ? Le refus d’une vie tracée à l’avance, la passion de l’écriture ou tout simplement l’Amour ? En dévoilant le quotidien de Laure et Lou, Claude Mouflard livre ici un bouleversant témoignage humain. Par sa sincérité, ce roman nous laisse un inoubliable parfum de candeur et de jeunesse…


Mon avis :

J’ai reçu ce livre en partenariat avec les éditions A Contresens, que je remercie pour leur envoi.

C’est une lecture rapide, facile, pas désagréable. Mais je n’ai pas été transportée. Honnêtement je me suis plutôt ennuyée pendant ma lecture.

On découvre Laure, qui nous raconte à la première personne sa propre histoire, sa petite vie calme et tranquille dans un petit hameau perdu dans l’Aisne au début des années 60. Laure est née en 1945 de la liaison de sa mère avec un soldat américain qu’elle n’a jamais connu. Elle vit à Etricourt chez sa grand-mère, qui, comme tout le monde à Etricourt, fabrique des paniers en osiers. Après avoir obtenu son certificat d’étude, et malgré la possibilité offerte par son enseignante d’obtenir une Bourse pour poursuivre sa scolarité, sa grand-mère lui refuse cette possibilité et elle se met donc, comme tout le monde à Etricourt, à faire des paniers en osiers.
Heureusement il y a Julia, la voisine si compréhensive et toujours là pour Laure. Et Antoine, le jeune garçon qu’elle voit en secret. Puis un jour, arrive un écrivain, Théo, qui fera découvrir à Laure les bonheurs de la lecture.

Ce roman est construit en deux parties. La première raconte le quotidien de Laure, puis la seconde partie nous trame les aventures de Lou, dont je ne peux pas vous dévoiler grand-chose sans en dire trop sur l’histoire de Laure.
Il s’agit de deux histoires de vies, mais aussi de deux histoires d’amour, liées l’une par l’autre.

Petite anecdote intéressante, dans l’ensemble du livre, soit par leur métier, soit par leur passion, la plupart des personnages sont reliés à l’univers littéraire et au monde de l’édition.

Ce roman se lit vite et avec beaucoup de facilité, mais je n’ai pas réussi à accrocher à l’histoire ni aux personnages. Je ne me suis attaché ni à Laure ni à Lou, bien que j’ai préféré le récit de Lou, plus adulte.

Le style de l’auteur est fluide et agréable à lire. Malgré une histoire et des personnages qui ne m’ont pas captivée, j’ai tout de même lu cet ouvrage avec douceur et légèreté. Je souligne donc la qualité de la plume de Claude Mouflard, qui a un talent non contestable ! J’ai remarqué une certaine attirance dans son style d’écriture pour les figures de styles, qu’il utilise de manière toujours très subtile et joliment amenée. Entre autre, la répétition de phrases complètes, à divers moments du récit, m’a un instant interloquée avant de prendre la mesure de la qualité du style.


Mon bilan :

Un roman doux et léger, court, à la plume de qualité et qui se lit vite. Cependant, une histoire qui ne m’a pas emballée, des personnages pas assez attachants pour moi. Le tout m’a laissée un peu indifférente, mais ceci ne remet en cause en rien la qualité littéraire de l’ouvrage. D’autres que moi ont beaucoup aimé ! Encore merci à la maison d'éditions pour m'avoir permis cette découverte !

jeudi 17 février 2011

Bal de Givre à New York, de Fabrice Colin

Bal de Givre à New York

Fabrice Colin

293 pages

Editions Albin Michel Wiz












4ème de couverture : 

Depuis l’accident, je ne me souviens plus de rien.
Je sais juste que je m’appelle Anna.
Tout est blanc, beau, léger autour de moi.
Pourtant, je sens qu’il y a quelque chose qui ne va pas.
Que je suis en danger.
Il faut que je me souvienne.


Ce qui se murmure autour du livre :

  • Fabrice Colin a écrit un court préquel, qu'il a diffusé sur sa page Facebook. Attention, à ne lire qu'après avoir lu le roman : à lire ici


Mon avis :

J’avais envie de lire ce roman depuis sa sortie. J’avais lu d’excellentes critiques à son sujet et je connaissais déjà un peu son auteur, puisque j’avais lu et adoré La Malédiction d’Old Haven. C’est grâce à mon amie Anne-Sophie, qui m’a prêté ce livre, que j’ai enfin pu m’y plonger, et le savourer. Car oui, il faut le dire, j’ai vraiment beaucoup aimé !

