lundi 29 novembre 2010

Métronome, de Lorànt Deutsch

Métronome

Lorànt Deutsch

380 pages

Fiche Livraddict :



Résumé :

Saviez-vous que la Lutèce des origines ne se situait pas sur l'île de la Cité, mais à Nanterre ? Que les derniers combattants gaulois massacrés par les Romains reposent sous la tour Eiffel ? Que les vestiges de la première cathédrale de Paris se trouvent sous le parking d'un immeuble moderne du Ve arrondissement ? Au fil de ses découvertes, Lorànt Deutsch vous emmènera vers ce qui fut le Pont-au-Change, ancêtre de la Bourse, puis chez ce bistrotier qui entasse ses bouteilles dans une cellule de la Bastille sauvée de la destruction, et tout au long des rues où se cachent des trésors que vous ne soupçonniez pas. Une promenade captivante, où défilent les seigneurs alliés comme les princes rebelles, et tout ce qui a forgé le pays. Vous verrez s'ériger des murailles contre l'envahisseur, s'agiter l'Église, s'imposer les marchands, s'ébrouer les artistes, l'Université s'installer sur des ballots de paille place Maubert, le peuple de Paris se soulever - violent, sanglant, emblématique -, et se construire ainsi toute l'histoire de France.


Ce qui se murmure autour du livre :

  • Lorànt Deutsch a mis 5 ans à rédiger le Métronome
  • L’auteur, passionné d’histoire, est aussi comédien (télé, cinéma, théâtre). Il a joué de nombreux personnages célèbres, au théâtre ou à l’écran : Mozart, Jean de la Fontaine, Sartre, Fouquet.


Mon avis :

En guise de prologue à ce Murmure, une petite explication de ma situation familiale. J’ai (presque) 30 ans, je suis mariée et j’ai deux enfants. Nous vivions en Province jusqu’à l’été 2009, période à laquelle nous avons déménagé pour venir nous installer à Paris, ceci étant lié à la mutation professionnelle de mon mari. Dès notre arrivée, nous sommes tombés amoureux de Paris, sa beauté, son mystère, ses activités foisonnantes, sa vie à toute heure du jour ou de la nuit, son dynamisme… tout nous a fasciné dans cette ville magique. Mon mari, urbain dans l’âme, a été encore plus conquis que moi. La répartition de son temps de travail lui laissant régulièrement des journées de libre, il en a profité pour arpenter Paris, la découvrir petit à petit. Ainsi, quand Lorànt Deutsch a publié cet ouvrage, mon mari, qui est par ailleurs féru d’Histoire, a tout de suite rêvé de le posséder. Et c’est sans occasion particulière autre que celle de vouloir faire plaisir à l’homme que j’aime, que j’ai commandé ce livre pour lui. Il l’a lu en quelques jours à peine et m’en parlait sans arrêt, me racontant ses découvertes ou les balades qu’il avait faites après avoir lu quelque chose qui l’inspirait particulièrement… Du coup, quand il a eu refermé ce livre après en avoir lu la dernière page, je me suis empressée de le lui emprunter et de le parcourir à mon tour.

Lorànt Deutsch nous livre là un ouvrage sous forme d’hymne à la ville qu’il aime tant. Il nous promène dans ses recoins les plus secrets et nous fait ouvrir des yeux neufs sur les lieux qui nous semblaient jusqu’alors si familiers. A la croisée de plusieurs genres, ce livre n’est ni totalement un livre d’histoire (bien qu’approchant dans le schéma, il est très éloigné de l’aspect poussiéreux et ennuyeux), ni réellement un guide touristique (ni plan, ni carte, ni visite guidée). J’ajouterai, et c’est important, qu’il n’est absolument pas nécessaire d’être passionné d’histoire pour comprendre et se situer dans le récit. Qui me connaît sait que je n’ai jamais vraiment aimé ce domaine, mes professeurs de collège et lycée ne me contrediront pas, mais j’ai pourtant vraiment apprécié ce livre.

La trame du livre est organisée en 20 chapitres. Chaque chapitre débute à la sortie d’une station de métro à partir de laquelle nous découvrons des endroits stratégiques d’un siècle de l’Histoire de France, et plus particulièrement du rôle de Paris dans cette Histoire. Nous retraçons ainsi 20 siècles (du 1er au 21ème siècle) à travers 20 quartiers, dont l’auteur commence par décrire l’état actuel, avant de remonter le temps pour s’arrêter au siècle choisi. Des petites questions subsidiaires, traitées en encadrés, viennent ajouter un aspect ludique au récit.

Je souhaite faire un petit arrêt sur image concernant le sous-titre du livre. Celui-ci est « L’histoire de France au rythme du métro parisien ». Cet intitulé pourrait laisser sous-entendre que le métro et ses stations tiendront une grande place dans l’ouvrage. Outre le fait que seulement 20 stations sont présentées (ce qui peut déjà en soi représenter une frustration), le métro n’est qu’un prétexte à la narration de l’Histoire de France (surtout du point de vue de Paris) et nous n’apprenons en réalité rien de fascinant sur le métro en lui-même ou ses stations.

Le style de l’auteur est très agréable à lire, on entre profondément dans ce qu’il raconte, c’est presque romancé, comme si l’auteur nous amenait dans un voyage vers le passé pour nous plonger au cœur de l’Histoire. Il parvient à transmettre dans son texte toute la tendresse qu’il a pour nos ancêtres, tout l’amour et toute la passion qu’il ressent pour Paris. Lorànt Deutsch parvient à nous convaincre que chaque étape de l’histoire fut primordiale dans la construction de la France et du Paris d’aujourd’hui. Ce livre foisonne d’informations toutes plus intéressantes et étonnantes les unes que les autres, sans pour autant nous faire tomber dans l’ennui. L’auteur sait utiliser un style empli de touches d’humour et nous ressentons de manière assez forte l’influence théâtrale. Il sait également adapter son rythme, son discours et son vocabulaire aux périodes abordées. Lorànt Deutsch nous surprend par ses connaissances profondes. Il est très clair qu’il lui a fallu des années de travail d’investigation d’historien pour récolter toutes ces informations. On sent sa passion et on est fiers qu’il nous fasse partager tout ce savoir.

Bien évidemment, tout ne peut pas être dit en 380 pages, des choix ont été fait par l’auteur et certains événements ne sont pas étudiés ou de manière assez courte. Mais cela n’a pas été un problème pour moi, car je ne recherchais pas un manuel exhaustif, mais bien un récit historique et captivant : ce que j’ai trouvé !

Il est important de signaler que Métronome touchera davantage un public parisien, ou d’amoureux de la capitale. Car le livre mélange l’histoire de Paris et des villes alentours et met particulièrement en avant l’importance qu’ont eu Paris et sa région dans l’histoire de France, même quand il n’y avait pas de capitale.

Les descriptions et positionnements précis des lieux sauront aussi surtout toucher les lecteurs parisiens, qui auront une image familière en tête. L’auteur nous invite à la promenade, et nous souhaitons courir derrière lui à la découverte des nombreux vestiges de notre Histoire. Un plan et des images manqueraient toutefois à l’ouvrage, mais ceci a été rapidement corrigé par la publication du Métronome Illustré, sujet d’une prochaine chronique.

Je me suis questionnée sur l’intérêt d’une suite, principalement dû à ma légère frustration de ne découvrir que 20 des 300 stations. Pour finalement en conclure que ça ne serait pas justifié, car après, tout, le tour des siècles a été fait. L’auteur a très probablement sous sa manche des centaines de perles à nous montrer, des lieux étonnants, rares, et captivants à nous faire découvrir, mais cela pourrait alors à mon sens plutôt faire l’objet d’un vrai guide de Paris, plus que d’un Métronome 2.


Mon bilan :

Un livre captivant, remplis d’informations surprenantes. Je le conseille particulièrement à tous ceux qui aiment Paris, car ce livre, à travers les propos et la passion de l’auteur, conforte notre amour de Paris et confirme que la capitale est la ville Lumière, centre de l’Histoire de France.


samedi 27 novembre 2010

Baby Challenges Livraddict 2011

Le site Livraddict organise pour la 2ème année un Big Challenge. Le but du jeu ? Lire un maximum de livres parmi une sélection de 100 titres (les mieux notés par les membres).

Fort heureusement pour moi, qui ne suis pas une lectrice très rapide, ils organisent également des Baby Challenges par thème, comportant chacun une sélection de 20 titres, à lire avant le 31/12/2011.

Le but de ces "baby-challenge" est donc de lire le plus possible de cette sélection avant l'échéance !

Fin 2011, des médailles seront attribuées selon le nombre de livres lus, ces médailles seront visibles sur notre profil Livraddict. Le classement s'établira ainsi :

Médaille d'or : 20/20
Médaille d'argent : 16/20
Médaille de bronze : 12/20
Médaille de chocolat : 8/20


Pour ma part, je m'inscrit aux Baby Challenge suivants :



La liste (en violet, ceux que j'ai d'ores et déjà lus ; en saumon, ceux qui patientent déjà dans ma PAL) :

1 - Anita Blake, tome 1 de Laurell K. Hamilton
2 - Mercy Thompson, tome 1 de Patricia Briggs
3 - Deux cierges pour le diable de Laura Gallego Garcia
4 - Rachel Morgan, tome 1 : Sorcière pour l'échafaud de Kim Harrison
5 - La communauté du sud, tome 1 de Charlaine Harris
6 - Femmes de l'Autremonde, tome 1 : Morsure de Kelley Armstrong
7 - Hush, hush, tome 1 de Becca Fitzpatrick
8 - La maison de la nuit, tome 1 de P.C. Cast
9 - Les Chroniques de Mackayla Lane, tome 1 : Fièvre noire de Karen Marie Moning
10 - Twilight, tome 1 : Fascination de Stephenie Meyer
11 - La Confrérie de la dague noire, tome 1 : L'Amant ténébreux de J.R. Ward
12 - Les Vampires de Manhattan de Melissa De La Cruz
13 - Jaz Parks, tome 1 : Jaz Parks s'en mord les doigts de Jennifer Rardin
14 - Comment se débarrasser d'un vampire amoureux ? de Beth Fantaskey
15 - Chasseuse de la nuit, tome 1 : Au Bord de la Tombe de Jeaniene Frost
16 - Prémonitions de L.J. Smith
17 - Kate Daniels, tome 1 : Morsure magique de Ilona Andrews
18 - Une aventure de Vicki Nelson, tome 1 : Le prix du sang de Tanya Huff
19 - L'appel du sang, la seconde vie de Bree Tanner de Stephenie Meyer
20 - Le cercle secret, tome 1 : L'initiation de L.J. Smith

Note de départ : 4/20




La liste (en violet, ceux que j'ai d'ores et déjà lus) :

1 - L'Assassin Royal, tome 1 : L'Apprenti assassin de Robin Hobb
2 - Le Seigneur des Anneaux, tome 1 : La communauté de l'Anneau de J.R.R. Tolkien
3 - Le Pacte des Marchombres, tome 1 : Ellana de Pierre Bottero
4 - Fablehaven, tome 1 de Brandon Mull
5 - La ligne verte de Stephen King
6 - A la croisée des mondes, tome 1 : Les Royaumes du Nord de Philip Pullman
7 - L'Épée de vérité, tome 1 de Terry Goodkind
8 - Les Mondes d'Ewilan, tome 1 : La forêt des captifs de Pierre Bottero
9 - Harry Potter, tome 1 : Harry Potter à l'école des sorciers de J.K. Rowling
10 - Les bannis et les proscrits, tome 1 de James Clemens
11 - La Quête d'Ewilan, tome 1 de Pierre Bottero
12 - Les Dames du Lac, tome 1 de Marion Zimmer Bradley
13 - Artemis Fowl, tome 1 de Eoin Colfer
14 - Les Aventuriers de la Mer, tome 1 : Le Vaisseau Magique de Robin Hobb
15 - Légende de David Gemmell
16 - American Gods de Neil Gaiman
17 - Le Silmarillion de J.R.R. Tolkien
18 - De bons présages de Neil Gaiman
19 - La trilogie de Bartiméus, tome 1 : L'Amulette de Samarcande de Jonathan Stroud
20 - La Belgariade, chant 1 : Le Pion blanc des présages de David Eddings

Note de départ : 7/20


J'hésite encore à m'inscrire aux baby Challenge Thrillers, Polar, Jeunesse et Science-Fiction, qui comporte chacun des livres que j'ai déjà lus et d'autres que je prévoie de lire, mais la question qui se pose, c'est : au total, dans chacune de ces catégories, atteindrai-je un nombre suffisant de livres lu en fin d'année pour que ça en vaille la peine ?

Donc je prends le temps d'y réfléchir, et je ferais un nouveau billet si je me décide !!

Pour ces deux listes-là, chaque fois que je chroniquerais un livre entrant dans un des Baby-Challenge, je le préciserais et je mettrais en fin de billet ma note à jour.

A très vite !!

vendredi 26 novembre 2010

Magyk : Livre Un, de Angie Sage

Magyk, Livre Un

Angie Sage

541 pages

Fiche Livraddict :




Résumé éditeur :

Entrez dans Magyk, un univers gouverné par les sortilèges, les nécromanciens et les mages les plus puissants.

Le magicien Silas Heap trouve un nouveau-né dans la neige : une petite fille aux yeux violets, emmaillotée dans une couverture. L’enfant, baptisée Jenna, va grandir auprès de ses six frères, dans sa nouvelle famille. Mais un mystère entoure ses origines… Jenna a-t-elle été réellement abandonnée ?


Mini murmures autour du livre :

  • 5 tomes sont déjà édités en français
  • Un spin-off intitulé Magyk Book, regroupe tout un tas de surprises sur la saga (journaux intimes, guides de magie, adresses de boutiques de potions, cartographies…)

Mon avis :

En préambule, je souhaite souligner que l’objet livre en lui-même est très esthétique : on croirait ouvrir un vieux grimoire magique. L’anneau central en relief, les écritures en lettre d’or, le choix de la typographie et les couleurs pourpre et bleu nuit de la couverture confortent cette ressemblance et créent un véritable désir de tenir et d’ouvrir ce livre.
De plus, en tête de chaque chapitre, un magnifique dessin au crayon, de bonne taille, vient apporter une illustration toujours en accord avec l’histoire, mais qui jamais n’empiète sur la liberté d’imagination du lecteur. Je regrette toutefois que beaucoup soient réutilisés, j’aurais préféré une illustration nouvelle pour chaque chapitre.

Je crois que c’est, avant tout chose, cet aspect visuel qui m’a attiré dans cet ouvrage, que j’ai découvert dans les rayonnages de la bibliothèque et dont je n’avais jamais entendu parler.
Il trônait donc dans ma PAL mais, malgré tout l’attrait esthétique de l’objet, sa « non-popularité » ne rendait pas sa lecture prioritaire.
Puis, au hasard de mes pérégrinations bloguesques et Livradictiennes, j’ai finalement entraperçu de bons échos au sujet de ce roman. C’est ainsi qu’il s’est retrouvé en haut de pile puis ouvert dans mes mains et sous mes yeux.

On retrouve dans Magyk l’élément phare de toute œuvre fantasy qui se respecte : un enfant aux grand pouvoirs mais qui ignore les posséder (en réalité, dans ce premier tome, il y a même 2 enfants à la grande destinée). Sans oublier de la magie blanche (appelée Magyk), de la magie noire (ici nommée Côté Obscur, Ténèbres ou l’Autre Côté), des fantômes, des ennemis et des titres à reconquérir (celui de Magicien Extraordinaire, et celui de Reine). Rien de très original donc dans ce livre.

Si l’on s’arrête sur la qualité de la plume de l’auteur, on confirme que l’on tient sans aucun doute un roman jeunesse entre les mains. J’ai regretté le vocabulaire assez simple voire simpliste de l’œuvre, même si je suis persuadée que c’est un effet volontaire de la part de l’auteur car le monde qu’elle crée fonctionne sur des mots simples, des règles simples, des gens simples : la magie se nomme… Magyk, les grands magiciens sont des « magiciens extraordinaires », et tout est à l’avenant. Le titre du livre lui-même est sans équivoque quand au contenu. Toutefois, je maintiens que l’écriture est assez peu recherchée, parfois un tantinet « lourde », et la catégorie « jeunesse » du roman n’excuse pas tout.