Dès le premier chapitre on plonge dans l’histoire, racontée par Anna qui vient juste de se faire renversée par la voiture du beau Wynter, et qui à partir de là aura bien des difficultés à se rappeler des éléments essentiels de son existence. Certains lui reviennent instinctivement, comme son nom, le chemin vers sa maison, vers son lycée, le nom des personnes qu’elle rencontre. Mais tous ses souvenirs sont flous. Où sont ses parents ? Que leur est-il arrivé ? Et surtout qui sont-ils ? Anna n’en a plus aucune idée. C’est dans les bras de l’énigmatique Wynter qu’elle trouvera du réconfort. Mais elle est poursuivie par un mystérieux personnage, Le Masque, qui lui laisse des messages intriguants. Anna sait qu’elle est en danger, mais ne parvient pas à savoir de quel côté se trouve vraiment la menace.

Le récit à la première personne nous permet de nous plonger au cœur des pensées, des émotions et des peurs d’Anna. L’intrigue est particulièrement bien menée par Fabrice Colin qui sait nous tenir en haleine et maintenir le suspense jusqu’à la fin du roman.

Dans une atmosphère très blanche, presque poudrée, dans un New York au cœur d’un hiver glacial, à la fois enchanteur et inquiétant, l’auteur nous embarque dans la quête d’identité d’Anna, à la rencontre de personnages tous plus attachants et surprenants les uns que les autres.

Tout au long de notre lecture, il est difficile de savoir où l’auteur souhaite nous amener, on se questionne et cela créé l’envie de tourner les pages encore et encore, car évidemment, on veut comprendre, on veut savoir : qui est vraiment Anna ? Que sont devenus ses parents ? Qui se cache derrière le Masque, est-il ami ou ennemi ? Et Wynter, doit-elle vraiment lui faire confiance ?

La succession d’événements est maitrisée par l’auteur, jusqu’aux dernières lignes. Une trentaine de pages avant la fin, j’avais commencé à comprendre un peu ce qui se jouait, sans pour autant vraiment imaginer la fin sublime que nous réservait Fabrice Colin ! Une fin sous forme de grosse claque, qui vous amène forcément à y repenser après avoir refermé le livre.

Les personnages sont très bien ficelés, on sent que l’auteur sait parfaitement nous faire ressentir les émotions qu’il veut vis-à-vis des personnages, au moment où il le souhaite.
Le beau Wynter, avec qui Anna entretiendra une fulgurante et fusionnelle histoire d’amour, n’est pas forcément aussi parfait qu’il y parait.
Le Masque restera un mystère jusqu’aux dernières pages du livre, ses apparitions sont rares mais à chaque fois d’une importance capitale !
Sans oublier bien sûr Jacob, le majordome dépourvu de bras qui pratique la télékinésie, la vieille clocharde qui tentera de mettre Anna sur la bonne piste, la meilleure copine Meï, Jareck et Myra les parents de Wynter, ainsi que sa sœur Iris… Un florilège de personnages magnifiquement travaillés qui apportent tous leur utilité à l’intrigue. Rien n’est superflu, tout est à sa place !


Mon bilan :

Un livre à ne surtout pas manquer, une lecture passionnante et palpitante, dans une ambiance unique et originale ! Une one-shot, qui plus est, ce qui permet une vraie fin et un ancrage encore plus puissant dans le récit.

jeudi 10 février 2011

Mercy Thompson, tome 1 : L'appel de la lune, de Patricia Briggs

Mercy Thompson
Tome 1 : L'Appel de la Lune

Patricia Briggs

Editions Milady

374 pages

Fiche Livraddict :






J'ai lu ce livre dans le cadre d'une Lecture Commune organisée par Sookies sur le forum Livraddict, vous pouvez retrouver les avis des autres participants ici : Sakina, Phooka, Petitepom, Sandra, Sookies, tigrouloup, blueverbena, Auudrey, Adora, Elea23, Sita, Pommette, SophieLJ, Vozrozhdenyie, styx2005,


Livre lu au format e-book.