Pour preuve, les descriptions sont longues, sans saveur et apportent peu à l’intrigue. Elles ralentissent considérablement le rythme et incitent parfois le lecteur à lire en diagonale pour avancer (ce que j’ai fait plus souvent qu’à mon tour).
Un exemple : Jenna parcours le cottage de Tante Zelda, qui ne comprends qu’une grande pièce unique et une chambre à laquelle Jenna n’a pas accès. L’auteur décrit donc en détail la visite de la pièce unique ainsi que du perron de la maison, et cela lui prends 3 pages !!!!
Extrait : « Le plafond de la pièce où elle se trouvait était bas et laissait voir les poutres à peine dégrossies avec lesquelles on avait construit la maison. Toutes sortes d’objets étaient accrochées à ces poutres, pagaies, chapeaux, sacs remplis de coquillages ou de pommes de terre, bêche, binette, chaussures, rubans, balais […]. Elle jeta un œil à la minuscule cuisine, son grand évier, sa petite table, ses poêles et ses casseroles propres et bien rangées, mais elle était beaucoup trop froide pour qu’elle s’y attarde. »

Un petit détail intéressant, qui fait l’une des (rares) originalités du roman, est la mise en valeur de certains mots par l’utilisation du gras. Ces mots ne sont pas sélectionnés au hasard mais sont tous ceux en rapport avec la Magyk (les nom des sorts et potions entre autre). Tout à fait personnellement, cela m’a (un peu) perturbée, car j’ai tendance à lire avec plus d’intensité un mot écrit en gras. Pourtant l’utilisation de cette mise en forme n’a pas pour but d’intensifier des mots, mais uniquement de les distinguer. Et comme il y a vraiment beaucoup d’occurrences en gras, forcément ma lecture fut un peu saccadée… Mais on finit par s’y accoutumer.

Dans l’univers de Magyk, l’auteur a créé un monde, comme souvent dans ce genre littéraire, et le maîtrise parfaitement, bien que dans ce premier tome on n’approche qu’un nombre limité de lieux. Elle nous embarque sans que l’on ne se perde, on s’immerge très vite dans cet univers peuplé de magiciens et de quelques créatures plus ou moins avenantes et plus ou moins agréables (boggart, bobelins, furoles, magog…).
L’atmosphère générale du roman est assez sombre, lourde, l’accent est mis sur les aspects miséreux de la ville et des habitants. Les ruelles sombres, le marais, la magie noire, les traits de caractères parfois très noirs des personnages… tout cela octroie une ambiance plutôt austère et sinistre à l’univers.

Autre chose m’a gêné dans cette lecture : par moments, on pressent que l’auteur pose les bases d’une future situation délicate. On se dit alors vaguement (ou clairement) : « Oh non, si ce personnage fait ça, ensuite il aura un problème ! ». Malheureusement, quand le « ensuite » arrive, et qu’alors on s’attend à un petit surplus de difficultés, la situation se démêle en deux coups de cuillères à pot, l’auteur expédie le problème avec des solutions miraculeuses qui simplifient totalement la vie des personnages… (un problème devient une aide précieuse, un sort raté se résout avec un petit sort supplémentaire…).

Par ailleurs, même les gros rebondissements, les découvertes primordiales, les moments clés de l’intrigue, sont finalement assez mornes, fades et manquent de profondeur.

La fin rehausse un peu le niveau général du roman, avec une action suivie et des rebondissements intéressants, bien que prévisibles.

J’ai toutefois vraiment apprécié l’existence de la « postface » (je ne sais pas comment nommer un supplément d’info situé à la fin d’un ouvrage, qui n’est ni un index ni un glossaire…) qui dévoile ce qu’il est advenu des personnages secondaires, ceux que, probablement, nous ne retrouverons pas dans les tomes suivants.

Mon bilan :

Clairement écrit à destination d’un public très jeune, mais peut se laisser lire par des adultes ayant gardé une âme d’enfant et souhaitant une lecture légère et divertissante. J’ai apprécié la première moitié de cette lecture, mais je me suis lassée rapidement et j’ai finalement eu des difficultés à la terminer. La fin m’a laissé une impression convenable et me donne la sensation que les tomes suivants seront peut être plus palpitants. Cependant, je doute d’y plonger un jour, tant d’autres lectures m’attirent beaucoup plus !


Retrouvez dans mon Glossaire (onglet sous le titre du blog) les définitions des mots spécifiques à l'univers de la chronique littéraire (comme par exemple : fantasy, PAL, spin-off...).


lundi 22 novembre 2010

16 Lunes, de Kami Garcia et Margareth Stohl

16 Lunes

Kami Garcia et Margareth Stohl

635 pages


Fiche Livraddict :


J'ai lu ce livre dans le cadre d'une lecture commune sur le forum de Livr@ddict. Retrouvez les avis des autres membres en suivant les liens : Kayleigh, Mabiblio1988, Evy, Belledenuit, Setsuka, Marie L., Avalon, Galleane, Tiboux, Cathy, Sookies,

Résumé éditeur :
J’ai longtemps rêvé de cette fille. Elle apparaissait dans un cauchemar où, malgré tous mes efforts, elle tombait sans que je ne puisse la sauver. Je me savais lié à elle d’une façon particulière. Et puis un jour, elle est arrivée en chair et en os dans au lycée de Gatlin, notre petite bourgade du Sud des Etats-Unis. Elle était belle et mystérieuse. Si j’avais su qu’en même temps que cette fille, dont j’allais tomber éperdument amoureux, surgirait aussi une malédiction... Nous étions menacés. Et cette fois, j’allais devoir la sauver... L’amour sera-t-il plus fort que le destin ?

Mon avis :
J’ai tellement entendu, vu et lu d’informations, trailers, commentaires, critiques, sur ce livre que j’avais l’impression d’en savoir l’essentiel avant de l’ouvrir. Ce n’était pas totalement faux, mais ce n’était pas totalement vrai non plus.
Dans l’ensemble, ce livre ne restera pas parmi mes préférés, ce n’est pas un coup de cœur, mais il mérite que l’on s’y attarde.
Le scénario est intéressant, cela fait de ce livre un ouvrage qui se lit vite et bien, l’écriture est fluide et agréable, avec un rythme maintenu tout le long du récit.
L’originalité du roman est double :
* nous suivons l’histoire du point de vue masculin d’Ethan, ce qui rend l’écriture, le vocabulaire, l’évocation des sentiments, le ressenti des événements, très différents de ce dont on a l’habitude avec des narrateurs féminins,
* l’intrigue de fond traite de quelque chose que l’on peut rapprocher de la sorcellerie (« enchanteurs » dans l’histoire) et qui change donc des sujets vampires, anges, loup-garou et même magie, car il ne s’agit absolument pas ici de sorcellerie au sens d’Harry Potter ou Tara Duncan (on en est vraiment très loin).
Nous partageons donc le quotidien d’Ethan, adolescent de 16 ans d’une petite bourgade profondément ancrée dans ses traditions et très marquée par son passé « guerre de Sécession ». D’ailleurs, c’est un (petit) point négatif pour moi, car je n’apprécie ni l’ambiance ni la période « fondateurs / guerre de Sécession » (c’est d’ailleurs l’un des points qui me déplait dans Journal d’un Vampire même si L.J. Smith le développe finalement très peu). Bref, revenons à nos moutons.
Ethan est entouré d’amis et de prétendantes, c’est un garçon plutôt populaire dans son lycée. Quand un jour, une nouvelle élève vient perturber leurs petites habitudes : Lena, la nièce de « ce vieux fou de Ravenwood », le reclus de la ville, vieil ermite à qui l’on attribue tout un tas de bizarreries. Plus que reclus, Macon Ravenwood est rejeté et ignoré par les habitants.
Sa nièce n’est donc pas la bienvenue dans la ville. Pourtant, Ethan se retrouve lié à elle d’une manière étonnante, puisqu’il se rend compte qu’elle est celle dont il rêve toutes les nuits, des rêves étranges mais si réels ! Progressivement, une histoire d’amour va se développer entre eux. Mais Lena et sa famille ont des secrets : toutes les suppositions des habitants ne sont pas fausses !!
L’intrigue majoritaire se situe autour du « rituel de passage » de Lena qui aura lieu pour ses 16 ans, et qui l’effraie au plus haut point.
Sur fond de guerre de Sécession, avec de très beaux et captivants flashback, et juste ce qu’il faut de recherches généalogiques, nous retraçons l’histoire familiale de Lena et d’Ethan, bien plus imbriquées que l’on ne pourrait le croire au départ.
La magie est tout de même très présente dans ce roman, mais de manière subtile. On apprend à la découvrir en même temps que Lena. Elle est surtout axée sur la maîtrise des éléments et de la météo, ce qui rend le tout moins « artificiel » que la magie habituellement utilisée pour les sorciers de romans. Chaque membre de la famille de Lena a son propre « pouvoir », mais dans l’ensemble, leurs capacités laissent une impression de « magie naturelle ».
Dans ce livre, j’ai été charmée par les vieilles tantes d’Ethan : Charity, Prudence et Grace, dont j’adore le vocabulaire et les idées à la fois traditionnelles et farfelues. Tous petit détail à ce sujet, vous remarquez la thématique « qualités / vertus » des prénoms des tantes ? Et bien vous découvrirez dans une des pages que l’auteur a involontairement laissé un prénom qui devait probablement être son premier choix pour l’une des tantes mais n’a pas été conservé ensuite : Mercy.
16 Lunes, au fil des pages, des tentatives d’intégration de Lena, du rejet des lycéens et des habitants, des questionnements d’Ethan sur sa capacité à ne pas suivre le groupe, revêt une parure de fable moderne dont la morale évoque les thèmes de la différence, de la crainte de l’inconnu et des étrangers, de la difficulté à s’intégrer à l’adolescence…
Des thèmes traités avec profondeur et subtilité, ce qui apporte une belle qualité et un réel intérêt au roman.
Je garde une légère frustration sur la fin du livre, qui m’a laissé la désagréable sensation d’une « non-fin », qui oblige à lire la suite si on souhaite vraiment savoir ce qu’il advient des personnages…Certes, c'est le principe d'un cliffhanger, mais là, ce n'est même pas du suspense, c'est juste reculer pour mieux sauter ! Une fin un peu « facile » à mon sens… Je n'en dirais pas plus pour éviter les spoilers.

Mon bilan :
Un bon livre au traitement original, qui se lit avec plaisir, mais qui n’est pas un coup de cœur. Je lirai la suite, 17 Lunes (sortie le 17 novembre), mais ça ne sera pas une priorité. On passe un très bon moment en compagnie d’Ethan et Lena, mais ce roman ne laisse pas une marque indélébile. A lire tout de même pour les adeptes du genre, car il a le mérite de sortir des sentiers battus.

Retrouvez sur mon Glossaire (onglet en haut du blog) les définitions des mots spécifiques à l'univers de la chronique littéraire (comme par exemple : trailer, lecture commune, Livraddict...).

samedi 20 novembre 2010

Le Pacte des Marchombres, de Pierre Bottero














- Ellana (425 pages)
Fiche Livraddict :

- Ellana l'Envol (448 pages)
Fiche Livraddict :

- Ellana la Prophétie (624 pages)
Fiche Livraddict :

Résumé éditeur
"Ellana, la voie des marchombres ne t'apportera ni richesse ni consécration, elle t'offrira en revanche un trésor que les hommes ont oublié : ta liberté. Si tu le désires, je peux accompagner tes premiers pas."

Synopsis (emprunté à Wikipedia et légèrement modifié) :
Ellana perd ses parents à l'âge de cinq ans. Elle est alors adoptée par deux Petits, êtres vivant dans la Forêt Maison.
Ellana vit pendant plusieurs années avec les Petits qui la nomment "Ipiutiminelle" et l'élèvent. Mais un jour, lorsqu'elle eut treize ans, et à la suite d'une mésaventure avec des humains, Ellana décide de rejoindre les siens et de retrouver ses origines. Après avoir connu la tristesse et le danger du monde des humains, elle rencontrera Sayanel Lyyant, étrange personnage qui avant de la quitter, lui soufflera un mot : Marchombre. C’est six mois plus tard que Jilano Alhuïn, ami de Sayanel, offrira à Ellana de la guider sur la voie des Marchombres, et ce en trois années, qu'elle offre de son plein gré à Jilano, sans autre échappatoire que la mort.
Ellana arpentera désormais la Voie des Marchombres au travers de l’enseignement de son maître Jilano.

Mon avis :
Je profite d’avoir récemment publié un Murmure sur un autre roman de Pierre Bottero, pour rebondir en vous parlant d’une série qui m’a profondément marquée.
Pour aborder l’étonnante et magistrale œuvre de Pierre Bottero, je n’ai pas fait les choses dans l’ordre.
Il faut savoir que je vais à la bibliothèque environ toutes les deux semaines, faire le plein de lectures pour renouveler ma PAL. Cette fois-là, mon mari y est allé seul, sans autres informations sur mes goûts que les livres que j’avais terminés et qu’il rapportait. Qu’à cela ne tienne, fort de sa main chanceuse (et des conseils de la bibliothécaire) il m’a ramené le tome 1 du Pacte des Marchombres : Ellana.
A l’époque encore novice dans la littérature fantasy, je ne connaissais pas cet auteur ni sa saga, et j’ai mis du temps avant de me décider à ouvrir Ellana. Mais dès lors que ce fut le cas, j’ai découvert à quel point un livre peut vous changer, vous faire réfléchir, vous influencer…
Car en plus d’être merveilleusement écrit et donc absolument fascinant, prenant et addictif, la saga aborde des thèmes variés, originaux, très orientés sur la remise en question personnelle. Le Pacte des Marchombres pourrait presque avoir sa place au milieu (que dis-je, au devant !) des rayons « développement personnel » des librairies (ceux où l’on trouve des livres aux titres évocateurs comme « La thérapie du bonheur » ou « Le pouvoir du moment présent »). En effet, il est juste impossible de ne pas se poser des questions sur soi en lisant cette trilogie.
Car oui, je ne l’ai pas précisé, mais il est évident que sitôt le tome 1 achevé, je me suis précipité à la bibliothèque pour emprunter les tomes 2 et 3 que j’ai lus dans la foulée.
Cette saga étant tout à fait le genre d’œuvre qui donne envie d’en savoir plus, j’ai rapidement découvert l’étendue de l’œuvre de Bottero et me suis donc rendue compte qu’il aurait été préférable de lire d’abord les deux trilogies d’Ewilan (Les Mondes d’Ewilan et La Quête d’Ewilan). J’en ai eu confirmation en lisant le tome 3 du Pacte. Car autant les deux premiers tomes peuvent parfaitement être abordés sans connaître l’histoire d’Ewilan (puisqu’il s’agit en fait d’un préquel à ces deux trilogies), autant le tome 3 est le mariage entre les deux destins : les deux scénarios s’y rejoignent et se développent alors ensemble.
Honnêtement, j’ai vraiment regretté de ne pas avoir lu Ewilan avant le tome 3, et je me suis promis de relire cet ultime tome du Pacte après avoir terminé les deux premières trilogies (actuellement entamées puisque je viens de terminer le tome 2 des Mondes d’Ewilan, dont vous pouvez retrouver le Murmure ici).
C’est une saga un peu plus aboutie, plus adulte que les trilogies d’Ewilan. Nettement plus approfondie dans les détails et dans la psychologie, moins axée sur l’action (qui cependant n'est pas en reste !), et plus sur la réflexion et l’aspect presque philosophique de cette Voie exigeante mais passionnante qu’est la Voie des Marchombres.
Dans cette trilogie, nous suivons l’enfance et l’apprentissage d’Ellana, la Marchombre qui fait partie de la communauté accompagnant Ewilan dans sa quête.
On entrevoit les coulisses de sa guilde et de son art, et l’on découvre surtout la psychologie profonde d’Ellana, d’où elle vient, ce qui l’a amenée à devenir ce qu’elle est. On comprend ainsi mieux ce personnage si mystérieux, on appréhende alors les secrets et les blessures qui la construisent, et l’on discerne ce qui la pousse à avancer sur ce chemin.
Un des intérêts évidents de cette saga (outre la capacité qu’a l’auteur à amener le lecteur à se questionner) est le monde de Gwendalavir créé par Bottero, et profondément développé dans cette trilogie. Enfin un monde parallèle qui ne s’appelle pas « AutreMonde » !!! C’est vrai ça, c’est agaçant cette manie qu’ont la plupart des autres auteurs de littérature fantasy de tous choisir « AutreMonde » pour nommer leur monde parallèle… A croire qu’ils manquent d’imagination… Mais je m’égare !
Gwendalavir est donc un monde formidablement bien créé, avec beaucoup de détails, très cohérent. On y plonge vraiment des deux pieds pendant la lecture. Ce monde a ses parties sombres et ses parties merveilleuses, la nature y est étonnante et très évoluée, les lieux sont époustouflants et la description des villes est juste extraordinaire ! On s’y croirait !
Quant aux personnages, ils sont vraiment très travaillés, leur psychologie est très poussée, leur personnalité très recherchée. Les interactions entre les protagonistes sont toujours étonnamment bien détaillées, leurs relations sont parfaitement exploitées, même les histoires d’amour sont traitées avec beaucoup de subtilité.
Je ne peux pas trouver de point négatif à cette série.