Résumé :

" Les loups-garous peuvent être dangereux si vous vous mettez en travers de leur chemin. Ils ont un talent extraordinaire pour dissimuler leur véritable nature aux yeux des humains. Mais moi, je ne suis pas tout à fait humaine. "
En effet, Mercy Thompson n'est pas une fille des plus banales. Mécanicienne dans le Montana, c'est une dure à cuire qui n'hésite pas à mettre les mains dans le cambouis et à sortir les griffes quand le danger frappe à sa porte. Mais ce n'est pas tout : son voisin très sexy est le chef de meute d'une bande de loups-garous, le minibus qu'elle bricole en ce moment appartient à un vampire, et la vieille dame très digne qui lui rend visite vient jeter des sorts sur son garage. Au cœur de ce monde des créatures de la nuit, Mercy se trouve mêlée à une délicate affaire de meurtre et d'enlèvement...


Mon avis :

J’avoue avoir des difficultés à rédiger cet avis. Un avis sur Mercy Thompson, que dis-je : le Phénomène Mercy Thompson. La majorité des avis sont élogieux, les lecteurs sont souvent conquis.

Attention, je ne dis pas que je n’ai pas aimé. Non, non ! J’ai apprécié ma lecture. Mais je ne suis pas emballée. Je ne pense pas lire la suite.

Mercy Thompson, mécanicienne solitaire qui vit dans un mobil-home à Tri-Cities, est aussi une changeuse : entendez par là qu’elle a la capacité, héritée de ses ancêtres, à se transformer en coyote. Ella a été élevée dans une meute de loups-garous et connaît donc particulièrement bien leurs habitudes. Sa vie est assez calme jusqu’au jour où un jeune loup-garou effrayé, Mac, se présente à elle pour demander du travail. Mercy accepte, mais elle ne sait pas encore à quel point cela va l’entrainer dans des affaires pour le moins dangereuses : meurtre, enlèvement…

Contrairement à la majorité des autres lectrices, je ne me suis pas identifiée à Mercy, ni même attachée à elle. L’histoire se laisse lire avec plaisir, j’ai aimé l’humour de Mercy, les sourires que ses pensées ou ses réparties nous décrochent souvent.

L’intrigue est bien menée, le scénario est sensé et puisque le récit nous est livré à la première personne sous le point de vue de Mercy, nous découvrons à son rythme les avancées et les rebondissements dans les situations.

Je retiens majoritairement de cette lecture une approche très complète des loups-garous. Patricia Briggs créé tout un univers très complexe autour de cette créature. Le tout est très bien traité et surtout vraiment bien expliqué dans ce livre.

C’est un avis bien court que je sers ici, une fois n’est pas coutume. Mais j’ai au moins découvert avec ce tome que je ne suis pas une grande amatrice de bit-lit pur jus. Les héroïnes fortes et charismatiques, qui se retrouvent au milieu d’aventures, de personnages surnaturels, dans une course à la vérité ou une chasse pour sauver leur peau, ce n’est pas ce qui me plait vraiment dans la lecture.

Je me répète, j’ai apprécié ma lecture, preuve s’il en est que cette saga est probablement d’excellente qualité. Mais je laisse d’autres bloggeurs plus inspirés vous parler plus longuement, et plus efficacement, des tenants et aboutissants de cette aventure de Mercy Thompson.


Mon bilan :

Un premier tome bien amené, qui plaira sans aucun doute aux amateurs de bit-lit pure et dure. Une intrigue intéressante et une approche des loups-garous complète et passionnante.


Baby Challenge bit-lit : 7/20

samedi 5 février 2011

Dis-lui, de Rémi Stefani

Dis-lui

Rémi Stefani

Chansons : Chloé Stefani

207 pages

Editions Casterman








Un grand merci à Brigitte des Editions Casterman pour avoir envoyé ce livre à Anne-Sophie et lui avoir proposé de le faire voyager entre quelques blogueuses. Merci aussi à Anne-Sophie d'avoir pensé à moi !



Résumé :

"C'est là, dans ces dunes, qu'Albertine voudrait être encore, là qu'elle voudrait marcher toujours, à côté de ce grand type brun qui la protégeait du vent et des assauts rageurs de l'océan."


Incipit

Les mots se dessinent sur les lèvres d'Albertine. La jeune fille murmure, regard noyé dans l'eau qui coule. Devant elle, le fleuve déroule son long corps liquide entre les rives. Chaque remous, chaque risée apporte une rime à la chanson qui progresse sous les cheveux blonds, emmêlés par la brise du large.


Mon avis :

En voilà un bien bel objet ! La couverture est vraiment magnifique, avec de belles couleurs vives et douces à la fois, qui nous promettent déjà un univers très agréable. Les arabesques de la couverture sont en relief en pointillés, c’est très plaisant au toucher.

De plus, ce livre est proposé avec un CD des chansons de l’héroïne, dont on peut découvrir les paroles au fil de l’histoire grâce à des pages en papier calque bleu intercalées entre certains chapitres. Cela permet de savoir à quel moment de notre lecture écouter les chansons.

Pour ma part, j’ai écouté les musiques après ma lecture, car je n’ai pas de lecteur de CD portable et que je lis le plus souvent dans mon lit, en tout cas pas forcément à proximité de mon ordinateur. L’idée est vraiment originale, intéressante et je pense que cela apporte un vrai plus à cette œuvre. Cependant, je pense que quelqu'un qui aurait la possibilité d'écouter vraiment les musiques au fil de l'histoire s'imprégnerait plus du récit que ce ne fut mon cas.

Les chansons sont vraiment jolies, une très belle voix, de jolies paroles, une musique que j’ai beaucoup apprécié. Vraiment. Un CD que je pourrais volontiers réécouter pour le plaisir. Il y a fort à parier que nous ré-entendrons parler de la chanteuse, Chloé Stefani.

A ce sujet, Rémi Stefani a d'ailleurs expliqué l'effet recherché par l'association texte/musique sur le blog de Faelis : "Mon intention n’a jamais été de faire une « bande-son » à écouter en lisant. Dire ça réduit ce livre à une idée « marketing », ce qui m’ennuie. Ce que j’ai cherché à faire, c’est donner la parole à une héroïne de roman, permettre à celle-ci de s’exprimer de manière indépendante du narrateur, et même de l’auteur. En confiant l’écriture des chansons à ma fille, comédienne, et en lui donnant le rôle d’Albertine à interpréter, j’ai forcé mon personnage à « m’échapper » et à vivre ses sentiments de manière autonome, avec un langage qui lui est propre : la chanson ! Pour moi, ça a été une expérience incroyable au niveau de l’écriture (ma fille et moi écrivons de façon très différente) et c’est en cela que je trouve le concept intéressant. Ce n’est donc pas un roman « avec de la musique », mais un roman « à deux voix ». Cette nuance me paraît assez fondamentale pour vous en faire part."

Dans Dis-lui, nous rencontrons Albertine, 17 ans, qui est partie de chez sa mère (nous découvrirons pourquoi au fil de l’histoire, je ne préfère rien vous dévoiler) pour venir travailler comme serveuse au bar de Steel, ancien marin qui a navigué des années au côté de Lukas, le père d’Albertine, capitaine au long cours. Le bar se trouve au bord du fleuve qui se jette dans l’océan à peine 1km plus loin. Albertine va nouer une relation particulière avec ce fleuve, avant de rencontrer Carmen qui deviendra vite son amie, puis Dan, dont elle tombera éperdument amoureuse.

Ce récit est avant tout une histoire d’amitié, une histoire d’amour, une histoire de vie. Albertine est une jeune fille fragile, douce, que l’on a envie de protéger et que l’on sent bien peu armée pour ce métier de serveuse dans ce bar miteux, dont le patron a l’air assez lubrique et les clients à la hauteur du reste.

Le gros point fort de l’histoire, pour moi, c’est l’univers, l’atmosphère océanique, le fleuve qui est un personnage à part entière. Tout cela me parle, m’évoque des sensations que je connais bien, je me retrouvais facilement dans des endroits que j’affectionne en lisant ces pages. Je pouvais entendre les vagues, voir les bateaux, sentir l’iode au travers des lignes.

Le roman est divisé en deux parties, dont je ne vous dévoilerai pas le contenu pour ne pas faire de spoilers, mais la différence significative se ressent au niveau du point de vue. Dans toute la première partie, nous découvrons l’histoire du point de vue d’Albertine, à la troisième personne. La deuxième partie nous fait partager le point de vue des autres personnages, tour à tour.

C’est vraiment un roman à découvrir, une petite histoire de vie forte et très bien écrite. Pour ma part je ne me suis pas réellement attachée aux personnages, mais je pense que ce n’était peut être aussi simplement pas le meilleur moment pour moi, pour cette lecture.


Mon bilan :

Un très bon moment de lecture, avec une approche très originale, qui mérite vraiment de s’y attarder. Une jolie histoire tendre et pleine d’émotions.

jeudi 3 février 2011

Les Vestiges de l'Aube, de David S. Khara

Les Vestiges de l'Aube

David S. Khara

Editions Rivière Blanche

209 pages












J’ai eu la chance de recevoir ce livre dans le cadre d’un partenariat entre le forum A Travers les Mots… une Histoire et les Editions Rivière Blanche, que je remercie chaleureusement pour leur générosité !