Mon bilan :
Plus qu’une grande œuvre, la grande saga multi-trilogies de Pierre Bottero est une référence, un classique, un immanquable de la littérature fantasy. Plus que ça, toute littérature confondue, c’est une œuvre de grande qualité, qui mérite pleinement ses lettres de noblesse. Le Pacte des Marchombres en est l’apothéose. Je recommande vivement la lecture préalable des autres trilogies de la saga, mais surtout, ne passer pas à côté des aventures d’Ellana !! Cette saga est sans conteste une de ces lectures qui vous marquent à vie…


Mon ordre de lecture conseillé :
- Le Pacte des Marchombres, tomes 1 et 2
- La Quête d'Ewilan, tomes 1, 2 et 3
- Les Mondes d'Ewilan, tomes 1, 2 et 3
- Le Pacte des Marchombres, tome 3
- L'Autre, tomes 1, 2 et 3
- Les Ames Croisées


Retrouvez sur mon Glossaire (onglet en haut du blog) les définitions des mots spécifiques à l'univers de la chronique littéraire (comme par exemple : préquel, Livraddict...).

jeudi 18 novembre 2010

Journal d'un Vampire, tomes 1 et 2, de Lisa Jane Smith

Journal d'un Vampire

Lisa Jane Smith

Tome 1 : 448 pages
Tome 2 : 423 pages

.





Fiche Livraddict tome 1 :

Fiche Livraddict tome 2 :



Résumé éditeur :

Dès l'arrivée de Stefan Salvatore à Fell's Church, Elena, la reine du lycée, se jure de la séduire. D'abord distant, le garçon aux allures d'ange rebelle finit par céder à sa passion dévorante et lui révéler son terrible secret. Quelques siècles plus tôt, la femme qu'il aimait l'a transformé en vampire, avant de le trahir avec son frère ennemi, Damon. Des évènements tragiques se succèdent bientôt dans la région. Tout accuse Stefan mais Elena est convaincue de son innocence. Et si Damon, vampire cruel et assoiffé de sang, était derrière tout cela ? L'histoire est-elle amenée à se répéter ? Le récit captivant de deux frères vampires déchirés par l'amour d'une même femme. Un triangle amoureux d'une dangereuse sensualité.


Les mini murmures à propos de l’œuvre :
  • Stephenie Meyer se serait inspirée de Journal d’un Vampire pour rédiger Twilight !!!
  • La saga Journal d’un Vampire se compose de 5 opus, dont seulement 4 sont actuellement traduits en français
  • La sortie du 5ème tome en français est prévue pour 2011
  • Une série télévisée inspirée du roman existe et la 2ème saison est en cours de diffusion aux Etats-Unis. La première saison en français est actuellement diffusée sur Canal +
  • La première édition des livres date de 1991


Mon avis
:

J’ai tenté l’aventure Journal d’un Vampire parce que je suis une grande fan de la série télévisée Vampire Diaries, et j’avais le désir de découvrir l’œuvre dont cette série est inspirée. J’ai donc vu toute la saison 1 en vidéo, avant d’ouvrir le premier tome de cette saga.
Au départ, j’ai eu quelques difficultés à rentrer dans l’histoire et à me familiariser avec les personnages, mais cela s’explique par les différences démesurées entre les romans et leur adaptation télévisuelle. L’intrigue de fond reste similaire, mais les personnages sont physiquement différents, les aventures sont distinctes et même le nom de la ville est modifié.
Puis j’ai fait l’effort d’oublier la série et de me concentrer sur ma lecture en essayant de l’aborder comme une œuvre dont je ne connaitrais rien. J’y suis parvenue et j’ai ainsi pu profiter pleinement de l’œuvre créée par Lisa Jane Smith.

Journal d’un Vampire raconte donc l’histoire d’Elena, belle et populaire élève du lycée de Fell’s Church, qui s’éprend du nouvel et mystérieux arrivant, Stefan Salvatore. Elle va le séduire d’abord pour le défi (du genre « Rien ni personne ne me résiste, et surtout pas un homme »), puis tombera réellement et profondément amoureuse de lui, avant de découvrir sa véritable nature de vampire. S’enchaineront de troublants et redoutables événements qui impliqueront Stefan et son frère Damon, vampire « sans foi ni loi », lui aussi amoureux d’Elena.

Cette série de romans connaît de fervents admirateurs, mais subit également de nombreuses critiques. Il faut reconnaître que l'histoire est pleine de clichés. Le scénario est assez stéréotypé et on tombe facilement dans toutes les ficelles de ce genre littéraire : triangle amoureux avec histoire d’amour humain/vampire, vampire qui se met à la "diète" de sang, groupe d’amis soudés qui partent à l’assaut d’un ennemi mortel, etc... Rien de très original donc.
Pourtant ça fonctionne, et ça fonctionne même très bien ! On se plonge dans l'histoire avec autant de rapidité que nos beaux vampires se déplacent, on se laisse envouter par le charme irrésistible des deux frères et on s'identifie facilement à des traits de caractères d'Elena, Bonnie ou Meredith...
C'est tout à faite le genre de livre que l'on est impatient de ré-ouvrir. Personnellement, mon lieu de lecture principal est le métro (trajet matin et soir, à chaque fois 40mn). Et bien avec Journal d'un Vampire, j'ai systématiquement plaisir (oui, oui, vous avez bien lu, j'ai bien écrit "plaisir") à prendre le métro pour pouvoir retrouver les aventures de la douce Elena, du gentil Stephan et de l'envoutant Damon.

Les rebondissements sont légion, le suspense est très bien mené, l'intrigue est palpitante, avec toujours un fort ancrage dans la réalité par l'intermédiaire de la ville et de ses habitants qui restent très cartésiens. Les jours et les événements continuent de se dérouler "normalement", il y a toujours cours au lycée, les bals persistent à s'organisent, etc... Cela ancre le scénario dans un certain réalisme, un pragmatisme toujours bienvenu au milieu de cette fiction parfois très irrationnelle...
Concernant les rebondissements justement, je pointerais une petite ombre au tableau : les événements dangereusement mortels et les ennemis s’enchaînent sans laisser de répit aux protagonistes, à un tel rythme que cela donne parfois presque un effet « catalogue ». L’auteure, à chaque mini-victoire de ses personnages, nous sort toujours de derrière les fagots un nouvel ennemi encore plus puissant, encore plus dangereux, encore plus mortel que le précédent… C’est un peu lassant par moment, d’autant qu’il n’y a pas vraiment de lien fort entre chaque nouvelle menace, elles ne font que se succéder l’une après l’autre. Mais, à la fois, cela donne évidemment un rythme effréné et les pages s’avalent du coup à toute vitesse.

Les fins de tomes, quant à elles, laissent toujours le lecteur sur un cliffhanger qui ne peut que donner envie de se précipiter sur le tome suivant. Malgré cela, je dois reconnaître que la fin du tome 2 est un peu tirée par les cheveux, un peu trop "facile", à la limite du bâclé.

Venons-en aux personnages. Je souligne à ce sujet un point que beaucoup pourront reprocher à cette saga : leur manque de profondeur. Quelques traits de personnalités leur sont propres, certes. Mais dans l'ensemble, leur psychologie est assez "plate", trop peu développée. Etonnamment, pour moi ça n'a pas enlevé à la qualité de la lecture. Quelque part, j'irais même jusqu'à dire que ça apporte une certaine fraicheur, en évitant une potentielle lourdeur dans la description des caractères. Ceci dit, souvent, je me suis fait la réflexion que telle ou telle attitude pourrait indifféremment appartenir à l'un ou l'autre des personnages. Et c’est un peu dommage.
Les personnages sont assez nombreux dans cette série de romans. Nous avons donc nos trois protagonistes principaux : Elena, Stefan et Damon, en parfait triangle amoureux. Le personnage central des livres reste Elena, les 2 garçons étant l’occasion de mettre en scène tous ses sentiments, ses contradictions, ses valeurs… Ce trio est entouré d’un premier groupe de personnages secondaires, proche et très présent, les amis d’Elena : Bonnie, Meredith et Matt (qui prend beaucoup d’importance dans le deuxième tome). En troisième ligne, nous retrouvons les autres lycéens, amis ou pas des 3 filles : Caroline, Tyler, Vickie, Sue… qui seront tantôt victimes, obstacles, voire ennemis. Ensuite il y a les adultes : la famille d’Elena (Judith et Robert, sans oublier la petite sœur Margareth), Alaric le prof d’histoire au comportement étrange. Et bien évidemment, les ennemis : Katherine (double physique d’Elena) et Klaus.
Cela fait beaucoup de monde, mais au final, on ne s’attache vraiment à aucun d’entre eux, sauf peut-être à Damon, qui est à mon sens le personnage le plus abouti. Les tentatives de l’auteur pour créer des relations profondes entre les personnages échouent et nous assistons plus à des rapprochements assez insipides au final.

S’agissant de l’écriture, elle est légère, facile à lire et elle offre un rythme très rapide. Le vocabulaire et les tournures de phrases ne sont pas particulièrement recherchés, mais nous sommes sur un titre jeunesse, donc on ne s’attend pas non plus à quelque chose d’élaboré. On peut toutefois regretter le manque d’approfondissement dans les détails. La description de la plupart des lieux est survolée, il est très difficile de se les représenter. L’histoire est racontée à la troisième personne, du point de vue très majoritaire d’Elena, mais il arrive que l’on change d’angle en s’intéressant à un autre personnage. Le récit est ponctué d’extraits du journal intime d’Elena (ce qui est assez déroutant au début, puisque contradictoire avec le titre de la saga qui annonce le journal d’un vampire et non d’une humaine), malheureusement trop peu souvent pour que cela soit réellement intéressant d’un point de vue du schéma narratif. Le deuxième tome développe un peu plus ce côté « journal », en donnant même la parole à Bonnie, mais encore pas suffisamment.


Mon bilan :

Au final, malgré beaucoup de points négatifs que j’ai abordé dans cette chronique, je garde une opinion générale très favorable de cette saga, et je lirais avec plaisir les 3 autres tomes de cette pentalogie, ou tout du moins le tome 3.
Je conseille la lecture de cette série de roman, mais n’en attendez pas plus que ce qu’une bonne saga jeunesse peut vous apporter : divertissement et plaisir de lecture.

Retrouvez dans mon glossaire (onglet tout en haut du blog) la définitions de certains mots de l'univers de la chronique littéraire (comme par exemple : pentalogie, cliffhanger...).

mardi 16 novembre 2010

Tout est sous contrôle, de Hugh Laurie

Tout est sous contrôle

Hugh Laurie

425 pages

Fiche Livraddict :




Résumé éditeur :

On peut avoir un caractère de chien, un sens de la répartie assassin, mais rester, même malgré soi, un mec bien. Hugh Laurie, formidable interprète du Dr. House, a largement su le prouver sur le petit écran, il récidive avec ce thriller palpitant dont le héros, Thomas Lang est un ancien militaire d'élite qui, hormis sa Kawasaki ZZR1100, n'a pas grand chose à perdre. Aussi, lorsqu'on lui propose 100 000 dollars pour tuer Mr. Woolf, un riche homme d'affaire londonien, Thomas ne se contente pas de refuser poliment, mais pousse l'indécence jusqu'à essayer de prévenir la future victime du complot qui se trame contre lui. Une bonne intention ? L'enfer en est pavé. On retrouve dans ce thriller aussi prenant qu'un livre de Robert Ludlum, aussi décapant qu'un épisode de Dr. House, le mauvais esprit salvateur de Hugh Laurie, au service d'une intrigue passionnante et d'un personnage qu'on n'oubliera pas de sitôt.


Mon avis :

Hugh Laurie a écrit ce livre il y a de nombreuses années, en 1997, bien avant de tourner dans Dr House. L’immense popularité de la série a permis une édition en français de l’ouvrage qui a ainsi bénéficie d’une grande médiatisation et de beaucoup d’éloges.

Peu mérités à mon sens.

On démarre sur une première partie agréable, étonnante, pleine d’humour (souvent noir) et de cet esprit sarcastique et caustique que l’on aime tant chez Gregory House. Mais rapidement, vers la moitié du roman, on s’y perd. L’intrigue devient vraiment trop touffue, complexe, on s’englue dans les rebondissements et le lecteur se noie très vite au milieu des multiples personnages.

On se retrouve dans un imbroglio d’agents doubles / triples / quadruples dont on a l’impression de ne jamais sortir. Certains personnages ont plusieurs noms (et personnalités) et l’on ne sait jamais vraiment très bien qui est qui, ni de quel côté (bon ou méchant ?). Les (trop nombreux) personnages secondaires ne sont pas assez travaillés, affinés (ou peut-être le sont-ils trop ?) et il n’est pas aisé pour le lecteur de s’y retrouver.

J’ai vraiment peiné pour aller au bout de ce livre et, pour être honnête, je n’ai quasiment rien compris au dernier tiers du livre. La fin est donc partiellement floue pour moi.

Hugh Laurie nous glisse tout de même une histoire d’amour entre le héros psychologiquement torturé et sa victime / ennemie / amie / traître, non moins torturée…


Mon bilan :

Une lecture absolument pas incontournable, qu’il est tout à fait possible de ne pas se forcer à subir.

Pour quand même terminer sur une note positive, voici les catégories de lecteurs à qui je conseillerais malgré tout cet ouvrage :
-
les fans inconditionnels de Gregory House / Hugh Laurie qui souhaitent tout avoir / savoir sur leur idole,
-
les pros des romans policiers, rodés aux intrigues compliquées et qui voient comme un challenge de comprendre tous les rebondissements de ce livre,
-
les accros à la culture générale qui aiment pouvoir briller dans les dîners en parlant de tout ce qui est très médiatisé.