Résumé :

Manhattan est en proie à une mystérieuse vague de meurtres. Barry Donovan, flic New Yorkais dévoré par le désespoir, mène une difficile enquête. Au détour d’un salon de discussion sur Internet, il fait la connaissance de Werner. Personnage passionnant et hors du temps, il se révèle un ami bien peu commun…

En compagnie du plus humain des vampires, découvrez les secrets enfouis dans les VESTIGES DE L'AUBE.


Incipit
Je suis mort il y a si longtemps que je peine à me rappeler mon existence humaine


Mon avis :

Le résumé m’a séduit, mais je ne savais pas exactement à quoi m’attendre avec ce roman. J’ai eu vraiment une très agréable surprise !

Loin d’être centré sur le sujet du vampirisme, ce récit est avant tout une histoire d’amitié et une histoire d’humanité.

Werner, vampire depuis 1863, vit reclus dans les sous-sols d’un musée de la campagne du New Jersey depuis des décennies, subvenant à ses besoins grâce à Internet. Jusqu’à ce jour de 2003, où il décide de s’ouvrir à l’humanité et de chercher à converser avec un humain. Il s’inscrit pour cela sur un site de t’chat, et y rencontre Barry, policier qui enquête sur des meurtres en séries. Ils développent très vite une relation de confiance qui donnera à Werner l’envie de dévoiler sa vraie nature à son nouvel ami. Mais l’enquête de Barry l’accapare beaucoup, ce qui incitera Werner à user de ses capacités surnaturelles pour aider Barry a avancer dans ses investigations, bien évidemment à l’insu de celui-ci.

David S. Khara nous offre ici, pour un premier roman, un récit où l’action est soutenue. On tourne les pages rapidement et avec plaisir, sans s’ennuyer une seule seconde. L’intrigue policière, sans être délaissée ni bâclée, est pourtant loin d’occuper le devant de la scène dans ce roman un peu noir, qui fait la part belle à l’histoire de Werner et de Barry.

Par une alternance de point de vue, où l’on passe du récit à la première personne de Werner, façon confidence de canapé (presque journal intime), à la découverte de la vie de Barry par une narration à la troisième personne, ce roman possède un rythme rapide alimenté par des chapitres souvent courts, qui s’enchainent pour le plus grand plaisir du lecteur.

On s’attache aisément aux deux personnages principaux, qui nous livrent chacun à leur tour leur histoire, mais aussi leurs malaises et leurs questionnements.

Le récit de l’histoire de Werner est d’ailleurs mon seul regret dans ma lecture : un récit parfois un peu long, mais surtout une présence trop forte à mon goût de l’ambiance de la Guerre de Sécession, qui ne sert pas seulement le décor, mais est aussi beaucoup décortiquée. Pour mon plaisir de lectrice, ce passage où les détails de cette guerre nous sont révélés n’apporte rien au roman, et j’ai regretté ce détour un peu long au cœur du récit de Werner par ailleurs passionnant.

Pour ce qui est du mythe du vampire, David S. Khara nous en révèle ici assez peu. Werner a de multiples capacités (il peut changer de forme, sa peau ne peut pas être transpercée, il a une force surhumaine…), mais s’il ne les utilise pas, il ne lui est pas nécessaire de s’alimenter fréquemment. Il a par exemple déjà passé plusieurs années sans boire de sang. Nous apprenons également quelques autres détails que je vous laisse découvrir en lisant cet ouvrage. Mais dans l’ensemble, on ressent que la volonté de l’auteur n’est pas d’axer son récit sur le vampirisme.

Il est important de signaler que ce livre ouvre les aventures de Werner Von Lowinsky, ce qui en fait donc un premier tome. Mais il se suffit tout à fait à lui-même. L’histoire se clôt totalement, et s’il n’y avait un petit épilogue final, rien ne laisserait présager que nous pourrions attendre une suite. Je suis toutefois ravie d’apprendre que j’aurais l’occasion de me replonger dans une nouvelle aventure de Werner !


Mon bilan :

Un premier roman très réussi, qui offre un vrai plaisir de lecture et séduira autant les amateurs de polar que de vampirisme. Je recommande vivement la découverte de cet auteur et de ce roman !!