Si vous cumulez ces trois catégories, alors ce livre est fait pour vous, n’hésitez pas. Mais si vous entrez dans au moins une des trois, je pense que vous pouvez le tenter aussi !

lundi 15 novembre 2010

La Quête d'Ewilan, tome 2 : Les Frontières de Glace, de Pierre Bottero

La Quête d'Ewilan, tome 2 :
Les Frontières de Glace

Pierre Bottero

275 pages


Fiche Livraddict :



Livre lu dans le cadre d'une lecture commune avec des membres de Livraddict. Vous pouvez consulter les avis des autres participants en suivant ces liens : Flo_boss, Lalou, Azilys, Maxoo, karline05, Nanet, Désirdelire, SophieLJ, Mycoton, melcouettes, Elizabeth-Bennet, lebbmony, anasthassia, Lyra Sullyvan, Céline031, Cathy, Melisende,
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Résumé éditeur :
Les bras de la goule se refermèrent sur Camille qui poussa un cri de détresse. Un froid terrible la saisissait, figeant ses membres et menaçant de faire exploser son cœur.
Camille avait si froid qu’elle aurait hurlé si elle en avait été encore capable. Elle ne sentit pas des bras la saisir, l’envelopper dans des couvertures, la frotter, la masser.
Il faisait froid.
Vraiment trop froid…

Synopsis (emprunté à Wikipedia et un tout petit peu modifié) :
Attention, risque de spoilers si vous n'avez pas lu le tome 1 !
Lors du premier tome, Camille est une jeune surdouée de 13 ans (presque 14) qui a été adoptée par les Duciel, une famille peu aimante. Un jour, alors qu'elle allait se faire écraser par un camion, Camille se retrouve transportée dans un monde parallèle nommé Gwendalavir. Elle apprend alors qu'elle est en réalité Ewilan Gil' Sayan, fille d'Elicia et Altan Gil' Sayan et qu'elle est née dans cet autre monde. Mais pour la protéger d'une guerre naissante, ses parents l'ont envoyée, elle et son frère Akiro (Matthieu sur notre monde), dans le nôtre, bloquant ses souvenirs, et l'ont confiée à une famille différente de son frère afin que les enfants n'aient aucun contact. C'est dans son monde d'origine (Gwendalavir) qu'Ewilan, accompagnée de son meilleur ami Salim, rencontre Edwin Til' Illan, Ellana et d'autres compagnons, et qu'elle apprend que la situation de l'Empire est critique.
Le fonctionnement de l'Empire repose en grande partie sur l'Art du Dessin. Cet art, qui offre à qui le maîtrise un grand pouvoir, s'utilise au moyen d'une autre dimension : l'Imagination. Les Ts'lichs, des créatures maléfiques appartenant à une race vieille de plusieurs millénaires qui subsiste aux dépens d'autres espèces plus ou moins civilisées, ont corrompu les plus puissants Dessinateurs du pays, les Sentinelles, laissant l'Empire affaibli. Cherchant à éliminer toute possibilité de résistance, ces créatures maléfiques ont bloqué l'Imagination. Le bras armé des Ts'liches est un peuple quasi sauvage : les Raïs, race de guerriers cochons, gouvernée par des rois fous et sanguinaires dont les sujets ne pensent qu'à s'entretuer. Exhortés par le pouvoir des Ts'liches, ils mènent des attaques au Nord que les armées alaviriennes peinent de plus en plus à contenir. Ewilan est dotée du pouvoir du Dessin, et elle possède une telle puissance que le verrou posé sur l’Imagination ne l’empêche pas de dessiner. Elle se voit donc chargée d'une mission primordiale : libérer les Sentinelles et sauver l'Empire de la menace T'sliche.

Mon avis :
Me voici lancée dans la lecture de ce tome 2, plusieurs semaines après avoir terminé le tome 1, et plusieurs mois après avoir achevé la trilogie du Pacte des Marchombres.
J’avoue que j’ai un peu peiné à me rappeler précisément ce qui s’est déroulé dans le tome 1. L’auteur a la subtilité d’effectuer un prologue, presque un « résumé de l’épisode précédent », sous une forme originale qui s’intègre merveilleusement au roman : un cours d’histoire de Gwendalavir donné, dans le futur, à des apprentis dessinateurs, pour qui Ewilan est une héroïne légendaire.
Cependant, le rappel est très général et le roman reprend ensuite son cours normal, sous-entendant que le lecteur a parfaitement la mémoire des événements du tome 1.
Avec ma mémoire de poisson rouge, j’avoue éprouver quelques difficultés pour parfaitement me situer en ce début de deuxième tome.
Mon conseil pour les petites têtes comme moi : entamer le roman par la lecture complète du glossaire (idéal pour s’y retrouver dans la richesse et l’originalité de ce monde), afin de se remémorer un maximum d’informations et de bien replonger en Gwendalavir. C’est ce que j’ai fait entre les chapitres 2 et 3, peinant à resituer le contexte, et cela m’a bien aidé !
Dans ce tome 2 nous retrouvons Ewilan et tous ses compagnons, qui entament leur périple vers le lieu où sont détenues les Sentinelles, afin de permettre à Ewilan de les libérer.
Il s’agit d’un opus intermédiaire, dans lequel l’action est certes présente, mais pas primordiale. Nous apprenons surtout à mieux connaître les membres de cette compagnie et nous découvrons les liens qui se tissent entre eux : des amitiés naissent, d’autres se développent, des amours bourgeonnent également. La petite troupe traverse Gwendalavir d’Ouest en Est, puis du Sud au Nord, et ce tome raconte leur parcours de cités en cités, jusqu'à Al-Poll où sont détenues les Sentinelles.
Peu de grandes batailles dans ce livre-ci, cette partie de leur épopée relève plus de la marche vers leur destin, de cette période transitoire entre la découverte de la quête à accomplir et son accomplissement réel, lequel n'intervient que dans les 50 dernières pages.
Les personnages sont fascinants, terriblement attachants, avec une personnalité particulière, toujours très développée. Pour chacun d’entre eux, une image claire de son apparence et de son tempérament se forme dans l’esprit du lecteur, ses réactions au fil du récit sont toujours très justes et bien dosées. J’ai tout particulièrement apprécié le personnage de Chiam Vite, le Faël. Il rejoint les compagnons dans le premier tiers du roman et les accompagne dans leur parcours. C’est un protagoniste tout à fait étonnant, avec une psychologie très différente de celle des humains. Il a des réflexions souvent assez philosophiques. Il est particulièrement pragmatique et juste dans ces paroles. Il a un langage plutôt rigolo, puisque les Faëls ont une langue à eux, et que Chiam s’exprime donc dans une grammaire approximative, mais avec un vocabulaire extrêmement riche, ce qui est déroutant et vraiment très agréable.
Un exemple, page 152 : « Tu comprendre maintenant pourquoi je te dire que les Faëls et les humains être différents. Chez nous, seule la valeur compter. La naissance et l’or ne vouloir rien dire. Un Faël devenir ce qu’il avoir envie de devenir, pas un homme. »

Mon bilan :
Comme tous les opus de Pierre Bottero, la lecture est tellement passionnante que le livre se dévore rapidement, et l’on arrive à la fin bien trop vite ! Une seule chose nous obsède une fois le livre refermé : se procurer au plus vite le tome suivant !
Une saga « jeunesse » qui a pour moi sans aucun doute sa place dans les mains d’un adulte. Une écriture riche, des propos élaborés, des thèmes d’envergure. Pour les ados : une lecture d’une grande richesse, abordable et passionnante. Pour les adultes : de quoi assouvir les attentes des plus exigeants !

dimanche 14 novembre 2010

Rougemuraille : Cluny le Fléau, de Brian Jacques

Murmure Express


Rougemuraille
Cluny le Fléau

Brian Jacques

480 pages






Résumé éditeur :

A Rougemuraille, en cet été de la Rose Tardive, les jours se succèdent paisibles et joyeux. Mais pour combien de temps encore ? Cluny le Fléau, un diabolique rat borgne, et sa bande de vermines assoiffées de sang sont en chemin, prêts à tout pour s'emparer de l'abbaye dans laquelle ils pensent trouver de l'or à foison. Alors que les habitants organisent leur défense, tous remarquent le dévouement de Mathieu. N'écoutant que son courage, le jeune souriceau se sent la force de résister à Cluny. Mais il doit auparavant rechercher l'épée de Martin le Guerrier, seule arme avec laquelle il serait en mesure d'affronter l'ignoble rat. Et, pour le guider dans sa quête, il ne possède qu'une énigme gravée dans la pierre... Mathieu parviendra-t-il à retrouver l'épée légendaire pour empêcher Cluny le Fléau d'anéantir à tout jamais la belle abbaye aux murs de grès rouge ?


Mon avis :

Voici un livre qui m’inspirait vraiment beaucoup et qui finalement m’a déçue

Je trouvais l’idée intéressante, je n’avais encore jamais lu de « fantasy animalière », où les héros sont donc des animaux à qui l’on attribue des attitudes, consciences et comportements humains.

Finalement, ce n’est pas une mauvaise saga, mais contrairement à beaucoup d’autres titres jeunesse, celui-ci n’a que peu d’attrait pour des lecteurs adultes.

Les personnages sont légers, les méchants pas si effrayants, le héros réussit tout ce qu’il entreprend et certains de ses ennemis deviennent ses amis…

Le scénario n’est pas dense, l’intrigue est simple mais efficace. C’est une lecture divertissante, mais sans plus.


Mon bilan :

Je recommande vraiment pour les enfants et les jeunes adolescents. Mais le lecteur adulte n’y trouvera probablement pas son compte.

samedi 13 novembre 2010

Tara Duncan et l'Invasion Fantôme (tome 7), de Sophie Audouin-Mamikonian

Tara Duncan et l'Invasion Fantôme (tome 7)

Sophie Audouin-Mamikonian

468 pages



Fiche Livraddict :



Résumé éditeur :


Une brèche s’est ouverte avec l’au-delà. Des millions de fantômes envahissent AutreMonde, la planète de Tara, avides de trouver un corps où se réincarner. De préférence le corps de quelqu’un d’important. Ceux qu’ils ne peuvent posséder, ils les tuent. En quelques heures, l’Impératrice, les Ministres, tous les représentants du pouvoir sont possédés. Les fantômes sont les maîtres d’AutreMonde.

Tara est la seule à avoir réussi à leur échapper. Terrée dans un recoin secret, elle cherche désespérément un moyen de contrer l’invasion.

Car on n’abat pas AutreMonde comme ça.

La Résistance s’organise dans l’ombre, et Tara va en prendre la tête.


Synopsis général de la saga (emprunté à Wikipedia) :


Tara'tylanhnem T'al Barmi Ab Santa Ab Maru T'al Duncan, dite Tara Duncan, est l'héritière d'Omois, le plus grand empire humain d'AutreMonde. Elle est la clé pour accéder aux objets démoniaques car elle est la descendante de Demiderus. Ce très haut mage a caché de puissants objets démoniaques auprès de "Ceux-qui-jugent" et de "Ceux-qui-gardent". Magister, le personnage antagoniste de l'histoire, tente à plusieurs reprises de l'enlever, mais Tara le combat, toujours accompagnée de ses amis.


Mon avis :


C'est la 7ème fois que je me plonge dans un tome de Tara Duncan, et la 7ème fois que j'en garde une très bonne impression.


Après une légère baisse de qualité que j'ai ressentie dans les tomes 5 et 6, je retrouve dans l'Invasion Fantôme tout ce que j'aime le plus dans cette saga : de l'action à revendre, du suspense, beaucoup d'humour et de légèreté, des personnages touchants et attachants (ou détestables, mais alors on adore les détester !), mais aussi quelque chose que j'apprécie beaucoup chez Sophie Audouin-Mamikonian (SAM) : l'utilisation juste et réaliste des détails.

Contrairement à de nombreux autres livres, quand je lis Tara Duncan, je ne reste pas avec des questions de détails en suspens (bon j'avoue que je suis très pointilleuse et du coup, des éléments insignifiants peuvent me perturber à la lecture d'un livre). Un exemple ? Dans ce tome (je vous rassure, pas de spoiler ici), Tara doit faire une halte et utilise alors des ustensiles de camping pour manger. Puis quelque chose l'interrompt, une action a lieu, et ensuite il est temps de reprendre la route. Et bien l'auteure prend le temps de préciser que Tara récupère ses ustensiles de camping, chose que nombre d’auteurs auraient omis de préciser, volontairement ou pas. Bon d'accord, j'avoue que cela n'a rien de primordial, mais à mon sens, ça ajoute une grande part de plaisir à la lecture de cette saga. Et c'est quelque chose que SAM arrive parfaitement à maîtriser dans ses livres, sans jamais que ce soit lourd ou que ça pèse sur l'histoire.


Pour revenir sur le fond de ce tome, j'ai beaucoup aimé l'originalité du scénario. Certains personnages sont beaucoup moins présents, d'autres que l'on avait peu l'habitude de voir sont cette fois très impliqués, et du coup leur personnalité est vraiment poussée et travaillée. On apprend plus avant à les connaitre et c'est très intéressant.


Le schéma, la structure du roman, tout en gardant le style Tara Duncan, évolue beaucoup dans cette 7ème aventure par rapport aux précédentes. Le Magicgang est séparé, Magister n'est pas à l'origine de l'intrigue principale, et chaque chapitre traite d'un personnage différent et de l'évolution de la situation de son côté. Cela tourne (un peu) moins autour de Tara et permet de réellement mettre en avant les qualités de héros des autres protagonistes.


J'émettrais ceci dit un tout petit point négatif, je rencontre encore une fois un problème de géographie dans ce tome (ce n'est pas la première fois, j'avais déjà eu cette sensation dans d'autres tomes).

Il y a une carte d'AutreMonde en début d'ouvrage, avec les continents, les pays, les villes principales. Dans ce tome 7, Tara fait une longue route, et dans sa description du chemin parcouru, SAM cite une incohérence (page 276 du grand format : "Ils avaient franchi depuis longtemps la frontière entre le Lancovit et Viridis, dépassé Tiran et Osor, les deux plus grandes villes de ce pays heureusement peu peuplé." Si l'on regarde sur la carte, Tiran se situe assez loin au Sud Ouest de cette frontière, alors qu'Osor est au Nord Est. Si Tara est passée à proximité de l'une des villes (ce qui déjà n'est pas logique puisque sa route n'est censée en croise aucune), elle aurait fait un très très très long détour pour passer aussi à proximité de l'autre...). Ca arrive à d'autre moments de ce tome et aussi dans d'autres tomes et je trouve ça dommage...


Un autre élément qui me questionne un tout petit peu dans ce tome 7, c'est des références qui me semblent très marquées à d'autres œuvres, sans pour autant être citées. Alors je me dis qu'il faut sans doute le voir comme une allusion volontaire, une sorte de clin d'œil, mais cela aurait alors dû, je pense, être plus explicite.

Je vais essayer de ne pas trop en dire pour ne faire aucun spoiler, mais ce n'est pas simple...

- Tara se laisse attaquer par un "ennemi", dans le but de frôler la mort, afin de voir apparaitre le fantôme d’un être qui lui est cher et qui est censé lui dire de ne pas mourir. Pour moi c'est un rappel évident à Twilight quand Bella fait de la moto puis saute de la falaise... D'autant que c'est récurrent dans ce tome de Tara Duncan.

- Sylver s'entraine au sabre selon un rituel que Tara identifie comme "la Voie du Sabre". La description qui en est faite évoque énormément, à mon avis en tout cas, la Voie du Marchombre et les rituels d'entrainement d'Ellana...

Seulement à aucun moment, pas même sous la forme d'un clin d'œil, la "ressemblance" n'est soulevée. Et c'est cela qui me dérange... Ca me laisse un léger goût d'idée empruntée sans dire merci...


Mis à part ces points, je trouve tout de même que cette saga est formidable. Elle est parmi mes préférées et c'est, depuis le début, un réel coup de cœur.


SAM réussit l'exploit d'écrire un livre jeunesse qui puisse fasciner tout autant les adultes. Il est écrit de manière simple et fluide, très agréable à lire. Le vocabulaire est volontairement riche (et parfois expliqué, pour les plus jeunes), ce qui est un point très positif.


Le monde créé par SAM est très approfondi, avec une nature luxuriante, une faune et une flore très originales et très complètes (avec en plus, un glossaire en fin d’ouvrage qui recense tout le vocabulaire d’AutreMonde).


Mon bilan :


En conclusion, je dirais que c'est un excellent tome, au sein d'une merveilleuse saga. Je conseille à tous ceux qui ne connaisse pas Tara Duncan de vite se procurer le tome 1, et à ceux qui ont lu le tome 6 de ne surtout pas hésiter à ouvrir le 7 !!!! Je n'ai pas l'intention de m'arrêter là, le tome 8 est d'ores et déjà dans ma wish list !